Intelligence artificielle - Premier bloc
Intelligence artificielle - Deuxième bloc
Intelligence artificielle - Troisième bloc
- L'intelligence artificielle et le marketing
- L'intelligence artificielle et la comptabilité
- L'intelligence artificielle et l'éducation
- L'intelligence artificielle et l'enseignement
- L'intelligence artificielle et la formation
- L'intelligence artificielle et les langues
- L'intelligence artificielle et la culture
- L'intelligence artificielle et les services publics
- L'intelligence artificielle et les loisirs
- L'intelligence artificielle et les bibliothèques
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1. L'intelligence artificielle et le marketing
Sur mon profil X-Twitter est restée la mention Translator & Interpreter | Content & Language Consultant | Branding & Web Marketing Coach for freelancers, qui témoigne de mon intérêt pour le Branding/Marketing. Entre 2008 et 2017 j'ai animé une dizaine de sessions dédiées aux professionnels des langues entre Tunisie, Italie et France, documentées sur SlideShare dans mes présentations et autre documentation (à ce jour globalement vues 200 000 fois). Mon introduction est la plus consultée :
Ainsi, en partant de tout le matériel didactique et formatif réalisé pour les langues, l'idée m'est venue de le retravailler pour en faire un guide pratique à l’intention des freelances, des consultants indépendants et de tous les professionnels libéraux travaillant en solo, mais également des TPE/PME-PMI à la recherche de pistes de réflexion et de méthodes pour promouvoir leur image et leur notoriété. En effet, les bouleversements en cours qui intéressent l'ensemble des professions libérales n'étant pas prêts de s'arrêter..., j'ai affiné SOLO² :
Or le marketing n'est d'aucune utilité si vous n'avez rien à vendre : produits, services, ou votre professionnalisme. Donc a priori l'AI marketing concerne davantage les sociétés, bien que certaines applications de l'IA, orientées client, s'avèrent précieuses aussi pour les indépendants :
- maximisation des publications sur les réseaux sociaux
- génération et marketing de contenu
- e-mail marketing
- automatisation des tâches de routine
- analyse des données des clients et prospects
- segmentation du public (surtout pour identifier son marché)
- optimisation pour les moteurs de recherche (SEO)
2. L'intelligence artificielle et la comptabilité
Comme pour les autres professions, l'intelligence artificielle redéfinit les métiers de la comptabilité, dont beaucoup sont promis à disparaître, ou pour le moins à se transformer en profondeur. Dès 2013, dans The Future of Employment: How Susceptible are Jobs to Computerisation? (Oxford University), C.B. Frey et M.A. Osborne prévoyaient qu'environ 47 % du total des emplois aux États-Unis auraient dû faire face à un « risque élevé d'informatisation » au cours des deux décennies successives, à savoir d'ici le début des années 2030.
En 2018, l'étude « L'impact de la révolution digitale sur l'emploi », de l'Institut Sapiens, classait la comptabilité parmi le top 5 des métiers en voie de disparition. Nous y sommes donc ! Selon le cabinet PWC, dans son rapport intitulé Will robots really steal our jobs?, les taux d'automatisation prévisibles menaçaient potentiellement jusqu'à 30 % des emplois au Royaume-Uni, 38 % aux États-Unis ou 35 % en Allemagne, contre seulement 21 % au Japon.
Les services financiers seraient plus touchés que les autres secteurs par la première vague d’automatisation en cours, et l'arrivée d'outils comptables dopés à l'IA ne va certes pas tranquilliser les collaborateurs des cabinets : saisie des documents, facturation électronique, réconciliation de compte, rapprochement bancaire, automatisation des tâches répétitives, analyse des données, génération de rapports, conformité réglementaire, détection des erreurs, anomalies, fraudes, etc., toutes ces opérations autrefois chronophages ne prennent plus que quelques secondes et permettent de dessiner plus finement les tendances en cours, financières ou autres.
L'évolution est donc claire quant aux aspects difficilement remplaçables par l'IA :
- Conseil stratégique : moins de temps consacré aux tâches mécaniques, plus d'accent sur les missions à haute valeur ajoutée
- Jugement professionnel : les situations complexes requièrent une compréhension profonde du contexte économique et humain et une évaluation subtile des risques
- Relation client : les dimensions humaines de confiance, d'empathie et de compréhension des problématiques spécifiques sont fondamentales pour chaque client
- Innovation fiscale et financière : l'orientation des décisions stratégiques d'une entreprise conception et une optimisation individualisée
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3. L'intelligence artificielle et l'éducation
L'éducation concerne l'individu en général et son développement global. Les parents éduquent (ou pour le moins devraient éduquer) l'enfant, l'adolescent (avec la collaboration de l'enseignement), puis la vie et les milieux sociaux et professionnels éduquent (ou pour le moins devraient éduquer) le jeune et l'adulte...
