Après Google, voici quelques histoires de brevets signées Microsoft !
Première histoire
Je suis abonné à la lettre d'info quotienne de l'Atelier, une société du Groupe BNP-Paribas qui se définit « La référence en matière de veille technologique » et offre en général un point de vue différent sur l'actualité, que je répute sérieuse et de qualité en dépit d'un niveau d'interactivité pratiquement nul.
Donc, dans le numéro de ce soir, une info a attiré mon attention, catégorie Inventions : Microsoft brevette le tchat télévisuel, qui commence ainsi :
Microsoft vient de se voir reconnaître un brevet pour un système d’affichage de fenêtre de chat...et se développe en 7 paragraphes :
Or le numéro du brevet n'étant pas mentionné, piqué par la curiosité j'ai voulu en savoir davantage. Prenant une phrase significative, j'ai soumis à Google la requête suivante : Microsoft a obtenu du très officiel US Patent and Trademark Office (USPTO), tout content de trouver le numéro recherché dès le premier résultat, mais un peu étonné quand même d'y retrouver aussi ma phrase à l'identique...
Je n'étais pas au bout de mes surprises ! Extraits.
Silicon (1er paragraphe - sur 5) :
Le brevet 6.766.524 que Microsoft a obtenu du très officiel US Patent and Trademark Office (USPTO), le bureau américain des brevets et des marques, couvre un "système et méthode pour encourager les spectateurs à regarder les programmes de télévision".L'Atelier (2e partie du 5e paragraphe - sur 7) :
Le brevet que Microsoft a obtenu du très officiel US Patent and Trademark Office (USPTO), le bureau américain des brevets et des marques, couvre un "système et méthode pour encourager les spectateurs à regarder les programmes de télévision".
Silicon (2e paragraphe - sur 5) :
Le principe en est simple. Le téléspectateur est invité à l'issue d'un programme ou d'une publicité TV à se connecter à une page Web pour répondre à des questions portant sur le contenu du programme et gagner des points ou des cadeaux.L'Atelier (4e paragraphe - sur 7) :
Le principe en est simple. Le téléspectateur est invité à l'issue d'un programme ou d'une publicité TV à se connecter à une page Web pour répondre à des questions portant sur le contenu du programme et gagner des points ou des cadeaux.
Silicon (3e paragraphe - sur 5) :
Rien de bien original, direz-vous, et qui existe déjà. Certes, mais la démarche est suffisamment attractive pour que Microsoft ait pensé à la déposer et cherche à en tirer profit.L'Atelier (2e partie du 6e paragraphe - sur 7) :
À l'ère des Médias Center, la démarche est suffisamment attractive pour que Microsoft ait pensé à la déposer et cherche à en tirer profit.
Silicon (4e paragraphe - sur 5) :
Et l'éditeur pourrait fonder de grandes ambitions sur ce brevet… Tout d'abord, il est lié à MSN TV, le service de télévision en ligne que Microsoft cherche à promouvoir, et qui exploite les terminaux Internet ou 'set-top box''. Ensuite, parce que ce système préfigure un nouveau mode d'interaction avec le spectateur pour le futur de l'iTV, l'interactive TV.L'Atelier (7e paragraphe - sur 7) :
Car l'éditeur pourrait fonder de grandes ambitions sur ce brevet... Tout d'abord, il est lié à MSN TV, le service de télévision en ligne que Microsoft cherche à promouvoir, et qui exploite les terminaux Internet ou "set-top box". Ensuite, parce que ce système préfigure un nouveau mode d'interaction avec le spectateur pour le futur de l'iTV, l'interactive TV.
Sans commentaires... si ce n'est que l'Atelier a publié son actu aujourd'hui (jeudi 27 avril 2006), alors que Silicon.fr a sorti l'info, sans l'ombre d'un doute, le ... lundi 26 juillet 2004 (reprise un mois plus tard sur cafeduweb.com, voir une trace ici) !
Après tout, peut-être bien que le journaliste a confondu avec un brevet d'Apple !
* * *
Deuxième histoire
Beaucoup plus grave et dont les conséquences pourraient être bien plus sérieuses...
En faisant mes recherches sur le fameux brevet n° 6.766.524, je suis tombé sur une autre info, qui concerne la validité reconnue début janvier 2006, du brevet de Microsoft portant sur le système FAT, ou table d'allocation des fichiers, une brique fondamentale de MS-DOS qui permet de gérer l'allocation des fichiers sur les disques durs.
Microsoft pourrait donc décider de faire passer à la caisse tous les acteurs concernés (et ça fait du monde...), d'où l'impossibilité probable de maintenir la gratuité des distributions Linux sous licence GPL, un risque considérable pour le développement futur des logiciels libres.
The decision will have a major effect on open source software, such as that represented by Linux. If Microsoft decides to charge Linux developers and users usage fees for FAT, it could become impossible to continue to distribute Linux free of charge under the general public license (GPL) system. At present, Microsoft has yet to comment on the possibility of collecting FAT patent fees for Linux.Affaire à suivre...
* * *
Troisième histoire
Cette fois, pour changer un peu, Microsoft a perdu contre ... Eolas ! Voir un bout d'explication en français, et un bout de conclusion en anglais. Je savais bien que Maître Eolas était le meilleur !
P.S. Cher Maître, j'ignorais que l'étymologie de votre patronyme signifiât « Embedded Objects Linked Across Systems », fort romantique au demeurant ;-)
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