mercredi 10 janvier 2007

Ce que les anglo-saxons nous enseignent

Ce que les anglo-saxons nous enseignent
(un enseignement que nous ne savons pas recueillir)

Dès fin août dernier j'annonçais sur mon blog le départ de Danny Sullivan de Search Engine Watch (ils doivent le regretter...), alors qu'il n'avait pas encore décidé de son futur, ou tout au moins il n'en avait pas encore parlé, même si c'était dans l'air. Ce n'est qu'un peu plus tard, le 16 novembre, qu'il annonça sa nouvelle aventure dans SearchEngineLand, dont le PR est encore à 0, plus pour longtemps je suppose, vu l'explosion du trafic en moins d'un mois (c'est-à-dire du 11 décembre, jour du lancement officiel, au 8 janvier, date de publication des premières stats) !...


Après 30 000 pages vues pendant les dix premiers jours (si vous voulez comparer avec mes propres stats...), ce sont 135 000 pages vues dans le mois, soit environ 4 400 par jour, pour 85 000 visiteurs (2 700/jour). Une belle réussite pour un site à peine créé.

Donc, au-delà de la personnalité de son fondateur, comment expliquer cette énième success story ? Et qu'en apprendre ?

Car c'est bien cela qui m'intéresse. Tout d'abord, ce qui est remarquable, c'est le groupe dont Danny a su s'entourer. Que des grands noms, Barry Schwartz, Chris Sherman, Bill Slawski, Jennifer Slegg, Eric Ward (!), etc., par ailleurs tous très actifs sur leur blog perso.

Pour autant, constituer une équipe qui gagne ne signifie pas uniquement réunir des individualités particulièrement compétentes et talentueuses, mais surtout réussir à les fédérer autour d'un projet commun. Ajoutez-y un travail acharné, j'ai compté 260 billets publiés entre le 1er décembre 2006 et ce jour, à l'heure où j'écris, soit une moyenne proche de 7 articles quotidiens si l'on tient compte des fêtes. Sans oublier la qualité et la réactivité, voir la réponse de Bill à ma question...

Si je devais choisir parmi les qualités de cette équipe, outre le grand pragmatisme anglo-saxon qui n'est plus à démontrer, je dirais compétence, sérieux, humilité, cette dernière étant probablement ce qui nous manque le plus en France pour faire quelque chose de similaire. Car parlons peu, parlons clair. Malheureusement, rien de semblable n'existe chez nous ! Ne peut exister ?

C'est ça qui me fait chier chez les francophones (étant français moi-même, a priori, je sais de quoi je cause...), c'est que les individualités les plus talentueuses ne savent pas travailler ensemble, comme si on n'était pas capables de voir plus loin que le bout de notre nez. Trop d'égo, de petites rancoeurs, de querelles de chapelles, c'est moi le meilleur et pas toi, na na na. De vrais gosses (d'ailleurs les canadiens doivent bien rigoler de nous...), et une impossibilité chronique de faire un travail COMMUN de qualité. Pas dans les mots, certes, il suffit de se balader dans la blogosphère franco-française (qui tourne plus souvent qu'à son tour à la blaguosphère) pour voir que ce ne sont pas les beaux discours qui manquent.

Mais côté réalisation, rien à ma connaissance, un beau zéro pointé.

Alors on a les incontournables, les deux Olivier, Dupond & Dupont du référencement français, qui réseautent à tout va et vont de formations en publications, monopolisant la scène sans trop partager : au début de mon blog, O. Duffez signalait mes billets de temps en temps, puis il s'est arrêté brusquement, probablement par peur que je finisse par lui faire de l'ombre, mais enfin, qu'il se rassure, il suffit de comparer nos stats pour voir que c'est pas demain la veille (enfin, je le remercie encore d'avoir daigné se pencher sur mon cas).

Quant au second, O. Andrieu, qui sait fort bien faire sa petite cuisine (il n'est pas gaulois pour rien), malgré ses stats mirobolantes et son savoir-saire ou savoir-dire et écrire, il est quand même impliqué dans deux échecs retentissants, le lancement avorté du blog de Ask fini aux oubliettes et le désastre du SES Paris, lui qui est pourtant un inconditionnel de Danny Sullivan.