Les parents sont les premiers éducateurs de leurs enfants. Leur rôle consiste à poser les valeurs et les bases humaines et affectives sur lesquelles l’école, la société et la vie viendront construire ensuite.
Que vient faire l'IA là-dedans ? En fait, pas grand chose ! L'IA n'est qu'un outil, extrêmement puissant et perfectionné, certes, mais comme tous les outils, toutes les techniques, cela dépend de qui l'utilise et comment, quand, pourquoi, dans quelles circonstances, etc.
Au niveau des parents, l'IA pourrait faciliter leur rôle de curateurs de solutions éducatives et de médiateurs technologiques pour accompagner leurs enfants dans l'appropriation et l'utilisation des mille dispositifs désormais à leur portée et les guider dans leurs usages numériques (l'avons-nous fait avec la télévision et la presse, en matière d'éducation à l'image et de décryptage de l'information ?), pour peu que les parents eux-mêmes en soient capables, ce qui est encore loin d'être évident, avec dans certains cas des renversements de situation (ce sont les enfants qui aident leurs parents à mieux maîtriser les technologies, exemple de moi et mon fils, que je consulte régulièrement pour l'utilisation de mon mobile) (perso je fais un blocage sur le smartphone et ses myriades d'applis, trop invasif à mon goût)...
Selon moi l'éducation porte bien davantage sur les composantes abstraites de la transmission des valeurs (principes moraux et éthiques), du développement de l'identité, de l'élaboration des structures mentales, de l'intériorisation des normes sociales, du développement émotionnel et relationnel, de la transmission culturelle et du sens, justement en donnant du sens à l'existence.
Bien qu'invisible, cette dimension abstraite de l'éducation, qui façonne profondément ce que deviendra l'enfant, se transmet souvent de manière implicite, à travers l'exemple parental, les récits, les discussions adaptées à chaque âge de l'enfant qui grandit, ainsi qu'à travers les expériences significatives partagées au sein de la famille et de la communauté.
C'est pourquoi, plutôt qu'à l'éducation, je vois l'IA mieux adaptée à la formation et à l'enseignement. Du reste les enseignants ne dépendent-ils pas du ministère de l'Éducation nationale ? Or quand on voit ce qu'est devenue l'éducation aujourd'hui en France, on peut s'interroger sur le choix du terme... Je trouve la dénomination italienne d'Instruction publique beaucoup plus pertinente (quand bien même le gouvernement Meloni l'a renommé en ministère de l'Instruction et du Mérite, le choix des mots n'est jamais neutre...) !
En conclusion, l'IA est parfaite - et fortement conseillée - pour répondre aux questions que se posent les parents d'une manière générale, et plus particulièrement sur l'éducation. En revanche, dans le lien parents-enfants, son rôle se limiterait plutôt à du soutien et de l'accompagnement, car jamais elle ne remplacera la bienveillance et l'amour de la relation humaine. Par conséquent je laisse à chacun(e) le soin de choisir ses propres outils, si besoin est... [Début]
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4. L'intelligence artificielle et l'enseignement
Lorsque l'on soumet aux moteurs du Web la requête "L'intelligence artificielle et l'éducation", la plupart des résultats renvoient à l'enseignement et non à l'éducation, alors qu'en toute logique le premier est une composante de la seconde.
Dans un cadre scolaire ou universitaire, la dimension cognitive de l'enseignement se focalise sur la transmission de savoirs et de compétences techniques. Dans ce contexte, l'IA n'a pas vocation à remplacer les enseignants/professeurs, mais plutôt à les assister pour personnaliser, optimiser et enrichir les processus d’apprentissage, à travers la personnalisation d'études de cas, l'adaptive learning, les tutoriels, la génération de quiz, de scénarios pédagogiques ou d'articles conçus par l'IA, la création de contenus en général (texte, images et autres...).
Comme dans beaucoup de domaines, nous allons donc vers une hybridation enseignement-IA, où le soutien de l'intelligence artificielle aux enseignants passe par la correction automatisée, la gestion des classes, l'analyse des besoins, voire l'accessibilité et l'inclusion pour les porteurs de handicaps (reconnaissance vocale pour les malentendants, synthèse vocale pour les malvoyants, ou traduction en temps réel pour les élèves allophones, etc.), l'enseignement dans des zones reculées (plateformes diverses) ou l'apprentissage immersif (IA + réalité virtuelle).
