ou comment créer une dynamique sociale planétaire autour de @Paris2024
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L’histoire de ce projet, que j’ai dans les cartons depuis plus de 6 mois, conçu dans les moindres détails depuis le début, est qu’apparemment il n’intéresse personne. Donc voilà, c’est cadeau !Introduction
Constat de départ
Un vrai dialogue se tient dans la langue du destinataire du message
Coordinateur du projet : Glocalyze
Conclusion
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Introduction
Ce projet a germé dans ma tête dès septembre 2017, lorsque Paris a obtenu officiellement l’organisation des Jeux olympiques de 2024.
En vue de lui donner un maximum de visibilité et d’en faire un tremplin pour arriver au Comité d’Organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques Paris 2024 (créé en janvier 2018), j’avais soumis à Station F la candidature de Glocalyze (dans mon idée, la structure chargée de coordonner le projet) avant le 1er octobre 2017, mais il n’a malheureusement pas été retenu…
« We did not feel your startup was a good fit for the Founders Program at this time… »
Il ne me restait donc qu’à tenter de contacter directement les personnes chargées d’organiser les jeux de 2024 - notamment sous l’aspect marketing - via Twitter, seule possibilité de les aborder sans filtre. Après plusieurs tentatives sans jamais obtenir la moindre réponse d’aucun d’entre eux, je me suis résolu à mettre ce projet en ligne, il finira peut-être un jour par inspirer quelqu’un… [Début]
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Constat de départ
L’un des maîtres-mots de la communication du Comité d’organisation @Paris2024 est : PARTAGER !
Un verbe avec une connotation fortement positive, mais difficile à mettre en œuvre selon la logique traditionnelle, de type top-down, à la base des sites institutionnels des JO.
Quant à la vision et au concept affirmés, qui parlent d’organiser l’« Olympisme en action » « dans un esprit unique de célébration universelle », il ne serait pas inutile de rappeler que l’universalisme passe forcément par le plurilinguisme, sans lequel aucun dialogue interculturel n’est possible.
En bref, sans plurilinguisme, point d’universalisme !
D’où l’axe directeur qui sous-tend l’approche bottom-up du projet Glocalize @Paris2024, dont le but est d’impliquer directement les pays participants (via leurs comités nationaux) et, derrière, les populations…
Prenons l’exemple du site institutionnel des jeux olympiques de Pyeongchang, en février 2018, décliné en … 5 langues (KO, EN, FR, CN, JP), alors que 92 pays y étaient représentés (sur un nombre total de 206 comités nationaux olympiques…).
C’est encore pire pour les sites institutionnels des prochains jeux, Tokyo 2020 (seulement 3 langues : JP, EN, FR) et Beijing 2022 (idem : CN, EN, FR).
Pour @Paris2024, l’opportunité unique de rompre avec cette paupérisation linguistique mal assumée est donc manifeste : créer autant de sites que de pays participants ! Non pas trois sites, mais 100 et plus… Disruption, dites-vous ?
Il n’est plus un marketeur sérieux, plus une étude marketing fiable, pour oser affirmer qu’on peut toucher un public en profondeur en s’adressant à lui sans en parler la langue. Et plus encore : la langue locale !
Car chaque langue parlée dans plusieurs pays se décline dans sa version régionale : l’espagnol parlé en Espagne n’est pas identique à celui parlé en Amérique du Sud, tout comme les hispanophones du Mexique n’ont rien à voir avec ceux du Pérou et ainsi de suite. Il en va de même pour le français (France, Belgique, Canada francophone, etc.), pour le portugais (Portugal, Brésil, etc.), pour l’anglais, l’arabe et pour toutes les langues parlées sous différents cieux... [Début]
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Un vrai dialogue se tient dans la langue du destinataire du message
En donnant pour acquis que vouloir tout exprimer en quelques langues majeures, cela reste très insuffisant pour générer une dynamique sociale sur Internet telle que nous les voyons se développer langue par langue, la solution est une évidence : créer un univers de mini-sites Web satellites (voire un écosystème autour d'un seul nom de domaine symbolique, Olympics.sport, par exemple), tous conçus sur un même modèle aux couleurs de @Paris2024, mais déclinés par langue !
