mardi 15 juillet 2008

Les 4 points cardinaux de la traduction

Si vous lisez Adscriptor, vous devez savoir qu'il m'arrive de temps en temps de revisiter d'anciens écrits que j'ai commis sur la traduction pour les remettre au goût du jour.

Dans celui-ci, datant d'octobre 2004, je tentais de dégager les 4 points cardinaux de la traduction, qui est tout à la fois :
  1. une activité de service ;
  2. une profession ;
  3. un processus de transfert d’une langue à l’autre, et
  4. le produit qui en découle.
Il y a déjà près de 20 ans, dans « Le traducteur, la traduction et l’entreprise, AFNOR, 1989 (PDF, 900 Ko), Daniel Gouadec nous donnait la définition suivante :
Le produit est le document final, texte ou autre, adapté dans tous ses caractères de contenu et de forme aux usages, normes et conventions d’un public spécifique et à des objectifs qui sont eux-mêmes chaque fois spécifiques : informer, faire vendre, convaincre, faire acheter, émouvoir, ... Le statut du produit-traduction est fondamentalement hybride en ce sens qu’il doit exister de plein droit (constituer un document « naturel » pour le public auquel il s’adresse) tout en respectant les contraintes imposées par la référence à un document antérieur destiné à un autre public. Les contraintes du passage d’un public à l’autre sont régies par des règles de l’art et généralement définies dans un cahier des charges.
Une formulation qui trace avant l’heure les contours de la localisation (qualifiée de naturalisation par Gouadec : …le traducteur rédige en s’appuyant sur les contenus d’un document existant qu’il « naturalise » de manière à l’intégrer totalement à la langue et à la culture d’un autre public), et garde aujourd’hui encore toute son actualité.

Toutefois, dans ses différentes composantes, ma définition de la traduction était la suivante :
Communication ciblée produite par transfert linguistique/adaptation culturelle, qui résulte de l’interaction de divers processus-métier intégrant la mobilisation conjointe de connaissances et de ressources.
Une définition à laquelle j'avais longuement réfléchi et qui avait le grand avantage, selon moi, de représenter les quatre concepts cardinaux servant à catégoriser la traduction :


  1. Communication ciblée
  2. Transfert linguistique / adaptation culturelle
  3. Interaction de divers processus-métier
  4. Mobilisation conjointe de connaissances / ressources
Le tout au sein du cycle communicationnel de la traduction, et sans oublier sa dimension sociale...

Ce qui peut expliquer pourquoi la traduction reste une affaire de professionnels. :-)



Partager sur Facebook

, , , , , ,

1 commentaire:

Ropib a dit…

Je pense surtout qu'il peut s'agir d'une activité professionnelle au regard de la place du travail dans une société et de la nécessité de trouver une signification, notion tout autant sociale. Après on peut toujours discuter de cette organisation sociale, c'est de la politique.