- L'IA et la formation professionnelle : une synergie stratégique et prometteuse
- Intelligence Artificielle et formation : entre scepticisme et innovation ?
- Intelligence artificielle et formation : l'avenir des entreprises
- Intelligence artificielle et formation : 6 cas d'usage qui transforment l'apprentissage
- 2025, l’année de la maturité de l’IA en formation ?
- Intégration de l'IA dans les cours
- Enjeux pédagogiques et éducatifs
- Assistants pédagogiques
- Exemples de séquences pédagogiques utilisant l'IA
- Types de tâches réalisables grâce à l'IA (traduction, correction automatique, reconnaissance vocale, interactions, etc.)
- Responsabilisation des élèves (détecteurs d'IA, contribution à la recherche de supports, médiation, animation de groupes, auto-évaluation, etc.)
- Évaluation des compétences des élèves (grammaticales - p. 106, compétences en production écrite, compétences en production et réception orale, enrichissement du vocabulaire) et des enseignants
- Évaluation de la qualité des travaux
- Risques liés à l'utilisation de l'IA (protection des données, dépendance technologique, etc.)
- Utilisation efficace et responsable de l'IA par les enseignants
- Sensibilisation des élèves aux différents usages et risques
- Correction linguistique avec ChatGPT 4
- Expression écrite avec ChatGPT 4
- Préparation des cours et création du matériel pédagogique
- Gestion des parcours d’apprentissage en ligne
- IA et formation des enseignants de langue
- Autoformation des enseignants de langue à l’utilisation de l’IA
- Etc.
“Developing our first 100 courses took about 12 years, and now, in about a year, we’re able to create and launch nearly 150 new courses. This is a great example of how generative AI can directly benefit our learners. This launch reflects the incredible impact of our AI and automation investments, which have allowed us to scale at unprecedented speed and quality.”
Ceci étant dit, Duolingo reste une entreprise qui se soucie profondément de ses employés. Il ne s'agit pas de vous remplacer par l'IA. Il s'agit de supprimer les goulots d'étranglement afin de pouvoir exploiter pleinement les personnels exceptionnels dont nous disposons déjà. Nous souhaitons d'abord que vous vous concentriez sur le travail créatif et les problèmes concrets, plutôt que sur des tâches répétitives. Nous allons donc vous accompagner en vous proposant davantage de formations, de mentorat et d'outils pour exploiter l'IA dans le cadre de vos fonctions.
- Tiny Lesson est conçu pour une acquisition de vocabulaire ciblée. Les utilisateurs choisissent une langue et un thème (voyages, gastronomie, affaires) et reçoivent instantanément une liste de mots pertinents, accompagnée d'extraits audio et de définitions.
- Slang Hang offre aux utilisateurs un aperçu du langage courant en simulant des conversations réelles intégrant l'argot local (toutefois, Google met en garde les utilisateurs contre toute inexactitude éventuelle générée par l'IA).
- Word Cam est un outil de traduction d'images amélioré permettant à l'internaute de prendre des photos de scènes du quotidien. Les objets contenus dans ces images sont instantanément étiquetés dans la langue choisie, alliant ainsi le contexte réel à l'enrichissement du vocabulaire.
À l’heure actuelle, on observe l’existence d’un « homo consumericus de troisième type », c’est-à-dire un « turbo consommateur flexible » (décalé, mobile) totalement libéré des anciennes cultures de classe, imprévisible dans ses goûts, à la recherche d’expériences émotionnelles et de mieux-être, de qualité de vie, d’authenticité, d’immédiateté.
- Intérêt général (réponses à des besoins collectifs de la société)
- Accessibilité [destinés à l'ensemble des citoyen(ne)s, indépendamment de leur situation psycho-physique, géographique, financière ou sociale]
- Qualité (normes de qualité minimales pour en assurer l'utilité)
- Continuité et amélioration continue (services fournis de manière régulière et constante, sans en compromettre la fourniture, même en cas de perturbations ou de crises, y compris via la dématérialisation)
- Adaptabilité [selon les évolutions de la société et les besoins changeants des citoyen(ne)s] [le paradoxe étant qu'il y a parfois renversement de l'adaptabilité des services publics vers l'adaptabilité des usagers, qui doivent être capables de faire les démarches en ligne parce que le progrès prend ce sens (nombre d'usagers ne pouvant bénéficier des services publics s'ils ne s'adaptent pas, d'où le concept de "maltraitance institutionnelle"...)]