Bon, après ça, ils vont peut-être m'en vouloir à mort, je m'en tape, je ne fais pas partie du microcosme, et ce n'est pas mon but. Ceci étant, si ce devait être leur seule réaction, c'est qu'ils n'ont rien compris, et ce serait fort dommage. Vivre de ses rentes, ça va un temps, mais sur le Web on devient vite un dinosaure, et comme chacun le sait, ces bêtes-là ont disparu. Seul le coup de gueule de David a eu le mérite de soulever le problème, et ce n'est pas parce qu'il mentionne mon nom que j'écris ce billet, qu'on ne s'y trompe pas.

Non, ce billet est essentiellement pragmatique (j'essaie d'apprendre) : d'un côté, une formidable réussite collective (et individuelle aussi, certes, puisque Danny est bien le moteur de tout ça), à la hauteur de l'échec collectif du référencement français : proposer aux internautes francophones un site phare, ouvert et réactif, pour expliquer aux gens, dont la plupart n'y comprennent rien ou pas grand chose, ce qui se passe sur Internet. Et qu'on ne me dise pas qu'il ne s'en passe pas, des choses !

Donc je plaide pour davantage de partage et d'humilité de la part des acteurs historiques du référencement en France, c'est bien beau de se dissimuler derrière le manque de promotion d'une initiative ou autre, mais ça ne devrait pas servir d'alibi et dispenser de reconnaître ses torts. Et d'en tirer les leçons pour essayer de faire mieux la prochaine fois.

Enfin, pour conclure, qui sera l'émule de Danny Sullivan dans le paysage SEO/SEM francophone ?

Ce ne sera pas moi, c'est clair, je n'en ai ni la légitimité ni les compétences. Ni Loïc Le Meur, qui a certainement l'une et les autres, mais qui est trop politisé pour être crédible. Sur Internet, le combat Sarko/Ségo, ça gonfle et c'est relatif...

Moi je me contente de poser la question. Des réponses ?


P.S. Quand je vous parlais de la nécessité d'une forte logique commerciale derrière une initiative de ce genre (dans ma réponse au premier commentaire de Serge)...

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17 commentaires:

Anonyme a dit…

C'est marrant JM j'en discutais recemment avec une SEO américaine, c'est vrai qu'il n'y a pas cet effet de communauté en France. Mais c'est peut être aussi simplement dû au fait qu'il y a moins de "personnalités" et que le marché est plus petit. J'ignore comment cela se passe dans les autres pays européens, en Italie par exemple ? Même en Angleterre, pays considéré en avance, je ne vois pas de site phare ou de personnalité équivalente à Danny.

Il y a des réseaux en France quand même et une certaine communauté, même si elle n'est pas centralisée sur un site unique. Tout le monde se lit et se lie, même si je te concède que certains que certains lient plus que d'autres ;)

Une autre chose que l'on peut remarquer est aussi que l'information ou les opinions les plus intéressante sur le référencement et la recherche ne sont pas forcément sur les sites historiques du secteur, ni même sur des sites liés au "Search Marketing". Les sites liés à la veille, à la documentation, sont des plus intéressants à lire.

J2J2 a dit…

Pfou... un Jean-Marie en grande forme!!!
;-)
Et moi qui pensais qu'il n'y avait aucun doute, que "l'émule de Danny Sullivan dans le paysage SEO/SEM francophone" était bien entendu Olivier (pour sébastien: un lien de plus vers celui qui ne link pas?)...
En voilà une nouvelle année qui commence mal en remettant en cause mes acquis de base!!!!

Je comprends très bien où tu veux en venir Jean-Marie. Nous disposons en France de gens compétents sur le sujet, des professionnels et des passionnés. J'avais déjà effleuré le sujet dans un de mes billets (lors du lancement de MozBot je crois): je constate en effet avec toi que tout le monde roule pour son petit business et il n'y a pas vraiment d'initiatives communes, ni d'émulations, ni d'idéalisme...

De ma petite lucarne de passionné intermittent c'est ce que j'ai chaque fois espéré avec motrech et frutch... :-(

Comme tu le découvriras prochainement sur mon blog, lorsque je répondrais à ton invitation des 5 choses que tu ne connais pas sur moi, je referme (provisoirement je l'espère) la parenthèse "motrech, frutch, moteurs de recherche" mais je reste très attentif au domaine et je ne pouvais pas ne pas réagir à ce billet.
Bonne Année

Jean-Marie Le Ray a dit…

Salut Jérôme, ça plaisir d'avoir de tes nouvelles. :-)
J'accompagne mon fils à sa leçon de karaté, il va bientôt passer ceinture mi-blanche mi-jaune, et je te réponds plus en détail au retour.
Ciao, J-M

Anonyme a dit…

Bonjour Jean-Marie,

Cela fait du bien de lire ce genre de billet d'humeur dans ce monde polissé ou l'indifférence (hautaine ?) est souvent préférée au dialogue et au partage.

