Lettre ouverte à Michel-Édouard LeclercDans la série « grands patrons », billet fleuve...Tribune de Jean-Marie Le RayMon idée* * *
Dans un récent billet publié sur
De quoi je me M.E.L., son blog-tribune comme il l'appelle, Michel-Édouard Leclerc avoue :
Je suis quelqu’un « d’ouvert », qui se veut le plus possible disponible. Je laisse quiconque m’interpeller directement sur ce blog, d’où qu’il parle. Sans filtre, sans censure, hormis les attaques contre les personnes. Peu de patrons en Europe osent pratiquer ce même exercice.
Est-ce si vrai ? J'ai mes raisons d'en douter...
J'ai tenté de prendre contact à plusieurs reprises avec vous, M. Leclerc, en 2002, 2003, 2004, avant de découvrir votre blog en septembre 2005, ce qui a suscité chez moi un espoir formidable. En effet, ça fait très longtemps que j'ai
une idée, que je n'hésite pas à qualifier de révolutionnaire pour la France, le genre d'idée qui peut totalement vous changer la vie si, avec un peu - beaucoup - de chance et les bonnes rencontres au bon moment,
vous réussissez à la réaliser. Et après plusieurs tentatives auprès de plusieurs "cibles" potentielles, j'avais fini par penser que si quelqu'un pouvait réellement faire vivre cette idée dans l'hexagone, ce quelqu'un, c'était vous, Monsieur Michel-Édouard Leclerc...
Extrait de mon premier contact direct avec vous, écrit en commentaire à votre blog le 18 septembre 2005 à 9h23' :
Bonjour M. Leclerc,
(...)
Il y a en français un verbe peu employé, impétrer, dont la seule acception légale que nous donne le Robert (obtenir de l'autorité compétente, à la suite d'une requête) ne rend pas justice au véritable sens du mot : obtenir directement de l'autorité compétente, c'est-à-dire sans passer par aucun intermédiaire.
Et la difficulté, lorsqu'on veut rencontrer un homme tel que vous, vient toujours des intermédiaires, qui décident à votre place de qui vous devez voir ou non, de ce que vous devez lire ou non...
En cherchant dans mes archives, ma première tentative de prise de contact remonte à fin juillet 2002, toujours sur Internet, par l'intermédiaire du site GALEC Italie :
« GALEC Italie
Responsable développement pays : V. D.
To: "jmleray@..."
Subject: Réponse à votre e-mail.
Référence : 135676
Nous avons bien reçu votre e-mail du 29/07/02 et nous vous remercions de l’intérêt que vous portez à notre enseigne.
Afin de répondre à votre demande nous vous conseillons d’adresser dans un premier temps de proposer votre idée au siège sociale aux coordonnées suivantes :
GALEC
52, rue Camille Desmoulins
92451 ISSY LES MOULINEAUX.
En vous souhaitant une bonne réception de ce message, nous vous prions de croire, Monsieur LE RAY en l’expression de nos salutations distinguées. »
C'est donc à cette adresse que je vous avais envoyé mon premier courrier, resté sans réponse, tout comme les suivants d'aillers, puisque j'ai recommencé en 2003 et 2004, autant à l'adresse ci-dessus qu'au siège de l’Association des Centres Distributeurs Leclerc / ACDLEC
149, rue Saint Honoré
75001 - Paris
Voilà pour la chronologie. Donc vous dire mon étonnement mêlé d'émotion à la découverte de ce blog après plus de trois années d'essais infructueux, les mots me manquent.
Mais quel est le sujet qui m'amène avec tant d'insistance ?
Comme vous l'aurez compris au lu du message de votre collaborateur, il s'agit d'une idée. Et d'une idée dont je ne peux parler qu'avec vous seul.
Je serais heureux de vous donner davantage d'explications, soit par écrit soit par téléphone, à votre convenance, pour peu que vous estimiez n'avoir pas affaire à un illuminé de passage.
Je mets tout mon espoir dans ce message, j'espère que vous l'entendrez.
