mercredi 15 octobre 2025

Second changement de cap

Sur les deux dernières décennies, je peux diviser mon activité de blogging en deux grandes ères, avant et après 2025 :

  1. 2005-2010 : 728 billets publiés sur Adscriptor (soit une moyenne de plus de 10 billets/mois, un tous les trois jours pendant 6 ans !)
  2. 2008-2018 : Straniero, mon blog italien 
  3. 2011-2024 : 191 billets sur Adscriptor (117) et Translation 2.0 (74) (soit une moyenne à peine inférieure à 14 par an, tout juste un peu plus d’un par mois)
  4. 2025 : plus de 60 billets répartis sur mes différents blogs à ce jour (début octobre)
Ainsi, je suis passé d’une moyenne d’un billet tous les trois jours pendant 6 ans à pratiquement un billet par mois pendant 14 ans ! Sans compter les 206 billets sur mon blog italien à cheval sur cette période, de 2008 à 2018, consulté plus de 200 000 fois. Avec une médiane de 900 mots par billet français, sur plus de 900 billets !

Il y a donc au moins deux lignes de rupture nettes entre ces périodes, y compris au niveau des arguments traités. En mars 2009, j’annonçais déjà un premier changement de cap ; depuis avril 2025 un second changement de cap est à l’œuvre, j'y reviens plus loin ! 

Pour simplifier, disons que le nuage sémantique ci-dessous illustre les grands thèmes traités au cours des 20 premières années. D’aucuns diraient plus simplement un "nuage de mots" (en ce qu’il ne visualise pas les relations entre les concepts clés du corpus d'Adscriptor, mais seulement leur pondération selon la fréquence des termes), personnellement je préfère "nuage sémantique" car chaque mot est porteur de sens, hautement signifiant.


Les 20 premières années de ma présence Internet, 2005 - 2024

Elles sont marquées par les grands axes suivants, comme il ressort du nuage :
  • Présence / Web / Internet
  • Médias / Réseaux sociaux / Information
  • Propagande / Politique / Démocratie
  • Italie / Mafia / Straniero
  • Écriture / Contenu / Poésie
  • Traduction / Translation 2.0 / Federico Pucci
Juste quelques précisions sommaires sur chacun de ces grands axes.

Présence / Web / Internet

En 2005, cela faisait déjà 10 ans que je faisais une utilisation quotidienne et intensive d'Internet, notamment pour des recherches terminologiques dans le cadre de mon métier. J'étais déjà inscrit sur une place de marché dédiée à la traduction, mais je comprenais bien qu'à aucun moment mon référencement sur le Web ne dépendait de moi. D'où la nécessité de tout construire en partant de zéro, avec en amont une stratégie de présence (pourquoi être sur Internet ?), et en aval une stratégie de visibilité (comment être sur Internet ?), articulées autour de trois composantes : le sens, le contenant et le contenu.

Rien n'a changé aujourd'hui, bien au contraire. Avec environ 5 milliards de terriens connectés à Internet d'une manière ou d'une autre, être présent sans être visible revient à être absent ! Seuls les moyens et les plans d'action diffèrent pour asseoir sa propre notoriété. 

Enfin, dans le binôme "moi et les autres", je me suis intéressé de (très) près aux grands acteurs de l'époque, où il était question de GYM (pas encore de GAFAM ou autres, et encore moins de Nvidia, de Musk ou d'Altman), j'ai arrêté depuis, impossible de tout suivre !

Médias / Réseaux sociaux / Information

Internet n'est pas uniquement un catalyseur de tous les autres médias, c'est également un média à part entière, un orchestrateur d'une notion qui m'est chère, celle de « palimptextes » :

  1. L'Internet aujourd'hui : de l'hypertexte au palimptexte (19 septembre 2006)
  2. Palimptexte : une tentative de définition (23 septembre 2006)
  3. Welcome to the Word Century (3 juillet 2011)
  4. Le palimptexte terminologique (2 avril 2016)
  5. Palimptextes poétiques (10 février 2023)
En tant que médium des réseaux sociaux, il est clair qu'Internet améliore l’accès pratiquement "universel" à l’information, mais qu'en est-il de la qualité, de la fiabilité ou de l’indépendance de celle-ci ? Le seuil d'ensemencement de la désinformation n'est jamais bien loin... Il serait peut-être temps que chacun(e) fasse appel à son propre discernement, mais vu les actuels votes majoritaires des soi-disant "démocraties", ce n'est pas gagné !