Il n'y a en effet pas de communauté en France, mais plutôt un ensemble de réseaux. Beaucoup plus fermés, où les nouveaux arrivant ne sont pas nécéssairement bienvenus et dans lesquels partage et diffusion d'informations sont limités au strict minimun. Pourquoi livrer ses "secrets" à la "concurrence" ?
Avec pour conséquences un manque cruel de contenu original et novateur.

Les SEO américains les plus réputés reste effectivement très humbles et accessibles.
Non seulement ils innovent et partagent leurs savoirs et expériences, mais ils prennent aussi le temps de répondre (sur leurs blogs ou sur les forums), et parfois même de faire des liens (quelle hérésie!) aux illustres inconnus comme moi malgrè leur anglais approximatif...

Je ne sais pas si les choses évolueront dans le bon sens (j'avoue ne pas être très optimiste) mais je me dis que tant qu'il y aura des King of Rich Content comme toi ( cela va te suivre ;-) ) tout espoir n'est pas perdu.

ps: et je rejoint Sébastien sur l'intérêt des sites de veille/doc par rapport à ceux orientés référencement/marketing.

Jean-Marie Le Ray a dit…

Sébastien,

En Angleterre, il y a ... Danny Sullivan, puisque sa société historique est basée là-bas.
C'est sûr que le marché français est plus petit, mais ça n'explique pas tout.
Tu es aussi bien placé que moi - et même mieux :-) - pour savoir combien ça bouge sur le Web, or on dirait que les acteurs du référencement sont en pleine torpeur, hors d'initiatives isolées. La liste dédiée doit véhiculer 1 message par semaine quand ça tourne, j'ai essayé une fois de lancer une discussion en citant mon blog, pour me faire répondre que le seul but était de gagner un BL, et tout à l'avenant. Je trouve que ça manque de générosité.
Il y a des gens dont j'apprécie le travail, chez qui je commente, dont je parle à maintes reprises dans mes billets depuis des mois, Fred Cavazza pour ne citer que lui, rien en retour ! Pas un lien, pas un mot, l'ignorance et l'indifférence totales, pour lui, c'est comme si je n'existais pas...
Ce n'est d'ailleurs pas parce que je recherche forcément tout ça en retour, à la limite je m'en fous, je suis majeur et vacciné, mais pour moi le dialogue ça a un sens, ou pour le moins, ça devrait en avoir un.
Sinon ça devient du monologue et c'est moins marrant, c'est même profondément ennuyeux.
C'est ce manque de générosité et de partage qui m'énerve, c'est un peu comme si les grands maîtres te regardaient du haut de leur piédestal en pensant, qu'est-ce qu'il nous veut celui-là, c'est qui ce microbe.
Chaque fois que je contacte des américains qui ne savent rien de moi, ils me répondent immédiatement, Danny m'a même répondu personnellement après avoir lu quelque chose que je lui avais signalé alors qu'il avait sûrement autre chose à faire, idem pour Lee Odden, dont j'ai reçu cette aprèm un message.
Ils se prennent moins la tête, et à la limite ils sont même plus compétents.
Alors comme dirait l'autre, c'est bien qu'il y a un lézard quelque part :-)
J-M

Jean-Marie Le Ray a dit…

Jérôme : « Je comprends très bien où tu veux en venir Jean-Marie. Nous disposons en France de gens compétents sur le sujet, des professionnels et des passionnés. J'avais déjà effleuré le sujet dans un de mes billets (lors du lancement de MozBot je crois): je constate en effet avec toi que tout le monde roule pour son petit business et il n'y a pas vraiment d'initiatives communes, ni d'émulations, ni d'idéalisme... »

Exact, et si j'insiste dans mon billet sur les échecs d'initiatives trop liées, à mon avis, à une personnalité plutôt qu'à un groupe, c'est bien pour mettre l'accent sur l'aspect "réussite collective" qui manque chez nous.
SearchEngineLand est un succès flamboyant, mais c'est le succès d'une équipe, et non pas de Danny seul, car hormis le fait qu'il en est le moteur, sans équipe, pas de SearchEngineLand, ou pour le moins, pas en ces termes.
C'est donc là où le travail collectif a un sens, mais je suis assez d'accord avec Sergi, les signaux à disposition n'engagent pas trop à l'optimisme.
Ceci étant, j'ai toujours refusé la fatalité, et je suis sûr que je ne suis pas le seul :-)
J-M

P.S. Et une question à 1 franc 6 sous, pour finir : croyez-vous que les intéressés nous feront part de leurs commentaires ?
En tout cas, mon blog est grand ouvert...