Cordialement,
Jean-Marie Le Ray
Ce à quoi vous me répondiez deux jours plus tard :
Le 20 septembre 2005 - 19h11' M.E.L. a dit :
Re Jean-Marie Le Ray (18/09/05)
Désolé que le circuit pour m’atteindre ait été si long et si tortueux. Vous pouvez m’écrire (ACDLec, 52 rue Camille Desmoulins, 92451 Issy les Moulineaux).
C'était pourtant la même adresse à laquelle j'avais expédié mes premiers courriers, mais bon...
De nouveau, deux jours plus tard, je vous informais de l'envoi effectué :
Le 22 septembre 2005 - 17h04' Jean-Marie Le Ray a dit :
Bonjour M. Leclerc,
J'ai posté ma lettre (format A4) ce matin à Rome, en recommandé A.R., il manquerait plus qu'elle se perde après toutes ces péripéties.
Il est peut-être trop tard pour que vous la receviez samedi, mais j'imagine que vous l'aurez dès lundi, mardi au plus tard.
Bien que j'aie mis confidentiel dessus, je préfère quand même vous prévenir avant.
Cordialement,
Jean-Marie Le Ray
Après quoi je vous ai relancé deux mois plus tard ( 7 novembre 2005 - 9h36'), puis cinq mois plus tard (20 février 2006 - 14h04') ; c'était il y a un an, donc, et je terminais mon message par ces mots :
P.S. Depuis le début, ma femme me dit, tu verras qu'il ne te répondra pas.
Depuis le début, à chaque fois je lui rétorque, mais si, mais si, je suis son blog régulièrement et je vois qu'il met un point d'honneur à répondre à tout le monde.
Mais enfin, après tout ce temps, ma certitude commence à se teinter de doute...
Ma femme, qui croit comme moi à la réussite de cette idée si elle voyait le jour, a même tenu à vous écrire personnellement, lettre que j'ai traduite en accompagnant l'original écrit de sa main de ma traduction :
Rome, 30 octobre 2006
Cher monsieur Michel-Édouard Leclerc,
Je m’appelle Geneviève Montervino, je suis la femme de Jean-Marie Le Ray, qui vous a contacté il y a déjà plus d’un an pour un projet qui lui tient à cœur : « LeJag », et à qui je confie la traduction de ces quelques mots car je ne parle pas trop bien le français !
Lorsque nous rentrons chez moi à l’occasion des fêtes ou des vacances, dans la maison de mes parents, à Cava de’ Tirreni, au sud de Naples, le long de l’autoroute je vois toujours votre nom accolé à la marque CONAD, et immédiatement mon association de pensée est la suivante : « M. Leclerc est sûrement téméraire, car seul un homme qui aime les défis peut décider d’installer une filiale à Naples, un marché sans aucun doute parmi les plus difficiles au monde ! »
Alors je me souviens du discours que me tenait mon mari à votre propos, en affirmant que s’il y avait une seule possibilité de réaliser ce projet, vous étiez l’unique personne capable d’accepter de relever le défi !
Je vous assure que je n’ai jamais lu la lettre que mon mari vous a envoyée, vu ma méconnaissance du français, mais je suis certaine qu’il vous aura effrayé : lorsqu’il pense à la réalisation d’un projet, il est si précis et minutieux qu’il va imaginer les plus petits détails, chose qui a tendance à effrayer les personnes qui l’écoutent, en leur faisant parfois probablement penser « ce type est un peu fou » !
La présente ne prévoit aucune requête à votre encontre, même si je vous avoue qu’une brève réponse de votre part nous ferait vraiment plaisir, juste pour apaiser (dans un sens ou dans l’autre) nos souhaits de réaliser ce projet dans un futur proche.
Je conclurai cette lettre par un proverbe bien de chez nous, la région napolitaine : la Campanie : « Ceux qui ont du pain n’ont pas de dents, et ceux qui ont des dents n’ont pas de pain », qui à mon avis rend l’idée de mes pensées en ce moment.
Voilà. Monsieur Leclerc, excusez cette lettre impulsive, née de l’intuition féminine, et veuillez accepter tous mes vœux de réussite pour votre travail et l’expression de mes salutations les plus sincères.