Propagande / Politique / Démocratie

À force de manipuler le sens et la valeur des mots, appauvris en "éléments de langage" (expression-valise inventée par les communicants pour y fourrer tout et n'importe quoi, "écarts de langage" les définirait mieux) en vue d'être vidés de leur substance, les politiques, les journalistes, les publicitaires et autres bonimenteurs du même acabit ont allègrement franchi l'ère de la post-vérité pour rentrer dans celle de la normalisation du mensonge !

Toutes et tous mentent en permanence sans jamais (devoir) rendre compte de leur continuelle imposture, dans leurs tentatives effrénées de diviser leur pays. C'est ainsi que les politiques indignes et qui les votent mettent les démocraties à la peine, je doute d'ailleurs qu'elles s'en remettent un jour ! J'ai pourtant tenté de les défendre, mais après avoir vécu dans l'Italie à souveraineté limitée la désinformation berlusconienne massive, lui qui affirmait sans rire : « Le Président du Conseil, par définition, ne peut pas mentir ! », et en assistant impuissant à ce qui se passe aujourd'hui avec l'état-voyou d'Israël, j'avoue mon infinie lassitude : quand le mensonge devient l’air qu’on respire, les démocraties devraient retenir leur souffle. Ou pour le moins appliquer des gestes barrières, pour parler en langage pandémique. 

Ce n'est malheureusement pas ce qui se passe dans la France de Macron, où dans son genre et dans sa violence, nous ne sommes pas loin de passer de la répression d'état au terrorisme d'état. J'espère juste qu'un jour la vérité finira par rattraper Emmanuel Macron...

Italie / Mafia / Straniero

J'ai publié dans ce blog plus d'une centaine de billets fouillés sur l'Italie (très probablement plus de 100 000 mots...), la corruption endémique du système et la mafia, parce que j'estimais que les français ignoraient ce qu'est la mafia. J'ai donc tenté d'être pédagogique et d'en expliquer les rouages. Non sans combattre des idées aussi préconçues que délétères. J'ai également tenu un blog italien, intitulé le Journal d'un étranger, dont le premier billet, daté du 16 octobre 2008, disait ceci : 

Je n’ai pas la moindre idée d'où me mènera cette aventure, mais comme disent les Chinois, même un voyage de milliers de kilomètres commence par le premier pas...  

Je m’appelle Jean-Marie Le Ray, français, né à Bordeaux en 1957, en Italie depuis 82 et à Rome depuis 85. Je n’écris presque jamais en italien dans le but de préserver au maximum ma langue, et je suis déjà un blogueur actif sur le Web francophone.  

Cependant, puisqu’il se passe en Italie des choses que je subis, comme des millions d’autres italiens, j’ai de plus en plus l'envie d’exprimer mon opinion. Ça pourra toujours servir...  

Et qu'importe si ce n'était d'aucune utilité à autrui, cela nous serait au moins profitable, à ma femme, moi et notre fils, Paolo Bernard, qui est trop petit pour parler (il aura 7 ans le mois prochain). Car vu toutes les saloperies qui caractérisent aujourd’hui la politique italienne, il est certain qu’il en paiera les conséquences en grandissant, si personne ne s’oppose aux brimades quotidiennes de celles et ceux qui nous gouvernent.  

Mal, et en ne pensant qu’à leur cul (idiotisme…). Pour le dire clairement, je crois que l’entrée de Berlusconi en politique en 94 marque la fin de la démocratie. Pas tant d’une certaine idée de la démocratie, mais de la démocratie tout court. Et pas seulement en Italie.  

On verra si je parviendrai à développer de manière accomplie et cohérente la perception que j’ai...  

Cette aventure aura duré 10 ans, jusqu'en 2018 ! Je n'aurais pourtant jamais voulu parler de politique sur mes blogs (argument à bannir des espaces de discussion publique, avec la religion), mais il y a des circonstances où il est impossible de ne pas voir et raconter ce qu'il advient autour de soi.

