jeudi 24 janvier 2008

Les ambitions du rapport Attali

Les ambitions du rapport Attali

Tout le monde en a entendu parler : Jacques Attali a remis cette semaine au Président de la République son rapport pour la libération de la croissance française, organisé autour de huit ambitions pour la France :
  1. Préparer la jeunesse à l’économie du savoir et de la prise de risque ;
  2. Participer pleinement à la croissance mondiale et devenir champion de la nouvelle croissance ;
  3. Améliorer la compétitivité des entreprises françaises, en particulier des PME ;
  4. Construire une société de plein-emploi ;
  5. Supprimer les rentes, réduire les privilèges et favoriser les mobilités ;
  6. Créer de nouvelles sécurités à la mesure des instabilités croissantes ;
  7. Instaurer une nouvelle gouvernance au service de la croissance ;
  8. Ne pas mettre le niveau de vie d’aujourd’hui à la charge des générations futures.
Ces 8 grandes ambitions regroupent 20 décisions fondamentales encadrant 316 mesures, dont la mise en œuvre à partir d’avril 2008 devraient permettre, si l’environnement économique international ne se dégrade pas, d’atteindre les objectifs suivants à la fin 2012 :
  • Une croissance potentielle de 1 point plus élevée qu’aujourd’hui ;
  • Un taux de chômage ramené de 7,9 % à 5 %, c’est-à-dire le plein-emploi ;
  • Plus de 2 millions de logements construits et au moins autant de rénovés ;
  • Le chômage des jeunes divisé par trois ;
  • Le nombre de Français sous le seuil de pauvreté ramené de 7 à 3 millions ;
  • Plus de 10 % des élus à la prochaine Assemblée nationale issus de la diversité ;
  • L’écart de l’espérance de vie entre les plus favorisés et les plus défavorisés sera réduit de un an ;
  • Plus de 10 000 entreprises créées dans les quartiers et les banlieues ;
  • Un senior sur deux au travail au moment de prendre la retraite, au lieu de un sur trois aujourd’hui ;
  • Un taux d’encadrement dans le premier cycle de l’enseignement supérieur identique à celui des classes préparatoires ;
  • 100% des Français ayant accès à l’ADSL et à la large bande, et 75 % des Français devenus utilisateurs réguliers d’Internet ;
  • Une dette publique réduite à 55 % du PIB ;
  • Une fréquentation touristique atteignant plus de 90 millions de visiteurs annuels.
À noter que, selon Attali, 1 point de PIB en plus, cela peut signifier chaque année par exemple, tout à la fois, 500 euros de pouvoir d’achat en plus par ménage, 150 000 créations d’emplois supplémentaires, 90 000 logements sociaux de plus, 20 000 enfants handicapés scolarisés, 20 000 places d’hébergement d’urgence créées en plus pour les sans-abri, la généralisation du Revenu de solidarité 300 décisions pour changer la France active pour les allocataires du Revenu minimum d’insertion, une augmentation de moitié des moyens de la recherche sur la santé et les biotechnologies, le doublement de notre aide au développement, et 4 000 euros de dette publique en moins pour chaque citoyen, le tout sans alourdir les impôts ni aggraver le déficit.

Enfin, j'ai mis en évidence la condition préalable si l’environnement économique international ne se dégrade pas, car il est évident que pendant ce temps, l'économie mondiale galope :
Plus de 100 pays dans le monde ont aujourd’hui un taux de croissance de leur Produit intérieur brut (PIB) supérieur à 5 %. L’Afrique elle-même, comme l’Amérique latine, croissent à plus de 5 % par an. La Chine connaît des taux supérieurs à 10 % depuis plusieurs années, l’Inde la talonne, à près de 9 %, l’économie russe se rétablit avec 7 % de croissance, la Turquie affiche des taux de 11 % et ouvre à nos portes un immense marché où les deux tiers de la population ont moins de 25 ans.
Oui, décidément, les temps changent...

Rendez-vous en 2012, donc. Car s'il est vrai que la politique doit se juger aux actes et non aux beaux discours, 2012 ce sera aussi la fin du mandat de Nicolas Sarkozy. L'heure du bilan...


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P.S. Pour une analyse en profondeur...

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