Or tout cela pour quoi ? Jamais aucune réponse de votre part ! Ni merde ni mange. Je suis très amer de votre attitude, Monsieur Leclerc ! Je ne pense pas que tous les gens qui cherchent à vous contacter y passent cinq ans avec un nombre considérable de relances. D'autant plus qu'en me répondant la première fois
Désolé que le circuit pour m’atteindre ait été si long et si tortueux. Vous pouvez m’écrire..., vous avez clairement suscité un grand espoir en moi, mais si vous n'aviez pas l'intention de répondre dès le départ, pourquoi l'avoir suscité ?
Être
quelqu’un « d’ouvert », qui se veut le plus possible disponible, (...) sans filtre, sans censure, etc., c'est bien beau, mais ne pas répondre de cette manière, n'est-ce pas un filtre, une censure ? Voire une marque de dédain ? Avez-vous déjà tenté de dialoguer avec quelqu'un qui vous regarde sans ouvrir la bouche ? Ou de saluer quelqu'un en lui tendant une main qu'il refuse de prendre ? Je serai curieux de connaître votre opinion là-dessus ! D'autant plus que mon dernier message, vous ne l'avez pas publié, probablement par lassitude,
qu'est-ce qu'il me veut encore, celui-là... Or il n'y avait point d'attaque personnelle dans ce message pour qu'il passe à la trappe. Juste une interrogation légitime : pourquoi faire semblant d'ouvrir les portes si c'est pour mieux vous les claquer à la figure dans un deuxième temps ?
Je cite votre
édito :
Plus frustrant encore, l'absence de dialogue. Internet ouvre dans ce domaine de nouvelles possibilités d'information et d'échange que je souhaite explorer. C'est pour ces raisons que j'ai décidé de créer "De quoi je me M.E.L" simplement pour permettre à ceux qui le désirent, d'en savoir plus et de pouvoir donner leur point de vue.
À quoi je rétorque :
Monsieur Michel-Édouard Leclerc, si vous vous targuez d'être un grand patron ouvert, et de souhaiter explorer les nouvelles possibilités d'information et d'échange qu'autorise Internet dans le domaine du dialogue, alors jouez le jeu jusqu'au bout. Faute de quoi vos mots ne sont que paroles en l'air...
Il m'aurait suffi d'une phrase, laconique, du genre «
Merci de votre courrier, mais je ne suis pas intéressé ». Point barre ! Chacun est libre d'entreprendre ce qu'il veut. Et autant j'aurais accepté un refus
formulé de votre part, tout à fait normal et légitime, autant je rejette cette négation silencieuse que je trouve indigne d'un homme tel que vous. Après tout, des "non", vous devez en prononcer plusieurs centaines par semaine, franchement, un de plus ou de moins, cela vous coûtait-il tant ?
Par ailleurs je ne pense pas que vous oseriez vous retrancher derrière un mensonge (du genre,
rien ne m'est parvenu), car vous les avez reçues mes lettres, j'en ai la preuve formelle, puisqu'elles contiennent un
nom de domaine que personne ne connaît et qui par la suite a été cliqué à plusieurs reprises depuis votre siège social...
Mais en fin de compte, probablement avez-vous pensé que mon idée ne valait même pas la peine d'une réponse. Je trouve ça dommage, certes, mais il est clair que vous êtes seul juge de vos décisions et votre jugement sans appel.
Je vais donc soumettre cette idée aux lectrices et lecteurs d'Adscriptor, rassurez-vous, ils ne sont pas nombreux, mais si quelqu'un ayant des moyens que je n'ai pas me lit et pense que le jeu en vaut la chandelle, qui sait, peut-être vivra-t-elle un jour ? Je le souhaite, d'autant plus que depuis 1986 que je l'ai, 21 ans ont passé sans que personne ne l'ait encore mise en œuvre, or elle est plus que jamais d'actualité...
À tout le moins, ils pourront toujours me dire si d'après eux elle valait une réponse...
[Début]* * *
Voici mon idée.
L'exposition qui suit reprend fidèlement le courrier que j'ai adressé à M. Michel-Édouard Leclerc, en ne réactualisant que les données des petites annonces puisque près de 18 mois se sont écoulés depuis le montage de mon "dossier".Ardea (Rome), le 21 septembre 2005
Monsieur Michel-Édouard LECLERC,
Tout d’abord, merci pour m’avoir répondu et communiqué votre adresse.