Je terminerai ce bref aperçu en citant une italienne, Valeria Solesin, et un italien, Giulio Regeni, toujours sans justice ni vérité presque 10 ans plus tard, chers à mon cœur.

Écriture / Contenu / Poésie

L'écriture est ma vie. Depuis mon adolescence, j'écris. Personnellement, professionnellement, cela fait maintenant plus de cinquante ans ! L'écriture, c'est la forme. Le contenu, c'est le fond. De même qu'écrire pour le Web ou rédiger est différent de simplement écrire, optimiser le contenu pour le Web, où l'obsolescence arrive vite, c'est aussi autre chose. Du contenu de qualité, voire émotionnel, il va sans dire.

Écrire, c'est créer. Traduire la poésie signifie re-créer. La poésie est l'amour de jeunesse qui ne m'a jamais quitté. Surtout la forme fixe, et notamment les sonnets. J'en ai même fait un livre. Ma langue est ma patrie. Dialogue :

- « Écrire un poème pour exprimer l’amour
L’attente ou le silence, ou l’absence ou l’enfance
Le mal de mon pays, étranger à ma France
Terre que j’avais abandonnée pour toujours

Du moins l’avais-je cru, renfermé dans ma gangue
De peine et solitude mêlées aux douleurs
Pour cacher au monde ma tristesse et mes pleurs
Trop heureux d’inventer ma patrie dans ma langue

Belle ancre de salut pour échapper aux maux
De l’existence à travers l’encre bleue des mots
En joignant le sens à la parole donnée

En cohérence avec l’âme, le cœur et l’esprit
Pour raconter passé, présent et destinée
Confiés au poète et à son message écrit ! »

Beauvais, 1er octobre 2023

Traduction / Translation 2.0 / Federico Pucci

La traduction est mon métier. Quarante ans de ma vie. Plus de 20 millions de mots traduits. Dans une quarantaine de domaines. Translation 2.0, mon blog dédié. Mars 2017. Je décide de créer une infographie sur l'histoire de la traduction automatique (TA). Durant mes recherches préparatoires, je tombe sur deux documents de John Hutchins, LE spécialiste de la TA, qui mentionne un certain Federico Pucci. De Salerne. La suite au prochain épisode...

*

2025 raconte une tout autre histoire !

Huit ans plus tard. Avril 2025. Après avoir totalement ignoré le phénomène ChatGPT (arrivé en novembre 2022) pendant deux ans et demi, juste en raison d’idées préconçues erronées, je découvre enfin l’« artefact conversationnel », tel que je le dénomme.

Je suis soudainement frappé de stupeur. La révélation de la puissance et de la pertinence de l’outil amorce la bascule et la définition du dernier axe à ce jour :
  • IA / IQ / Article académique

Après des mois où des amis, des collègues et autres connaissances m'ont incité à explorer les intelligences artificielles disponibles gratuitement sur le Web, et après mes refus répétés (je ne supportais pas l'idée qu'un "robot" puisse écrire - ou traduire - à ma place), j'ai fini par céder : au mois d'avril 2025, ça se voit aux dates de mes premiers billets. Et j'avoue que j'ai été bluffé par la pertinence des réponses, d'une manière générale, mais surtout par la puissance en arrière-plan et par les implications en résultant, réelles et potentielles, actuelles et futures.

Je ne laisse toujours pas les "robots" écrire à ma place, mais j'ai décidé de me lancer dans cette série de billets pour tenter une analyse, modeste, à mon niveau d'utilisateur lambda, de ce que je nomme respectivement la troisième révolution civilisationnelle (l'intelligence artificielle), et la quatrième révolution civilisationnelle (l'informatique quantique), réunion de la partie logicielle (l'IA, le cerveau) et de la partie matérielle (l'IQ, le corps) !

J'ignore où tout cela nous portera, mais c'est phénoménal, fantastique, étonnant, extraordinaire, inouï, prodigieux, sensationnel, énorme, faramineux, fabuleux, formidable, incroyable, effarant, gigantesque, stupéfiant, surprenant, colossal, monstrueux, invraisemblable, inimaginable, monumental, époustouflant, unique, sans pareil, hors de pair, homérique, écrasant...

