vendredi 10 février 2023

Palimptextes poétiques

Dans quatre billets publiés à ce jour, j'ai tenté durant une dizaine d'années de définir ce qu'était selon moi la notion de « palimptexte » :

  1. L'Internet aujourd'hui : de l'hypertexte au palimptexte (19 septembre 2006)
  2. Palimptexte : une tentative de définition (23 septembre 2006)
  3. Welcome to the Word Century (3 juillet 2011)
  4. Le palimptexte terminologique (2 avril 2016)
Une tentative qui n'a eu que très peu d'échos... 

« Palimptextes poétiques » est le titre de mon 21e recueil, censé réunir l'ensemble de l'appareil paratextuel des 20 précédents.

Les palimptextes, ce sont un peu les palimpsestes 2.0, cette évolution des palimpsestes selon Gérard Genette adaptés à l'ère numérique. Du reste, c'est dans Palimpsestes : la littérature au second degré, publié en 1982, que Genette introduit la notion de « paratexte », qu'il développera ensuite dans Seuils (1987) :
Le paratexte est donc pour nous ce par quoi un texte se fait livre et se propose comme tel à ses lecteurs, et plus généralement au public. Plus que d'une limite ou d'une frontière étanche, il s'agit ici d'un seuil, ou - mot de Borges à propos d'une préface - d'un « vestibule » qui offre à tout un chacun la possibilité d’entrer, ou de rebrousser chemin. « Zone indécise » entre le dedans et le dehors, elle-même sans limite rigoureuse, ni vers l’intérieur (le texte) ni vers l’extérieur (le discours du monde sur le texte), lisière, ou, comme disait Philippe Lejeune, « frange du texte imprimé qui, en réalité, commande toute la lecture ».

Cette référence à Philippe Lejeune (Le Pacte autobiographique, 1975) me touche particulièrement, puisque j'ai moi-même eu l'occasion d'échanger avec lui sur la nuance que je considérais entre poème autobiographique (Courir après les nuages, 1987, mon second recueil) et autobiographie poétique (Tryptique, 1994/98, mon huitième recueil). Un échange rapporté dans Palimptextes poétiques.

Écoutons également Benoît Mitaine :

Le paratexte est, selon la double étymologie du préfixe grec para-, l’ensemble des pages et messages qui entourent et protègent le texte. Sa fonction relève autant de la protection physique (couverture, pages de gardes) ou symbolique (prologue, préface, postface, épigraphe, etc.), que de l’identification (nom de l’auteur, titre de l’ouvrage, nom de l’éditeur, lieu et date d’édition, lieu d’impression, nom de la collection, code barre, etc.), de l’organisation (table des matières, bibliographie, répertoire, index, annexes), de la distinction (couverture souple ou rigide, format du livre, choix du papier) ou de la séduction (jaquette, illustration de surface, graphisme, etc.).

Voici donc posées les différentes définitions précisant ce que sera le recueil que je suis en train de composer, rendez-vous sur palimptextes.fr lorsqu'il sera terminé. En attendant, si vous souhaitez m'écrire à ce sujet, le courriel est jmleray@ ou info@ sur ce dernier domaine. 

Bien à vous,


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