Puisque c’est en échangeant avec les gens dans leur idiome que l’on jette les bases d’une complicité et d’une capacité de dialoguer sans commune mesure avec toute communication "aseptisée", dans une langue qu’ils comprennent mais qui n’est pas la leur. La nuance est de taille et fait toute la différence entre les internautes passifs (qui saisissent le sens mais ne participent pas à la conversation) et actifs (qui s’impliquent directement dans le débat et font vivre le dialogue).
Chaque mini-site s’accompagnera d’un blog et de relais sur les médias sociaux : a minima une page Facebook, un profil Instagram, un compte Twitter...
Le tout sous la responsabilité et l’accompagnement d’un ou de plusieurs animateurs par pôle linguistique local.
En clair, le « message universel » de @Paris2024 devrait être :
Votre nation participe aux JO ?
Nous avons décidé de vous impliquer en créant un site dans VOTRE langue !
Un message fort et distinctif, loin de couler de source pour les locuteurs partout dans le monde, qui sont une majorité trop fragmentée, et donc au final une minorité dont nul ne parle jamais.
C’est ainsi qu’UN seul message centralisé, chaque message de départ, est véhiculé à l’arrivée par 100 ou par autant de langues créées, et qu’il vit ensuite de sa propre vie sur les médias sociaux… [Début]
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Coordinateur du projet : Glocalyze
De concert avec les équipes marketing de @Paris2024, responsables de définir les messages à communiquer, Glocalyze (créé par moi-même et par l’ami Iain Whyte, qui comptons à nous deux plus de soixante années d’expérience professionnelle dans les métiers des langues…) se chargera en amont d’identifier et de mettre en place le réseau d’animateurs, et en aval d’en assurer le suivi, car ce sont eux les véritables vecteurs et moteurs du dialogue social sur Internet et dans les médias.
Naturellement, développer ce point n’aurait de sens qu’en cas d’acceptation du projet par les instances concernées, donc dans l’éventualité où Glocalize @Paris2024 verrait le jour, je préfère en laisser les détails en suspens. 😊 [Début]
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Conclusion
Puisqu’il n’est pas interdit de rêver, songeons un instant à la portée exceptionnelle (résolument universelle, pour le coup) d’un message olympique multiplié par 100 ou par 200 (il y a 206 Comités Nationaux Olympiques, voir ici et en P.S.), qui plus est relayé sur une diversité de plateformes « sociales »…
On pourrait aussi bien imaginer qu’un tel projet ne se limite pas à Paris et aux JO de 2024, mais qu’il englobe à terme tous les futurs JO – voire d’autres événements majeurs – sur tous les continents.
Pour adresser - toujours « plus vite, plus haut, plus fort » - un message à destination de tous les futurs participants potentiels, femmes et hommes de toutes nations… [Début]
Warluis, le 18 juin 2018 Jean-Marie Le Ray
P.S. Liste des 206 Comités Nationaux Olympiques actuellement recensés :
➽ Il y a onze ans déjà, j’écrivais des enjeux et de la nature d’une communication multilingue en me basant sur deux rapports de la Commission européenne, publiés respectivement en novembre 2005 (Un nouveau cadre stratégique pour le multilinguisme) et en décembre 2006 (rapport ELAN - Effects on the European Economy of Shortages of Foreign Language Skills in Enterprise), qui mettaient en évidence, dans le cadre d’une société et d’une économie multilingues, les incidences négatives du manque de compétences linguistiques des entreprises, et cela même avant l’arrivée des réseaux sociaux tels que nous les connaissons aujourd’hui.
En 2018, il est inconcevable que l’institution olympique, qui se targue de professer l’universalisme, ne communique pas dans toutes les langues. L’important c'est de participer, certes, mais de participer dans sa langue...
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