Entrons dans le vif du sujet.
Voici pour commencer la fameuse lettre que je vous ai adressée par trois fois, dans sa version originale qui remonte au 31 juillet 2002 :
[ À l’attention de M. Michel-Édouard LECLERC
Monsieur,
Si vous êtes en train de lire cette lettre, c’est que mon premier but aura été atteint : prendre directement contact avec vous.
Je m’appelle Jean-Marie Le Ray, traducteur-interprète de profession, installé en Italie depuis 20 ans et titulaire d’une TPE depuis 14, le Studio 92 Snc.L’objet de cette lettre est le suivant : vous rencontrer pour vous proposer la réalisation d’un projet ambitieux qui vous permettrait de faire jeu égal - voire de rapidement les dépasser - avec les deux principaux groupes qui se partagent le secteur de la presse gratuite en France, à savoir, par ordre d’importance, la Comareg, dans le giron de Vivendi Universal Publishing, et Spir-Communication, filiale d’Ouest-France, qui représentent à elles seules près des 3/5 des quelque 500 journaux diffusés chaque semaine à environ 40 millions d’exemplaires.
Par conséquent, vous pouvez facilement mesurer l’importance d’un tel enjeu, de même que sa proximité, en dépit des apparences, avec vos propres activités, puisque ce marché représente un outil de communication sans équivalent, outre une mine inépuisable d’informations commerciales au niveau local (avec l’immense valeur ajoutée dont ce gisement est porteur…).
Vous pourriez aussi vous demander pourquoi je m’adresse à vous plutôt qu’à quelqu’un d’autre. C’est simple : je suis toujours resté impressionné par la capacité que vous avez eue de plier le monopole des pétroliers, premier des monopoles cassés à mettre à votre actif…
J’ai donc tenté sans trop d’illusions de trouver une adresse électronique où j’aurais pu vous écrire directement, à travers le site de votre groupe, mais je n’ai pu obtenir en retour que le message suivant : (...)
Or il est évident que, mon projet étant basé sur cette seule idée, à l’instant même où elle aura été dévoilée ma présence deviendra tout à fait inutile.
D’où mon insistance pour vous rencontrer en personne, au moins pour avoir un engagement de votre part que, dès lors que vous jugeriez cette idée viable et susceptible d’être mise en œuvre, je pourrai effectivement avoir des intérêts dans son exploitation commerciale.
Dans l’attente d’avoir une réponse de votre part, ce que j’espère fortement, veuillez croire, Monsieur Leclerc, à l’assurance de mes sincères salutations. ]* * *
Donc, trois ans plus tard, je n’ai plus envie de jouer au chat et à la souris, je vous livre mon idée et mon projet, tels quels, dans leur intégralité…
J’espère juste que vous n’êtes ni membre du Directoire d’Ouest-France ni trop copain avec M. Vincent Bolloré ! À moins de vouloir associer Havas à l’initiative.
Le concept, révolutionnaire en France (ce qui est la moindre des choses), se résume en deux lignes :
Fini les journaux d’annonces gratuits
Vive les journaux d’annonces gratuites
Un petit
"e" qui fait une grosse différence, un petit
"e" qui pourrait bien jeter un gros pavé dans la mare…
Genèse de mon idéeJe vis à Rome depuis 1986, où j’ai débarqué dans la plus grande précarité. Ainsi j’ai vite fait la découverte d’un journal de petites annonces, qui est une véritable institution ici, intitulé
Porta Portese (l’équivalent des Puces à Rome).
- Premier constat : passer une annonce ne coûte RIEN ! (Les annonces gratuites étant réservées aux seuls particuliers, pas aux personnes juridiques). De plus, elle sort deux fois par semaine, le mardi et le vendredi. La seule limite réside en ce qu’on ne peut passer qu’une annonce par catégorie pour deux parutions. Par conséquent, si vous vendez votre frigo, tout en étant à la recherche d’une voiture et de l’âme sœur, vous pouvez passer trois annonces qui vont sortir deux fois, pour la modique somme de 0,00 (en euro, en dollar ou en yen, ça fait toujours 0 !).