- Efficacité (capacité des prestataires publics d'atteindre les objectifs fixés en utilisant les ressources de manière judicieuse)
- Responsabilité (des prestataires publics)
- Les voyages, le tourisme
- Les livres et la lecture
- La musique
- Le jardinage
- Les spectacles, le cinéma, le théâtre, les concerts, etc...
- Le bricolage
- L'aménagement et la décoration de la maison
- L'actualité sportive ou le sport
- L'actualité politique et sociale
- La mode, les vêtements
- Les sciences
- L'actualité économique et financière
- Les techniques, en général ou dans certains domaines
- Les arts (peinture, sculpture, gravure, photographie d'art)
« Quel est l'impact de l'intelligence artificielle sur la cuisine [ou l'un des 14 secteurs ci-dessus] »
L'IA aide les bibliothèques à relever des défis complexes et à répondre aux besoins changeants des chercheurs, des éducateurs et des étudiants, dans des domaines tels que l’analyse de données, la découverte de ressources et les services personnalisés aux utilisateurs. En adoptant ces innovations, les bibliothèques de recherche jouent également un rôle essentiel dans la promotion d’approches éthiques et inclusives de l'IA...
Plus de 40 millions de documents de multiples natures (livres, manuscrits, cartes, partitions, objets, documents sonores et jeux vidéo) dans les magasins physiques de la Bibliothèque, près de 9 millions de documents numérisés et accessibles dans Gallica, 15 millions de notices dans le catalogue général, 40 milliards d’URL collectées dans les archives de l’internet : ces chiffres donnent une idée de l’immensité des gisements documentaires sur lesquels la Bibliothèque veille. Face à une telle volumétrie, l’IA ouvre aux bibliothécaires comme aux publics de nouvelles voies vers l’intelligibilité des collections.
« C’est une absurdité de croire qu’il faille absolument lire tous les livres que l’on achète, tout comme il est ridicule de reprocher à quelqu’un d’acquérir plus de livres qu’il n’en pourra jamais lire dans une vie. Ce serait comme dire qu’il faut utiliser tous les couverts, tous les verres, tous les tournevis ou forets que l’on possède avant d’en acheter de nouveaux. Il est des choses dans l’existence dont il faut toujours disposer en abondance, même si l’on n’en utilisera qu’une infime partie. Prenons les livres comme des remèdes : mieux vaut une armoire pleine de soins que quelques fioles esseulées. Le jour où l’âme vacille ou vacille le cœur, on ouvre alors cette armoire — non pas au hasard — mais pour y choisir le livre juste, celui qui saura panser, éclairer, relever. D’où l’importance de toujours avoir un vaste éventail de choix. Celui qui n’achète qu’un seul livre, le lit, puis s’en débarrasse, ne fait qu’appliquer à la lecture une logique de consommation. Il traite le livre comme une simple marchandise, un bien de passage. Mais ceux qui aiment les livres savent qu’ils ne sont rien de tout cela. Un livre n’est pas un produit. C’est une présence ».
Vous avez la source de cette citation car je ne crois que cela a été dit de cette façon. @grok : merci de vérifier l’exactitude de la source de la citation d’Umberto Eco dans le tweet cité.
— Noël DALUS (@noeldalus) April 27, 2025
Voici la réponse de Grok :
La citation attribuée à Umberto Eco semble apocryphe. Après vérification, aucune source fiable, y compris ses œuvres, discours ou le documentaire *Umberto Eco : A Library of the World*, ne confirme qu’il l’ait dite ou écrite. Bien que le propos reflète ses idées sur les livres, notamment sa notion d’« antilibrairie » et son amour des bibliothèques, les mots exacts ne sont pas authentifiés. Il est donc probable qu’Eco n’ait pas formulé cette citation ainsi.
Intrigué, j'ai décidé de demander la même vérification (en français et en italien) à d'autres IA, dont voici les réponses (sans préciser qui a répondu quoi, et en quelle langue) :
1.
La citation que vous mentionnez provient du livre N’espérez pas vous débarrasser des livres, un recueil de dialogues entre Umberto Eco et Jean-Claude Carrière. Dans cet ouvrage, Eco exprime sa vision personnelle de la lecture et de la collection de livres, soulignant que l'acquisition de livres ne doit pas être motivée uniquement par l'intention de les lire tous, mais plutôt par le plaisir d'avoir un large éventail de choix à disposition. Il compare les livres à des remèdes, suggérant que, tout comme une armoire pleine de médicaments peut être utile même si l'on n'en utilise qu'une petite partie, une bibliothèque bien fournie offre des ressources pour nourrir l'esprit aux moments opportuns.
