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samedi 23 mai 2009

Recherche : les temps changent !


Au fur et à mesure qu'Internet entre dans le quotidien de plus en plus de gens partout dans le monde, et que les gens commencent à apprivoiser cette fantastique ressource qu'est le Web, les usages évoluent, et notamment autour de la recherche.

Or on peut observer en ce moment un faisceau de signes convergents qui nous disent assez clairement que la recherche est en train de changer. Ça peut paraître anodin, et pourtant c'est loin de l'être.

D'abord parce que le pendant naturel de la recherche c'est d'être trouvé. La plupart des internautes ne veulent pas être simplement être présents sur le Net, mais exister. C'est-à-dire être visibles. D'où les mille nouvelles stratégies de positionnement, de référencement, de SEO, etc.

Donc lorsque sous l'impulsion des acteurs majeurs du Web il est clair que les choses bougent, la première à faire est de s'interroger et se demander quelles seront les conséquences de tout ça pour les pratiques des internautes.

Microsoft annonce la sortie imminente de son nouveau moteur.

Yahoo! annonce vouloir tuer les 10 petits liens bleus et promouvoir désormais la notion de "Web des Objets" (ça vous rappelle rien ?) grâce au binôme SearchMonkey + BOSS.

Google annonce une réorientation très forte, après des années d'une stratégie de recherche convaincante et fructueuse, vers la "recherche temps réel" :
« people really want to stuff real time and they (twitter) have done a really good job about. We have done a relatively poor job of doing things that work on a per second basis. I have been telling our search team that they need to search on a per second basis. They laughed at me and said it's ok it's just a few minutes old.

I said "no" it needs to be every second. Now I think they understand that. I think we will do a better job at some of those things now that we have these examples. It does take time to really integrate information. If you really want up to the second information it is not going to be as good as if you wait up to a couple of minutes. That's an important aspect of what's going on, you need to make people get sense of things. I am not sure everybody needs to see stuff every second, I am not sure that's the right model either. »



En gros : « de plus en plus les internautes veulent du "temps réel" et Twitter a déjà fait un excellent travail là-dessus, contrairement à Google... »

Donc, bien que n'en parlant pas dans la dernière lettre des fondateurs de Google, venant de Larry Page la chose n'est pas anodine, notamment après les rumeurs de rachat ou d'une nouvelle lutte Microsoft-Google pour un partenariat avec Twitter, vu l'avance prise et les évolutions en cours dans ce domaine...

IBM aussi se lance dans la course, bien que le ticket d'entrée ne soit pas pour toutes les bourses... Facebook nous réserve également des surprises.

Car même si la recherche instantanée sur Twitter n'est pas la panacée, elle comble quand même un grand vide, et elle n'est pas non plus comparable avec l'actuelle recherche "récente" sur Google.

Disons qu'en matière de recherche sur les dernières 24 heures, je vois plusieurs grandes sources possibles, cinq grands inventaires :
  • les news
  • les blogs
  • les vidéos
  • les images (vu leur poids grandissant dans le référencement)
  • Twitter, qui permet pratiquement de prendre la température de l'instantané et de suivre les grandes tendances de l'actu heure par heure, voire minute par minute pour les événements particulièrement importants.
Même si Twitter n'est pas juste une alternative aux blogs mais plutôt une complémentarité, avec en outre la possibilité d'incorporer Twitter directement dans le blog ou dans les commentaires (ce que fait fort bien Seesmic, qui est en train de devenir le deuxième client Twitter en attendant de devenir premier, un beau challenge pour Loïc).

Vous pouvez d'ailleurs coupler votre profil Twitter avec Google Analytics pour avoir des stats sérieuses.

Parmi les nouvelles orientations futures de la recherche, l'influence, mais j'y reviendrai...

Autre chose très intéressante à terme, la possibilité de tracer et reconvertir les URL courtes en liens en dur, grâce à des initiatives comme Tweetmarks.com ou Twitmark.me de Frédéric de Villamil.