- Deuxième constat : le journal compte en moyenne entre deux et trois cents pages par numéro, disons environ 200 le mardi et 300 le vendredi. À comparer avec les quelques pages de nos journaux d’annonces français…
C’est d’ailleurs cette différence de « poids » qui m’avait le plus frappé, et voilà pourquoi je rêve depuis bientôt 20 ans de voir publier un journal d’annonces gratuites en France. En une phrase,
le seul investissement pour le particulier est le prix du journal, soit 1,00 €, qui reste facultatif, puisque rien ne vous oblige à l’acheter !ConceptJ’ai imaginé que « mon » journal, hebdomadaire au début, s’appellerait
Le JAG, sigle qui peut recouvrir plusieurs libellés :
Journal d’annonces gratuites / Le Journal des annonces gratuites / Le J’annonce gratuit, etc.
À coupler ensuite avec les Régions, les Départements (noms + numéros), les grandes villes : JAG-Bretagne / JAG-Essonne / JAG-Bordeaux / JAG-Francilien / JAG-75, etc.
« Aujourd’hui un journal de petites annonces ne peut être qu’un journal ancré dans la proximité, à la portée de tous »
Prix du JAG : 1 €Un prix hautement symbolique par les temps qui courent, un prix « politique » dirait-on en italien, mais surtout, SURTOUT, un prix hautement social et démocratique, c.-à-d. pour toutes les poches. Parfaitement en phase avec les principaux engagements de Leclerc : défense du pouvoir d’achat et information du consommateur, implication dans la vie locale et protection de l’environnement (on peut très bien imaginer des journaux sur papier recyclé, etc.). Et de plus, une tribune idéale permettant de «
Participer à la vie économique, sociale, culturelle et sportive de la région pour contribuer à son essor. »
De facto, le plus gros frein au développement des journaux d’annonces locaux en France est
le prix excessif que coûte un passage.
Par ailleurs, lorsque vous passez une annonce pour vendre quelque chose, il est clair que vous n’avez pas la moindre assurance d’avoir des réponses, ni a fortiori des acheteurs. Pour autant, si la somme à dépenser est trop grosse, le jeu n’en vaut pas la chandelle. Et avec des tarifs aussi prohibitifs que ceux pratiqués chez nous, comment s’étonner que les gens ne passent que très peu d’annonces ?
Il faut vraiment être réduit à ne plus pouvoir faire autrement, et encore…
À l’opposé, combien de gens souhaiteraient passer leurs annonces chaque semaine ?Juste deux exemples pour étayer mon propos, si besoin en était :
Premier exemple :* Prix pour 4 semaines d’annonces en couplage sur Ouest-France (12 départements) et sur Internet :
129,23 € !!!
Prix pour 4 semaines d’annonces en couplage sur JAG-Bretagne, JAG-Basse Normandie et JAG-Pays de Loire et sur Internet :
0,00 € pour l’annonce, 12,00 € si vous achetez les 4 parutions hebdomadaires dans ces trois départements !!! - «
No comment », disent les anglo-saxons.
Remarque : l'exemple ci-dessus est celui d'il y a un an et demi, depuis les tarifs ont pratiquement été multipliés par 2 (de 129,23 € à 230,11 €) ! Il est vrai que le prix du papier a augmenté entre-temps et qu'aujourd'hui en plus on a droit à une sortie dans les Deux-Sèvres et dans d'autres quotidiens régionaux, mais quand même...
On comprend mieux leur conseil : « En passant votre annonce pendant au moins deux semaines, vous augmentez de 50% son efficacité. » :-)Deuxième exemple :* Prix de l’annonce sur 3 semaines (laissons tomber la promo…) : 25,65 € … la ligne !!! Résultat pour 6 lignes : 153,90 €, c’est quand même pas donné.
Maintenant que peut-on écrire en 24 cases, espaces compris ?
Prix à la ligne sur le JAG : 0,00 €, sur autant de lignes que ci-dessus !
Prix du JAG sur trois semaines : 3,00 € Remarque : là les prix n'ont pas changé et le formulaire téléchargeable semble ne pas avoir été mis à jour depuis.Pour faire de la publicité comparative, vous êtes sûr de pas trouver mieux et de cartonner un max…À ces conditions, que répondraient 99,99% des sondés à la question :
- « Préférez-vous avoir un journal d’annonces gratuit ou payant » ?
