Je découvre sur le blog de Nicolas Vanbremeersch une analyse rapide du discours de Sarkozy qui s’est exprimé hier, pour la première fois depuis 1873, devant les deux chambres du Parlement réunies en Congrès à Versailles.
Or Versac (si j'écris Nicolas, on saura plus duquel je parle :-) nous propose une bonne analyse mais un nuage sémantique confus :
et donc peu expressif du fait qu'il contient tous les mots vides du discours, d'où un sens noyé dans le flux.
De ce point de vue, le nuage proposé par Vincent en se basant sur le même discours me semble un peu plus pertinent, même s'il reste bruyant :
Moi qui me sens l'âme d'un népho-sémanticien (néologisme modeste combinant néphologie et sémantique), voire de faux sémanticien tout court, je ne pouvais résister à l'envie d'y ajouter mon grain de sel, surtout depuis que je maîtrise à la perfection le binôme Quensis (sémantique) et Wordle (néphologie)...
En intégrant quelques différences dans le classement des mots par rapport au tableau utilisé par Versac, puisque lui ne prend pas en compte les pronoms personnels.
Or lorsqu'on parle de Sarkozy, l'analyse des pronoms est toujours très significative. J'en veux pour preuve le nuage issu de ma précédente analyse, où le JE est omniprésent et le NOUS totalement absent :
alors que dans le discours d'hier le NOUS (135 occurrences sur 6266 mots) est presque deux fois plus représenté que le JE (76 occurrences, dont 62 fois JE et 14 J'), une nouveauté absolue pour Sarkozy !
Un discours assez proche de celui tenu par Obama au Caire, tout au moins au plan de la répartition de NOUS, NOTRE, JE, MONDE, etc.
En tout cas un recentrage total par rapport à tous les précédents discours de Sarko, qui devient encore plus évident si l'on n'examine que les 21 termes significatifs ayant plus de 10 occurrences :
Certes, il n'y a aucune spontanéité là-dedans, c'est de la pure ingénierie linguistique, où l'on commence par booster la densité des mots clés autour desquels le discours sera bâti, phrase par phrase, en jouant sur les répétitions, les figures de style, etc. etc.
Voici donc les 14 substantifs plus représentatifs du texte (en réunissant singuliers et pluriels) :
et en étendant le nuage aux 100 substantifs plus représentatifs :
J'emprunterai ma conclusion à Versac :
Au final, on est dans un habillage assez peu inspiré, ou par de grands creux, d’un message simple et basique : on continue, parce que notre voie est la bonne, et que ne rien faire serait criminel.Voilà qui est dit ! Bravo Nicolas !
Je vous laisse choisir lequel :-)
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1 commentaire:
bien vu !
j'avais viré le "nous" tellement il y en avait et effectivement, ça bouffait tout ! Iniatialement, je souhaitais juste garder les verbes à l'infinitif et les noms communs...
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