Anonyme a dit…

Salut Jean-Marie,
En ce qui me concerne je considère avoir pas mal apporté avec WebRankInfo, il y a quelques dizaines de milliers de personnes qui sont bien contentes d'avoir de l'info gratuitement.
Pour le reste, ça n'est pas la première fois que les Français ne fonctionnent pas de la même façon que les anglosaxons !
Mais tout le monde est libre d'entreprendre et de lancer des initiatives, ça ne se résume pas à 2 Dupond/t :-)

Jean-Marie Le Ray a dit…

Olivier,

D'abord, merci de participer à la conversation.

« En ce qui me concerne je considère avoir pas mal apporté avec WebRankInfo, il y a quelques dizaines de milliers de personnes qui sont bien contentes d'avoir de l'info gratuitement. »

Tant dans ton cas que dans celui d'Olivier Andrieu, ce n'est absolument pas la qualité de votre travail perso qui est en cause, c'est clair.

« Pour le reste, ça n'est pas la première fois que les Français ne fonctionnent pas de la même façon que les anglosaxons ! »

Exact, mais quand on voit certains résultats, on se dit qu'on pourrait parfois essayer d'apprendre quelque chose de leur "mode de fonctionner", et c'est le but initial de ce billet.

« Mais tout le monde est libre d'entreprendre et de lancer des initiatives, ça ne se résume pas à 2 Dupond/t :-) »

Toujours exact, mais il n'empêche que si certaines initiatives étaient lancées par des "poids lourds" qui jouissent déjà d'une certaine légitimité et visibilité, ça pourrait quand même faciliter les choses.

La preuve, j'essaie constamment de faire un travail de qualité et j'atteins péniblement les 100 visiteurs/jour. Donc si c'est moi qui lance une initiative, elle aura à peu près la même portée qu'un pet dans l'eau, si c'est toi ou quelqu'un à ton niveau, y a quand même une autre puissance de feu !

Mais bon, tout ça n'est qu'une réflexion, fera-t-elle avancer le schmilblick, j'en sais trop rien :-(

J-M

Anonyme a dit…

Bonjour Jean-Marie

J'interviens peu sur ton Blog mais je viens souvent le voir.

Référencer c'est se faire connaître. Pour certains c'est devenu l'art de trouver les failles dans les algos de Google ou autres moteurs pour être en première position.

Internet sans les liens n'existerait pas. Pour certains les liens ne sont devenus que des instruments pour tromper les moteurs de recherche et notamment Google. Pour certains les liens ne sont plus faits pour les internautes mais vendus à des webmasters, lorsque le PR d'une page est élevé, pour favoriser la monté d'un site dans les moteurs de recherche. Si cela a marché un temps, je pense qu'aujourd'hui cette période est révolue. Je pense que maintenant Google tient compte du nombre de visiteurs directs ou venant par les liens. Pour en savoir plus sur ce sujet.

Je n'ai pour autant l'ambition de "proposer aux internautes francophones un site phare, ouvert et réactif, pour expliquer aux gens, dont la plupart n'y comprennent rien ou pas grand chose, ce qui se passe sur Internet." J'ai bien vu que tu appelles les personnalités à se fédérer pour créer un tel site. N'étant pas référenceur je n'ai pas non plus l'intention de participer à la construction d'un tel site. Si j'y participe ce ne sera pas plus que maintenant sur ton Blog. Comme pour ton Blog je peux mettre des liens vers ce site.

Pour que ce site puisse voir le jour il faut un élément fédérateur. Pour éviter les querelles de chapelles il me semble nécessaire que ce ne soit pas un référenceur mais une personne passionnée en par ce sujet comme toi. Pourquoi pas toi? Il ne s'agit pas d'avoir les compétences mais d'être fédérateur. Sans fédérateur, pas d'équipe.

En ce qui concerne "une impossibilité chronique de faire un travail COMMUN de qualité." je ne suis pas d'accord avec toi si cela s'adresse à l'ensemble des français. Le travail de la liste hygiène, par exemple, me semble remarquable. Si le groupe est animé par un français et comprend de nombreux acteurs français, de nombreux étrangers y participent. Internet abolit les frontières.