- « Payant » ! Plutôt paradoxal à notre époque, non ?
-
Alors comment un tel journal pourrait-il vivre et dégager des bénéfices ?Première chose, si je prends en exemple mon journal de référence (
Porta Portese), je vous assure qu’il se porte comme un charme depuis plus de 28 ans, et qu’il vit même de mieux en mieux.
Principales rentrées : - Le prix du journal
- Le prix des annonces
- Les ressources publicitaires
1. Le prix du journal1,00 € c’est peu, mais si vous en vendez des millions par semaine, ça devient moins négligeable. Et qui se refuserait à dépenser 1 €, ne serait-ce que pour vérifier que l’annonce passée se trouve bien dans la catégorie voulue, qu’elle est correcte, etc. ?
2. Le prix des annoncesL’annonce de base reste toujours gratuite, mais quand vous avez un journal de 220 pages, comment faire si vous voulez que votre message sorte du lot ? Quand la formule basique ne suffit plus, vous allez avoir envie d’attirer l’attention : message en gras, encadré (simple ou plus élaboré), etc.
Les prix restent abordables, et c’est toujours la quantité qui fait la différence.
De plus, je le répète mais l’élément est crucial, l’annonce gratuite est réservée aux seuls particuliers. Les autres paient, ce qui est plutôt normal.
3. Les ressources publicitairesVoilà évidemment le gros morceau.
Deux mots en passant sur les ressources publicitaires.
Selon une présentation faite par M. Xavier Guillon, de France Antilles (qui sait donc de quoi il parle), « Le budget des annonceurs, c’est 30 milliards d’euros. Un tiers de cette dépense est consacrée à de la communication locale. (…)
Il y a 2 grands marchés :
- annonceur local pur : 60% de ce tiers
- les états-majors nationaux qui localisent leur communication, dans les campagnes d’accompagnement, pour 40%. (…)
Autres spécificités de ce marché:
- le marché est très atomisé. La communication nationale, c’est environ 10 000 annonceurs. Pour la communication locale, c’est environ 1,2 millions ! »
Il y a donc d’énormes ressources disponibles, toujours en quête d’une audience élargie et d’une segmentation accrue, qui ne demandent qu’à trouver le bon support. Ne reste plus qu’à le leur fournir…
Or entre la
PQN, la
PQR, les magazines de toute périodicité, les gratuits, les journaux d’annonces, la presse spécialisée, etc., les annonceurs ne savent plus où tourner la tête. Il va forcément y avoir un tri et il est clair que les investissements vont se reporter sur les plus gros tirages, ceux qui touchent le plus de gens.
Les gratuits c’est très bien mais ils ne concernent que les citadins, et encore, ceux des grandes villes. Ça fait quand même pas mal de monde laissé de côté, des petites et moyennes villes aux campagnes…
Pourquoi Leclerc ?Réponses :
- Proximité (présence)
- Capillarité du réseau (distribution)
Pour utiliser une formule 2 en 1, qualité et quantité !De plus, j’imagine que la présence d’un point JAG dans vos Centres n’exigerait pas une mise en place excessivement lourde.
Je vois bien un petit kiosque à journaux à l’ancienne, relooké au goût du jour, quelque chose de joyeux et de coloré, agrémenté d’une borne Internet pour entrer directement l’annonce dans le système centralisé (…), où chacun de vos clients pourrait saisir/déposer son ou ses messages !
Autre facteur, qui n'est pas moins important, l'image de Leclerc, qui se veut proche des gens et s'accorderait parfaitement à une initiative de ce genre (ce n'est pas démagogique de ma part d'affirmer cela, puisque c'est l'un des principaux éléments à l'origine de mon choix).
Ça bousculerait l’ordre établi et casserait quelques monopoles, certes, mais France Antilles (Comareg), Ouest-France (Spir-Communication, Socpresse), Sud-Ouest (le petit nouveau qui joue dans la cour des grands) et le réseau Ville Plus (né pour contrer Metro et 20 minutes) ont les reins assez solides pour y résister, même si leur rente de situation serait quelque peu égratignée.
