mercredi 14 juin 2006

Blog Teflon ou blog addictif : longue traine et valeur ajoutee

Blog Teflon® ou blog addictif : longue traîne et valeur ajoutée

Certains billets ont plus de valeur que d'autres. Des billets qui jouent davantage sur le registre de l'affectif pour moi qui les écris que pour vous qui les lisez - ou pas, en leur préférant des articles factuels. Mais bon, je suis pas journaliste ! Le propre d'un blog, c'est ça aussi, se sentir libre de dire ce qu'on veut (plus ou moins :-).

Le 100e billet publié, billet-bilan par excellence, est indubitablement l'un de ceux-là. Il en va de même pour le premier et, sans aucun doute, pour le dernier... Probable que le jour viendra, mais hic et nunc j'espère le plus tard possible !

Vous me direz, cent billets depuis mars 2005, tu t'es pas foulé le poignet. En fait, la rédaction de ce blog se répartit de la façon suivante : 1/5e des billets publiés en mars 2005 (voir un petit récapitulatif), 10 mois d'interruption pour cause de boulot intense (gros projets les uns à la suite des autres), et les 4/5e restants depuis janvier, ce qui représente grosso modo 80 billets en 5 mois, accompagnés d'un début d'audience pour ce blog :


Pour la première fois, j'ai dépassé les 100 abonnés à mon fil (Atom) grâce à mon dernier article sur la dérive publicitaire sur Internet et le double langage de Google. Je sais bien que ce chiffre est très fluctuant et qu'il suffit que je ne publie pas pendant quelques jours pour qu'il tombe au ras des pâquerettes, mais quand même, franchir le cap des 100 lectrices et lecteurs pour le 100e billet, c'est bon signe, qu'en pensez-vous ?

Question bilan, disons que je suis satisfait du dialogue qui s'instaure avec vous qui me faites l'amitié de me rendre visite, qu'en 5 mois mon blog est passé de PR0 à PR3 (ça fera sourire les professionnels qui ne vous jettent qu'un coup d'œil distrait en dessous de PR5), que j'ai même un billet historique PR6 !!! (rectius : probablement la Google Dance, il n'est plus que PR4, mais reste par ailleurs à l'origine d'une belle aventure), et que mon blog ressort presque toujours très bien positionné dans les résultats des moteurs, sur pratiquement tous les sujets que j'aborde. C'est donc encourageant.

Maintenant, vu que je préfère me tourner vers l'avenir plutôt que vers le passé, que dire de l'évolution d'Adscriptor telle que je peux l'imaginer aujourd'hui ?

[ ERREUR DE TIMING : j'ai cliqué par inadvertance sur PUBLIER, et c'est parti tout seul. À mon avis Blogger devrait proposer une confirmation, ça éviterait ce genre de désagrément. Bon, et bien il ne me reste plus qu'à rédiger la deuxième partie du billet, que j'avais prévu de publier ... ce soir, patience donc ! ]

* * *

[MàJ - 22h, 2e partie]

Un billet lu il y a quelques jours sur le blog de Performancing m'a fait réfléchir à la question. Signé Chris Garrett et publié sous licence Creative Commons, je vous en propose une synthèse :
Ce matin, en tombant sur un blog photo dans mon fil de syndication, j'ai été saisi par une évidence, à savoir que le concept de composition photographique est assez proche de la façon de bloguer. Attendez que je vous explique, ç'est peut-être moins étrange que ça en a l'air. J'espère.

Le point central du billet, c'est d'ajouter des couches d’intérêt. Un bon conseil pour la photo, qui selon moi vaut également pour les blogs. En photographie, on vous apprend à focaliser un objet dont l'intérêt pourra capter celui de votre audience. En y ajoutant des zones supplémentaires d'intérêt, vous pouvez retenir plus longtemps vos visiteurs et générer davantage de valeur dans la durée. L'alternative étant de proposer une image superficielle, un visuel eye-candy, où tout est dans l’apparence, un plaisir évanescent qu’on oublie dans la seconde. Or dans l'art, la plupart des chefs-d'œuvre qui ont traversé l'histoire peuvent être contemplés à l’infini, on ne s’en lasse jamais.