Enfin, de nouveaux entrants arrivent aussi sur les segments "recherche temps réel", comme OneRiot, SearchMerge ou Collecta, et recherche tout court, avec Wolfram Alpha notamment, mais il faudra voir à l'usage ce que ça donne.

Les choses bougent également beaucoup sur Youtube, d'ailleurs avec 20 heures de vidéo chargées à la minute, soit près de 30 000 heures de nouveaux clips tous les jours, on imagine facilement que, là aussi, créer le buzz va devenir de plus en plus compliqué...

Voilà, je pourrais approfondir ou continuer, notamment avec les nouveautés sur les médias sociaux (qui ont évidemment de fortes implications pour la recherche et le positionnement, des marques mais pas seulement...), disons le Web social dans son ensemble, or le temps manque.

Pour autant les lignes ci-dessus donnent déjà une idée des changements qui nous attendent. D'ailleurs ils arrivent tellement vite ... qu'ils sont déjà là !



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samedi 28 juin 2008

Crowdsourcing : contribution communautaire

Le crowdsourcing, ou la contribution communautaire

Dans le cadre de la réflexion que je mène sur Web 2.0 et modèles économiques, et notamment sur la nécessité d'inverser la traîne, le crowdsourcing occupe une place de choix.

Il est difficile de traduire ce terme, souvent influencé par le contexte dans lequel il se trouve, au croisement de l'externalisation (outsourcing) et de la foule (crowd), même s'il me semble que sa signification et sa portée s'étendent de plus en plus.

Personnellement, je le définirais par "contribution communautaire", vue comme apport de contenu volontaire, plus ou moins gratuit ou intéressé, c'est selon. En outre cela touche un nombre considérable d'activités sur Internet, de la photographie à la cartographie, en passant par la traduction, l'encyclopédie et l'innovation au sens large, etc.

En fait, je pense que s'estompent chaque jour davantage les contours entre contenu généré par l'utilisateur (UGC), contribution communautaire (crowdsourcing), pro-am, Internet participatif et Web social dans leur ensemble, autant de concepts qui témoignent cependant d'une tendance commune, d'une orientation partagée, de plus en plus destinées à jouer un rôle clé dans l'évolution d'Internet.

J'aime assez le modèle FLIRT créé par Sami Viitamäki en deux versions successives :


FLIRT signifie :
  • Focus
  • Languages
  • Incentives
  • Rules
  • Tools
Focus, Langues, Incitations, Règles, Outils, voilà tout un outillage des coopérations qui ne saurait nous faire oublier que le Web coopératif, il faut le vouloir !

D'abord et avant tout. Comme l'observe Narvic :
Les outils sociaux du Web 2.0 sont très utiles pour cela, mais il faut des volontaires... et des volontés. Où va-t-on les trouver ?
Et de proposer de redonner la voix aux créateurs, ce qui me rappelle un excellent billet de Josh Catone, où il constate que les foules sont meilleures pour valider les contenus que pour les créer (Crowds are better at vetting content than creating it).

Un avis contrastant apparemment avec celui de Chris Sherman sur la recherche sociale, qui « fait de plus en plus parler d'elle, mais (qui) en dépit de cet engouement (...) n'est pas prête à remplacer la recherche algorithmique traditionnelle ».

Ici la question des créateurs est centrale, même si la fameuse règle des 1% tend à confirmer la théorie d'Hubert Guillaud et Daniel Kaplan, selon laquelle un web massivement relationnel n'annonce pas par définition un monde massivement coopératif.

Il n'empêche, l'homme est un animal social...

* * *

Pour ma part, je pense que tous ces concepts sont à la fois très riches et trop nouveaux, très riches et porteurs d'implications de toutes sortes, mais trop nouveaux pour qu'on puisse encore bien en saisir les degrés, les interdépendances et ... les conséquences !

Tant à court terme qu'à moyen-long terme.

À noter enfin que le pendant du crowdsourcing serait le slavesourcing cher à Nicholas Carr, dans une confluence « vers un monde meilleur, où les machines externalisent l'universel slavesourcing crowdsourcing de l'intelligence et du travail humains » (en attendant The One Machine...), une variante de ce que Narvic appelle en bon français la sagesse du troupeau.