D’avril à juillet, je vais écrire quelque 70 000 mots sur l’intelligence artificielle (IA). Et, en marge, sur l’informatique quantique (IQ). Je n’ai presque plus de travail à cause de l’IA, ça tombe bien ! J’ai besoin de comprendre, réfléchir, prendre une pause, m’interroger. Il n’y a jamais eu rien de semblable dans l’histoire de l’humanité. Le rêve impensé de Diderot et d’Alembert. Je dois me familiariser, questionner, et apprendre à « dialoguer » avec la « chose ». 

L'interlocution ayant toujours été, jusqu'à présent, une prérogative des humains, ce n’est pas simple, mais nécessaire. Indispensable ! De même qu’il y a eu un avant et un après l’Imprimerie, un avant et un après l’Internet – qui sont selon moi les deux premières révolutions civilisationnelles –, il y a maintenant un avant et un après l’Intelligence artificielle, tout comme il y aura demain un avant et un après l’Informatique quantique.

Dialogue, donc. Encore et toujours. Je dois apprendre à me familiariser avec cette Intelligence Artefactuelle (IA :-). Je pose des questions, je vois ses ripostes s'afficher sur le prompt (...), j'itère, elle réplique, je réitère, et ainsi de suite. Elle a réponses à tout. Fournit toujours des propositions intéressantes. Parfois fausses, mais intéressantes. À moi de recouper les infos, de fouiller les sources, de chercher à comprendre, de demander des explications, et d'autres explications, puis d'autres encore...

Mais revenons-en à Pucci. Depuis huit ans, je lui ai consacré plus d'une trentaines de billets longs et détaillés, en trois langues, sans aucun résultat tangible, pas la moindre légitimation. J'enrage. Federico Pucci est LE précurseur de la traduction automatique, c'est prouvé, noir sur blanc. Et pourtant, aucune reconnaissance, totalement ignoré de son vivant autant qu'après sa mort, il y a déjà plus d'un demi-siècle. Aucun chercheur n'a daigné se pencher sur son histoire, tenté d'en savoir plus, fait montre d'un minimum de curiosité.

La bascule va se dérouler en deux jours ! Le 25 juillet 2025, je saisis ChatGPT avec le prompt suivant : 

2029 marquera le centième anniversaire de la vision conceptuelle pionnière de Federico Pucci dans la traduction automatique. Or il est encore totalement méconnu et ignoré. Rédige un plan programmatique détaillé des actions à entreprendre pour amener à la reconnaissance du rôle précurseur de Federico Pucci dans la TA. Quel type de contenus créer ? Dans quelles langues ? Pour quels supports ? Avec quelle fréquence ? Quel type d’événementiel ? Quels sont les contenus susceptibles d’avoir la portée la plus large ? Comment devenir une autorité pour les IA qui devront répondre à des questions sur Pucci ?

Je vous passe le détail des recettes proposées, sauf la première étape du plan : rédiger un article académique à publier dans une revue de premier plan et sur un site faisant autorité !

Après la censure de Wikipédia, il n'est pas simple de s'attaquer à la rédaction d'un article académique, chose dont je n'ai pas la moindre expérience, par où commencer ? Pour réfléchir au plan de mon article, je commence donc à interagir intensément avec ChatGPT et Grok (les deux IA que j'utilise de préférence, Claude arrivant en troisième position), déjà pour comprendre ce qu'est exactement un "article académique". En gros :

Article académique (ou scientifique) : texte de recherche dont l’objectif est d’apporter une contribution originale, vérifiable et située à un champ disciplinaire. Il s’appuie sur des méthodes explicites, des données/résultats présentés avec rigueur, et une discussion qui les replace dans l’état de l’art, le tout référencé, etc.

Franchement, après ma trentaine d'articles déjà publiés, je ne sais plus trop quoi dire que je n'aie déjà dit. C'est là où l'interaction avec les IA va porter ses fruits ! À force de poser des questions sur Pucci dans tous les sens, le 26 juillet Grok formule la critique suivante :

Without access to Pucci’s actual charts (e.g., page 36 of his book) or a complete “book-machine” prototype, key details about ideogram mappings, rule application, and chart structure are speculative. This lack of documentation complicates implementation...

