Is Internet of Things the Next Big Thing? Probably it is...
Croyez-vous au hasard des dates ?
Du 27 au 29 novembre dernier s'est déroulé à Paris le 20ème congrès DNAC - De Nouvelles Architectures pour les Communications, avec une journée de synthèse ayant pour thème : « Quid de l'Internet en 2010 », une présentation de Guy Pujolle. Parmi les autres exposés prospectifs : les enjeux économiques, Introduction à l'Internet des « choses », l'Internet hertzien, l'Internet autopiloté, l'Internet de domicile, l'Internet coopératif ; les transformations à attendre et les révolutions à venir.
Pendant ce temps, Outre-Atlantique, ce même 29 novembre, le Département du Commerce des États-Unis approuvait définitivement l'accord conclu entre l'ICANN et Verisign pour mettre fin au procès qui les opposait :
Un accord accompagné d'un avenant de 95 pages (PDF), qui laisse à VeriSign la gestion du .COM au moins jusqu'en 2012, dont les implications nous échappent encore totalement, mais qui ne manque pas de sel, puisque l'administration US, via la NTIA, bypasse (qu'on m'excuse l'anglicisme) désormais totalement l'ICANN, ainsi reléguée au rang de marionnette, et encore... :
...Based on the consultations undertaken and advice received, the Department negotiated Amendment 30 to its Cooperative Agreement with VeriSign to address competition issues, including pricing and renewal, and Internet security and stability concerns.En gros, à chaque fois, autant en matière de tarification que de renouvellement de l'accord afin de garantir la sécurité et la stabilité de l'Internet, « Verisign devra obtenir l'accord écrit préalable du Département du Commerce avant de... », ce qu'on appelle une politique d'ouverture bien comprise, chose que j'ai déjà eu l'occasion d'observer dans L'ICANN et la gouvernance d'Internet : certifiés DoC !.
(...)
Pricing
VeriSign must obtain prior written approval from the Department of Commerce before any amendments can be made to the pricing provisions of the agreement or execution of a renewal or substitution of a future .com Registry Agreement.
(...)
Renewal
VeriSign must obtain prior written approval from the Department of Commerce before execution of a renewal or substitution of a future .com Registry Agreement.
(...)
Internet Security and Stability
VeriSign must obtain prior written approval from the Department of Commerce before execution of a renewal or substitution of a future .com Registry Agreement.
(...)
Mais qu'on se rassure, l'acharnement du DoC à vouloir contrôler exclusivement tout ce qui touche de près ou de loin à Verisign n'a pas grand chose à voir avec le Registre du fameux .COM, ou si peu, mais plutôt avec la gestion du système universel d'adressage d'Internet, le DNS, et, à terme, avec celle de son petit frère, destiné à grandir et grandir encore : l'ONS. On n'en parle pas encore, ou très peu, mais croyez-moi, ça ne vas pas tarder, au point qu'on pourrait bientôt davantage évoquer l'ONS que le DNS... Sans compter la relation stratégique étroite et les similitudes poussées entre les deux :
« Longtemps reconnue pour le rôle qu’elle a joué dans le fonctionnement de l’infrastructure critique sous-jacente au DNS et à internet, la société VeriSign développe son infrastructure et son expertise pour soutenir le serveur racine du service de nommage d’objet d’EPCglobal Network (ONS Object Numbering System). »Source : Rapport du GTI sur les technologies de radio-identification (RFID).
Voici donc la relation entre l'Internet des objets, ou des choses, et Verisign, puisque c'est cette dernière qui gère depuis janvier 2004 l'ONS (Object Name System), le système des noms d'objets qui sert à identifier les objets physiques sur le réseau grâce à l'Electronic Product Code, ou code EPC.
Un peu en réponse à l'interrogation inscrite à l'encre rouge dans la présentation (PDF) de SIAIGE : « Le contrat avec Verisign concerne la racine onsepc.com, quid du .COM » ? La réponse est désormais claire, et même si, selon Philippe Gautier, « ce choix est indiscutable d'un point de vue technique, il est pourtant légitime de s'interroger sur la nature du lien qui lie cette société de droit privé à un organisme paritaire comme EPCglobal (héritage de GS1). »
Ce qui pousse probablement le groupe Bénédicta à ne pas être passif et à préparer un projet de pilote EPCglobal, qui se traduit en quelque sorte par la mise en place d'un ONS parallèle à celui de Verisign pour opérer une root française et européenne, l'objet étant de cloisonner le système ONS pour en partager la gouvernance et limiter d'autant les risques.
En réplique à un courriel que je lui ai adressé, M. Philippe Gautier, que je remercie d'avoir bien voulu me répondre, précise :
Nous sommes actuellement en discussion pour transférer l'autorité sur la racine française à GS1 France.
J'ajoute que cet ONS fonctionne AVEC celui de Verisign (en parallèle) et non pas CONTRE.
Mais de quoi parle-t-on exactement, et qu'est-ce que l'Internet des choses, ou l'Internet des objets, au choix, cela fera l'objet d'un prochain billet où il sera question d'ONS, d'EPCGlobal, de RFID, de SAW, d'étiquettes intelligentes, de RTLS, de M2M, NFC, etc., qui s'intitulera Is Internet of Things the Next Big Thing? Probably it is...
And it'll be a next post too :-)
Tiens, et puisqu'il est question de Machine-to-Machine, sachez que le 1er forum européen ouvre à Paris, au Palais des Congrès de Porte Maillot ... aujourd'hui !
Le hasard des dates, vous disais-je ! Si vous êtes dans le coin...
Actualités, Internet, Internet des choses, Internet des objets, Internet of Things, ONS, DNS, EPCGlobal, DoC, VeriSign, RFID, SAW, M2M, NFC, RTLS
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