De quoi se demander si la sagesse des foules appartient vraiment aux foules...

Donc pendant que je tente de progresser dans ma vision des choses (c'est quand même assez compliqué, tout ça), laissez-moi vous proposer la lecture d'un document intitulé Le crowdsourcing, une intermédiation hybride du marché, par Cédric Pélissier, dont je vous livre la conclusion en espérant vous donner l'envie de lire le PDF (25 pages) :
Le crowdsourcing est un de ces nouveaux phénomènes issus du web 2.0, une nouvelle organisation qui se développe et s’implante sur la toile. Le modèle crowdsourcing compose aussi avec les outils du web. Cet univers est un prolongement des communautés web, de l’open source, de l’open innovation, etc. Cette nouvelle construction sociale nécessite désormais d’intégrer ces nouvelles formes d’échanges dans les constructions théoriques autour de l’open source, de l’open innovation et plus généralement autour des processus de collaboration et de gouvernance. Ces premiers résultats nous montrent qu’il faut dépasser les logiques dualistes entre marchandisation des entreprises et militantisme des communautés, mais plutôt prendre en compte l’ensemble des dimensions et rationalités qui s’entrecroisent dans ces nouveaux univers. Il est nécessaire de penser d’emblée ces modèles comme des modèles hybrides.
« Dépasser les logiques dualistes entre marchandisation des entreprises et militantisme des communautés » : vaste programme...


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vendredi 19 octobre 2007

Flock, navigateur social !?

Flock, navigateur social !?

Il y a des surprises comme ça ! Dans mon lecteur de flux, j'accroche sur ce titre de Techcrunch : Flock 1.0 Beta Released: Surprisingly Very Good. Intrigué, je vais voir de plus près, et j'arrive sur cette page :


un navigateur "social" dont j'ignore tout alors qu'il a été lancé ... il y a deux ans, pratiquement jour pour jour. Remarquez, avec tous les services/produits Web 2.0 qui éclosent constamment, c'est normal qu'on en oublie !

Un anniversaire, ça se fête, non ? Les trois volets mis en avant par le navigateur sont :
  1. le volet humain
  2. le volet médias
  3. le volet découverte

1. Volet humain (People)
Une navigation sociale, donc, dans tous vos services Web 2.0 (Facebook, YouTube, Flickr, etc.), la possibilité de partager photos et vidéos postés par vos "amis", mais également du contenu par simple glisser-déposer, de communiquer aisément entre les services, de recevoir des notifications sur les nouveaux posts, etc.

2. Volet médias (Media)
Une barre de navigation dédiée aux médias riches, pour échanger, publier, communiquer billets de blogs et courriels, etc. Probablement pas aussi riche que devrait l'être la nouvelle mouture de Firefox, mais en attendant...

3. Volet découverte (Discover)
Importer facilement flux RSS et médias, avec un espace personnalisé, My World, pour y fourrer tout ce qui nous intéresse sur le Web.

Le terme Flock, qui véhicule une idée de foule et de sociabilité (to flock = s'assembler, se rassembler), semble donc particulièrement bien choisi. Je l'ai déjà installé (installation superfacile avec importation de toutes mes préférences Firefox), je ne manquerai pas de vous faire un retour lorsque je me serai familiarisé. En attendant, j'aime bien l'interface, je vais tester certaines extensions. Sur Infos-du-net, le rédacteur décrit ainsi le navigateur :
Flock dispose d’une interface très agréable et d’outils permettant de mieux communiquer et travailler sur le Web.

- Une interface revue, qui est superbe.
- De nombreux services, encore plus pratique.
- Possibilité d'ajouter de nombreuses extensions
- Accès direct à notre Blog
- Toujours mon navigateur chouchou, bien que cette nouvelle version semble un peu plus gourmande en ressources...
Bon, et bien je vais l'essayer, et puis je vous dirai si Flock, qui semble étonnamment excellent, selon Techcrunch, tient toutes ses promesses ! Par contre, si vous connaissez déjà, n'hésitez pas à commenter votre feedback... Et si vous voulez le télécharger, suivez le lien :




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