Quant au ROI pour Leclerc, pensez un instant que vous mettiez un opt-in sur chaque formulaire d'annonce, je vous laisse imaginer la suite... La constitution rapide d'une gigantesque base de données comportementales, marketing, etc. Pas besoin de vous expliquer la valeur marchande d'un tel pactole et de ce double support - papier et Internet - avec une triple couverture, nationale, régionale et locale (et une distribution dans vos magasins, mais pas seulement).
Et je ne parle que de la France ! Or un groupe comme le vôtre pourrait très bien vouloir franchir les frontières, une telle formule étant assurée du succès dans n'importe quel pays...
Prenez l’Italie : à part Rome, avec Porta Portese, il est clair que vous ne trouvez pas partout un tel journal, pour la simple raison qu’il faut une certaine « surface financière » pour l’implanter à l’échelle d’un pays et, AMHA, les acteurs les mieux placés pour le faire sont… les hypers !
Quant à l’Europe de l’Est, où tout est à construire et à reconstruire…
Porta Portese lui-même essaie de s’internationaliser, mais ça reste marginal, le journal restant un nain à côté de votre puissance (réelle et potentielle) de déploiement et de divulgation d’une telle initiative*.
Last but not least, en plus des six continents (pour m’aligner sur la conception du monde selon les anglo-saxons), il en existe un septième depuis une dizaine d’années, le continent Internet, plutôt liquide…
Un univers encore à ses débuts, mais promis à un bel avenir.
Donc, tout ce que je pouvais faire à mon niveau dans l’océan Internet, c’était de prendre le nom de domaine « lejag.com », et je l’ai fait, juste pour rêver…
Je n’ai pas enregistré JAG.com à cause de l’homophonie avec la série télé, un problème qui ne demanderait qu’à être approfondi.
Car pour la réalité, ce serait un portail en mesure de capter et centraliser des myriades de « clients », de prospects et d’annonceurs ; et cela, même sur Internet, ça ne court pas le Web (à part les moteurs de recherche, bien sûr).
Il y aurait d’ailleurs toute une réflexion à mener autour du nom de domaine, des extensions géographiques, etc., et du projet JAG sur Internet, dont la valeur ajoutée envers d’autres projets proches (je parle des Banques de données orientées gestion relation client, Datamining, etc.), en plus d’une couverture sans équivalent, consiste en ce qu’il serait aussi décliné localement et sur papier, un plus évident par rapport à ces derniers pour alimenter les bases.
En conclusion, je pourrais tout reprendre point par point pour un développement plus détaillé, mais ce n’est ni le lieu ni le moment. Je souhaitais seulement vous présenter le concept, car je suis persuadé de sa faisabilité et de sa rentabilité. C’est juste une question de volonté et… de moyens.
– J’ai la volonté, saurais-je vous la communiquer ?
– Vous avez les moyens, souhaiterez-vous m’impliquer ?
Ce qui est sûr, c’est que le premier qui occupera le créneau (ce n’est qu’une question de temps, selon moi) aura conquis un formidable avantage stratégique sur ses concurrents, indéniable et durable, notamment sur Internet. Une notoriété difficile à rattraper pour ceux qui prendront le train en marche…
Dans ma première missive, j’écrivais que l’objectif de mon courrier était de « vous rencontrer pour vous proposer la réalisation d’un projet ambitieux », mais à mon avis j’étais en-dessous de la vérité : le JAG, c’est un projet EXTRAORDINAIRE (étymologiquement, qui sort de l’ordinaire…), et je dirais même plus, dans l’air du temps !
Monsieur Leclerc, je suis plein d’espoir et j’attends impatiemment une réponse de votre part. Cordialement,
[Début]P.S. À noter que j'ai signalé la publication de ce billet en commentaire sur le blog de M.E.L., juste au cas où... Résultat après une semaine : commentaire censuré (à moins qu'il ne soit encore en attente de modération...), et toujours pas de réponse. Un incident informatique, probablement, ça lui arrive de temps en temps :
«
Mon cher Michel-Édouard, nous n'avons vraiment pas la même conception de ce qu'est l'ouverture ! » (phrase à prononcer comme si je m'adressais à Marie-Chantal...)
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