Cette perspective met en lumière l'importance de la diversité et de la richesse des livres dans une bibliothèque personnelle, et critique une approche consumériste de la lecture qui se limiterait à lire un seul livre à la fois avant de s'en débarrasser.
Pour une exploration plus approfondie de cette philosophie, vous pouvez consulter le livre N’espérez pas vous débarrasser des livres, disponible sur des plateformes telles que Babelio. [En citant plusieurs sources, dont celle-ci.] [J'ai vérifié personnellement, et contrairement à ce qu'affirme l'IA, aucune mention de ce texte n'est faite dans le livre cité]
2.
Cette citation d'Umberto Eco provient de son livre "Cette chaire n'est pas une pipe" [Alternative : Comment voyager avec un saumon. Nouveaux pastiches et postiches]
3.
Cette citation d'Umberto Eco provient de son essai "De Bibliotheca" (ou "La bibliothèque" en français), écrit en 1981. Dans ce texte, Eco réfléchit sur la nature des bibliothèques, leur utilité et leur signification culturelle.
Ce discours a été prononcé à l'origine lors de l'inauguration de la bibliothèque municipale de Milan. Eco y développe sa vision sur la relation entre les lecteurs et leurs livres, défendant l'idée qu'une bibliothèque personnelle abondante n'est pas un signe d'ostentation mais une nécessité intellectuelle - une sorte de pharmacie de l'esprit où l'on peut trouver le remède approprié quand le besoin s'en fait sentir.
Cette réflexion s'inscrit parfaitement dans la pensée d'Eco, qui était lui-même un collectionneur passionné de livres et possédait une immense bibliothèque personnelle. Sa vision du livre comme objet culturel dépassant largement sa dimension commerciale est une constante dans son œuvre. [J'ai vérifié le discours prononcé lors de l'inauguration de la bibliothèque municipale de Milan, et cela n'a rien à voir avec la citation]
4.
Cette citation souvent attribuée à Umberto Eco circule largement sur internet, notamment dans des articles et discussions sur la bibliophilie, mais elle ne figure pas textuellement dans ses œuvres publiées. Elle semble plutôt être une reformulation libre inspirée de ses idées sur les livres et la culture, mélangée à des ajouts poétiques.
Origine probable : Un mélange d'inspirations
Umberto Eco était un grand bibliophile (il possédait plus de 30 000 livres) et a souvent défendu l'idée qu'une bibliothèque personnelle est un "antidote à l'oubli", un outil de recherche bien plus qu'une simple collection de livres lus.
Dans De Bibliotheca (1981, conférence), il compare les livres à des "remèdes" et évoque l'importance d'avoir une réserve de savoir à portée de main.
Dans Sur les épaules des géants (2017), il parle des livres comme "outils" qu'on ne consulte pas toujours, mais dont la présence est essentielle.
La métaphore des couverts/outils ressemble à des propos tenus par d'autres auteurs (comme Anatole France ou Jorge Luis Borges), mais elle a été popularisée sous le nom d'Eco.
La version exacte de la citation semble issue de forums ou blogs (années 2000–2010), où des lecteurs ont synthétisé ses idées avec une touche littéraire.
Citations vérifiables d'Umberto Eco sur le sujet
En voici une, plus authentique :
« La bibliothèque est une sorte de cerveau artificiel qui multiplie nos possibilités de mémoire. On n’a pas besoin d’avoir lu tous les livres, mais ils doivent être là, comme une pharmacie où l’on trouve le remède au bon moment. » (De Bibliotheca, 1981)
Pourquoi cette confusion ?
Eco a souvent parlé de l'accumulation culturelle et du rôle des livres comme "objets potentiels" plutôt que consommables.
Le style de la citation apocryphe est proche de sa pensée, d'où son attribution erronée.
Conclusion
La citation est inspirée d'Eco, mais reformulée de manière créative. Pour retrouver sa vraie pensée, mieux vaut se plonger dans ses essais (De Bibliotheca, Sur les épaules des géants) ou ses interviews.
Le saviez-vous ? Eco disait aussi : "Un livre non lu est plus utile qu’un livre lu, car il représente une possibilité infinie." (idée reprise par Tzvetan Todorov).
Je vous fait grâce des autres réponses. Résultats :
- La numéro 1 est fausse.
- La numéro 2 propose faussement deux livres où la citation n'est pas mentionnée.
- La numéro 3 est fausse, y compris la circonstance de la bibliothèque municipale de Milan.
- La numéro 4 est vraie.