Je comprends alors que je dois alimenter l'IA avec le matériel source de Pucci, déjà numérisé. Dont acte. Je charge toute la méthode, les tableaux de clés et d'idéogrammes, les règles, etc., et je demande à l'IA nourrie à la méthode Pucci de traduire l'un des deux extraits de texte qu'il a déjà traduits en 1931. Il est environ deux heures du matin, et j'éprouve l'une des plus grosses surprises de ma vie : ça marche ! Pour vérifier, je fais traduire l'extrait par la même IA sans qu'elle intègre la méthode Pucci, et le résultat est très différent. Je tiens enfin le matériau brut de mon article...

*

L'IA fait revivre une méthode inventée de toutes pièces il y a près d'un siècle ! Non seulement c'est étonnant, mais je ne crois pas qu'à ce jour une autre expérience de cette nature existe. En outre, il est évident que si ça marche pour Pucci, ça devrait le faire aussi pour d'autres, dans tous les domaines. Afin que l’IA puisse "réactiver" des méthodes historiques, il suffirait qu'elles soient bien documentées et structurées, ce qui représente un apport majeur pour l’archéologie des techniques...

En général, le temps garde les objets (exemple de la machine d'Artsrouni, visible à Paris, au Musée des Arts et Métiers), plus rarement les méthodes, les processus immatériels. Or la technique ne se réduit jamais à l'objet seul : l'intelligence humaine est dans le processus, pas dans le produit. Avec Pucci, nous avons l'ensemble de la méthode, de A à Z, imprimée et conservée dans son ouvrage de 1931, ce qui va permettre d'orchestrer la partition et de la rejouer avec de nouveaux instruments : les grands modèles de langage ! 

J'ai donc passé tout le mois d'août à rédiger la version anglaise de mon article. Je tiens ici à remercier le Dr Pinzhen "Patrick" Chen, qui a très gentiment parrainé ma publication sur arXiv. Précisons que sans l'IA je n'aurais pas pu rédiger seul un tel document en anglais. Mais la réciproque est tout aussi vraie : sans moi, l'IA seule n'aurait jamais su ni pu rédiger ce document dans une langue quelconque !

J'ai travaillé ensuite tout le mois de septembre sur la traduction-adaptation française de mon article, qui a presque doublé de volume par rapport à l'anglais. Pour autant, ce n'est pas seulement une version plus longue : elle élargit le cadre (neuro-symbolique, explicabilité, traçabilité), permet de mieux opérationnaliser la réplication (prompts/procédures), affine l’argument "métriques", pédagogise (glossaire, rappels) et contextualise l’article dans l’écosystème des sciences ouvertes en ajoutant des éléments pratiques de diffusion et de citation. 

J'aurais d'ailleurs souhaité publier sur HAL, qui a laissé mon dépôt mariner un mois en modération avant de refuser au motif suivant : « HAL n’accepte que les dépôts effectués par des chercheurs (au moins doctorants) affiliés à une structure de recherche reconnue et/ou bien par des auteurs ayant déjà publié dans une revue à comité de lecture. »

« Nous ne vous demandons pas de détails supplémentaires concernant le contenu de votre document, mais uniquement des précisions sur votre statut de chercheur » : rassurant de voir que ce n'est pas le contenu qui compte, toujours la forme devant le fond, cette manie bien française...

Conclusion : si je suis pas ceci ou cela, je ne peux pas être chercheur ! Comme si nos bonnes vieilles institutions en étaient restées au XXe siècle, voire au XIXe...

Heureusement que le "Deuxième Plan national pour la science ouverte" indique, entre autres, la possibilité de "simplifier le dépôt dans HAL pour les chercheurs qui publient sur d’autres plateformes en accès ouvert dans le monde" (ce qui est déjà mon cas avec la publication sur arXiv). Mais bon, la date de péremption étant 2024, on comprend mieux le refus. L'axe 1 de ce plan prévoit pourtant de "généraliser l’accès ouvert aux publications", et notamment de "favoriser le multilinguisme et la circulation des savoirs scientifiques par la traduction des publications des chercheurs français", tel qu'indiqué sur le site.

Dorénavant, puisque je ne suis pas chercheur, je vais m'employer à le devenir...

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