Cordialement
Serge Cheminade

Jean-Marie Le Ray a dit…

Salut Serge,

c'est marrant, l'une des idées sous-jacentes à l'origine de ce billet, c'est justement que le référencement est à l'aube d'une révolution, même si c'est resté entre les lignes et que je n'ai pas développé.

Je pense effectivement que le métier de référenceur va rapidement devoir changer en profondeur (le binôme-même référenceur/référencement ne me semble plus approprié à la réalité des choses), qu'il va forcément devoir s'adapter aux nouvelles donnes sur Internet, et elles sont nombreuses, et c'est en ce sens où l'idée d'un site phare francophone sur le modèle de Search Engine Land trouve selon moi sa pertinence, voire sa nécessité.

Car ce n'est qu'en suivant au jour le jour les évolutions et en cherchant à les analyser en profondeur qu'on pourra être utile, à soi-même et aux autres.

Je le répète, la réussite fulgurante de l'initiative de Danny Sullivan n'est pas due qu'à lui seul, mais au travail et à la compétence d'une équipe.

Pour autant, fédérer autour d'un projet est une chose, encore faut-il qu'il y ait aussi une forte logique économique derrière. Je ne vis pas de l'air du temps, et ma transition de "traducteur" à "consultant en contenu" ne va pas se faire sans un travail acharné, qui me laisse pour l'instant peu de temps et peu de place pour entreprendre quoi que ce soit d'autre. C'est d'ailleurs pour cela que j'ai indiqué, dans mon premier billet 2007, que ma production bloguesque allait très certainement se raréfier cette année.

Donc m'intégrer à une équipe, soit, en être le moteur, non, c'est pour l'heure totalement hors de ma portée.

Merci pour ta contribution. J-M

Anonyme a dit…

Bonjour Jean-Marie,

Excuse mon ignorance. Cependant au lieu de chercher sur Internet et trouver une définition qui ne serait pas la tienne, comme je ne sais pas ce qu'est un "consultant en contenu" pourrais-tu me le définir? Que fait-il? Quels sont ses clients? Que leur apporte-t-il en terme de rentabilité? Quel prix pratique-t-il?...

Je te demande de mettre ici un texte qui soit compréhensible sans avoir besoin de cliquer sur des liens. Si tu te diriges vers cela ce sera ici un moyen de présenter ton projet.

Cordialement

Jean-Marie Le Ray a dit…

Serge,

Ayant toi-même un portail particulièrement riche en contenu, tu devrais avoir une idée assez précise de ce dont il s'agit.
Le contenu, c'est la substance en adéquation avec l'activité que l'on fait - ou que l'on voudrait faire. Sans vouloir être trop littéraire, dans le mariage de l'être et du paraître, le contenu (le fond), indissociable du contenant (la forme : l'aspect technique, l'accessibilité, les normes, etc.), exprime - devrait exprimer la qualité de ma présence sur Internet (désolé pour le lien, mais ça permet d'aérer le commentaire :-).
Parler contenu, c'est aussi appréhender son organisation, et encore sa rédaction, voire sa localisation. Et puis il y a le contenu "on page" et "off page", les référenceurs le savent, puisqu'on en parle, et encore le contenu graphique, le contenu linguistique, syntaxique, stylistique, etc. etc.
Moi qui traduis quotidiennement depuis maintenant plus de 20 ans, je suis bien placé pour savoir que la grande majorité des entreprises - et je ne parle pas des particuliers - a déjà du mal à produire un document papier digne de ce nom, au plan qualité, alors imagine un site...
J'arrête là, mais je pourrais en rajouter plusieurs couches, encore faudrait-il que ça s'applique à une réalité concrète : le contenu n'a rien à voir avec l'abstraction !
J-M

Anonyme a dit…

"mais pour moi le dialogue ça a un sens, ou pour le moins, ça devrait en avoir un"Ca devrait même aller dans les deux sens. ;-)

Anonyme a dit…

Bonjour Jean-Marie,

La communauté SEO veut bien participer sur les forums tel WRI ou autres Newsgroups.