Idem pour les blogs, il faut trouver quelque chose pour capturer l'intérêt de son audience, quelque chose d'utile ou qui fascine, le but étant d'abord se faire remarquer, puis de retenir l'attention. Plusieurs scénarios possibles :
  • Un titre accrocheur ou un linkbait qui aimante l’attention de vos visiteurs
  • Un premier article pour les capter et leur river l’œil à l'écran
  • Des archives riches en substance pour leur montrer qu’il y en a aussi sous le vernis
  • Des billets porteurs et pertinents pour alimenter vos fils quotidiens, RSS ou autres
Ou que se passe-t-il si le lecteur appâté par votre accroche arrive sur un billet dépourvu d’intérêt ? Ou encore s’il ne trouve qu’un seul article digne de ce nom égaré dans un blog bonace, plat comme une mer d’huile.
(mes origines bretonnes qui remontent :-)

Un super article, et puis plus rien. Voilà ce que j’appelle un blog Teflon®.
Aucune rétention de vos visiteurs, même s’il y a différents degrés de rétention, avec deux pôles extrêmes : le blog Teflon® d'un côté, et le blog hyper-addictif de l’autre, il nous faut notre ration quotidienne…

Quant à publier un seul billet qui impacte, cela se traduit par un pic de trafic qui ne sera plus jamais atteint, alors que ce qu’on veut ce sont des statistiques en constante amélioration, une belle courbe d’évolution qui monte, grâce à de nombreux billets qui font mouche
(la mouche, c’est excellent pour la pêche… NdT), pour un double gain : fidélisation de votre lectorat et diffusion du bouche-à-oreille…
Voilà. Ce que j’aime avec les anglo-saxons quand ils parlent de marketing, c’est qu’à les lire on a l’impression qu’ils débitent des évidences les unes à la suite des autres, mais au moins ils ont le mérite de les dire, de les rédiger, les conceptualiser, et ce qu’on avait dans la tête de façon un peu confuse prend forme et clarté sous nos yeux de lecteurs.

Ce billet m’amène plusieurs réflexions :
  • D’abord, trouver un juste milieu entre les deux extrémités signalées ci-dessus, en opposant la longue traîne des blogs à l’instantanéité du blog Teflon®. Par exemple, mes statistiques me révèlent que les billets écrits en mars 2005 ne sont presque jamais lus, ce que je trouve dommage. À mon avis, un sujet tel que les travailleurs de la connaissance est toujours d’actualité, même si aujourd’hui il vaudrait peut-être mieux nous qualifier de travailleurs de l’information.
    Toujours à propos de longue traîne, l'indexation complète de ce blog par Atomz donne aujourd'hui 111 pages indexées pour un total de 308 706 mots. Ça fait quand même de la lecture ! D'ailleurs, s'il y a des téméraires, j'ai tout regroupé en un seul PDF de presque 15 Mo et 900 pages, il suffit de demander...
  • À l’opposé, plutôt que de pondre un billet tous les jours au risque de finir par publier n’importe quoi, je préfère écrire moins et fouiller un peu plus mes analyses. Pour moi la valeur ajoutée de ce blog, ce sont mes analyses. Je ne veux pas dire par là qu’elles sont irréprochables, au contraire, mais je peux vous assurer qu’elles sont personnelles, et documentées autant que faire se peut. Avec le plus de liens possibles en complément, conseil toujours valable, pas question d’être auto-référentiel (néologisme emprunté à l’italien qui signifie qu’on ne fait référence qu’à soi-même, or à l’instar de la gare de Perpignan, seul Dali pouvait se croire le centre du monde, et encore…). Juste pour donner un exemple, aux antipodes de l’Atelier, 100% nombriliste (essayez de trouver dans leurs articles un seul lien qui ne pointe pas vers… l’Atelier !), ma bête noire depuis un fâcheux épisode que je ne suis pas prêt d’oublier.
Pour conclure, mon métier de rêve : profession, blogueur. Ça manque à ma panoplie, mais je désespère pas de l’y accrocher un jour…



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3 commentaires:

Joe a dit…

à propos de performancing c'est vraiment un très bon outil pour qui utilise firefox.

Anonyme a dit…

Fatuité est mère de tous les vices.

Jean-Marie Le Ray a dit…

à Thomas : « Fatuité est mère de tous les vices. »

Et ça voudrait dire quoi, ça ? J'ai horreur que quelqu'un vienne dire des conneries sous couvert d'anonymat. Si tu as quelque chose à me dire, mon garçon, tu te nommes et tu le dis, en t'expliquant et en argumentant. Sinon tu passes ton chemin, je suis sûr que tu trouveras ton bonheur sur le Web, il y en a pour tous les goûts. Et apparamment, nous n'avons pas les mêmes.
JML