Mais l'association plus proche n'attire pas les référenceurs, qui sembleraient assez individualistes, comme peut le montrer les réponses à l'appel fait sur WRI :
http://www.webrankinfo.com/forums/viewtopic_72363.htm

Les précédentes tentatives de regroupement semble ne pas avoir
abouti pour des raisons de divergences de vues sur le métiers et de concurrence entre société, comme l'indique David Degrelle de 1ère position dans une interview http://www.referencement-blog.net/?34-le-referencement-du-futur-par-david-degrelle

Pourtant le référencement mériterait une organisation plus solide pour améliorer son image et assainir ses rangs (bcp d'arnaques) http://www.referencement-blog.net/?25-comment-choisir-un-referenceur

En ce qui me concerne, j'aimerais bien organiser des cessions d'informations des conférences sur le métier pour en améliorer l'image et permettre une revalorisation du métier qui est souvent le parent pauvre du projet web (en particulier dans les petites agences)

Quelqu'un est motivé ? ;)

Jean-Marie Le Ray a dit…

Alex,

Je viens de lire le post sur WRI et le moins qu'on puisse dire, c'est que ça n'éclaircit guère la situation...

Les deux principaux problèmes du référencement en France sont, selon ma modeste opinion :

1. Les référenceurs en sont restés au référencement 1.0. J'entends par là les techniques limite bidouillage liées aux débuts d'Internet et à son "appropriation" par les premiers qui ont compris quels partis possibles tirer de la puissance du réseau. En gros, la plupart des référenceurs que je connais - et j'en connais - préfèrent appliquer leurs recettes à leur propre profit plutôt que de l'expliquer aux autres.
Le marché est donc partagé entre quelques grosses pointures, et tant que cette situation durera, les choses n'évolueront guère.

2. Ça m'amène au deuxième problème, étroitement lié au premier.
Si les choses n'évoluent guère côté référencement franco-français, en revanche elles évoluent à la vitesse grand V sur Internet, chose qui n'échappe pas à tous les experts anglo-saxons SEO, SEM, SMO, etc.
Or l'avenir d'Internet, par ailleurs déjà à nos portes, n'a absolument plus rien à voir avec le référencement 1.0, qui appartient déjà au passé même s'il donne encore de bons résultats à certains.
Aujourd'hui le Web 2.0 n'est pas qu'une vue de l'esprit, c'est le participatif, c'est l'UGC et tout un tas de choses. Je ne dis pas que tout est parfait, mais je dis que ça bouge, beaucoup et vite. Il faut suivre, chose que ne font pas les référenceurs 1.0 et, partant, leurs clients...

C'est là où l'apparition d'un "phare" serait nécessaire dans le monde Web francophone, mais malheureusement je ne vois pas de Danny Sullivan français à l'horizon. C'est-à-dire une personnalité à la fois experte et reconnue, charismatique et humble, etc., capable de fédérer les meilleures compétences autour d'un projet.

C'est dommage.

Jean-Marie

Photo Carcassonne a dit…

Bonsoir Jean-marie,
En partie d'accord avec tout ce que tu évoques maus puisque tu cites OD et qu'il est présent, pourquoiu quelqu'un de sa pointure s'ennuierait à monter un projet comme tu pourrais l'évoquer alors qu'il a déjà comme il le précise un de splus gros forum sur le sujet d'une part, et d'autres part avec ces sites comme le dico (il doit bien avoir une petite équipe derrière) paretagerait il tout sela si il en vit plus que convenablement ?

Jean-Marie Le Ray a dit…

@ Chris,

J'ai pris l'exemple d'OD et d'OA car selon moi, ce sont les deux pointures du référencement français, tout au moins dans le grand public.
La différence essentielle que je vois avec l'initiative de Danny Sullivan, c'est au niveau de la professionnalisation du binôme SEO/SEM, ce dont témoigne l'organisation des grandes conférences qui se tiennent à huis clos Outre-Atlantique et rassemblent l'élite internationale du Web.
La seule initiative d'envergure équivalente que je vois au niveau français, c'est Le Web 3 organisé par Loïc Le Meur, qui n'est pas à proprement parler un référenceur :-)
Donc je trouve un peu dommage que les référenceurs aient passé la main et qu'à ce niveau-là aucune initiative importante ne voie le jour.
J-M

En partie d'accord avec tout ce que tu évoques maus puisque tu cites OD et qu'il est présent, pourquoiu quelqu'un de sa pointure s'ennuierait à monter un projet comme tu pourrais l'évoquer alors qu'il a déjà comme il le précise un de splus gros forum sur le sujet d'une part, et d'autres part avec ces sites comme le dico (il doit bien avoir une petite équipe derrière) paretagerait il tout sela si il en vit plus que convenablement ?