Dans son septième programme-cadre (7e PC), l'Union européenne a lancé le 1er mai dernier le Projet NanoDataCenters :
Ce projet propose une solution radicale au service des données et à leur hébergement dans l'Internet du futur. L'architecture actuelle des données est centrée réseau, avec un contenu stocké dans des centres de données directement reliés aux dorsales Internet. Cette approche a plusieurs inconvénients, parmi lesquels les aspects plus critiques pour les centres de données sont la complexité de leur déploiement, leur consommation d'énergie et leur manque d'évolutivité. En rupture totale avec l'approche traditionnelle, le projet ECHOS choisit d'innover avec la mise en place de ce que nous appellerons des nano-centres de données, qui seront déployés dans des dispositifs à la périphérie du réseau (ex. home gateways, set-top-boxes, etc.), accessibles via une nouvelle infrastructure de communication P2P.Le projet, qui devrait coûter 5 millions d'euros (financé à hauteur de 3 millions d'euros par l'UE, et le reste par les partenaires), est emmené par Thomson et durera 3 ans jusqu'à fin avril 2011.
Une évolution disruptive pour résoudre la plupart des inconvénients des solutions commerciales actuelles, afin de permettre le déploiement d'applications interactives de prochaine génération. Toutefois, les défis sont nombreux, vu que les données devront pouvoir être accessibles et assemblées à la demande de façon dynamique, en temps réel. Le projet ECHOS assurera la conception et le développement de l'architecture communicationnelle des nano-centres de données, conjuguée à des mécanismes incitatifs et de sécurisation. Le but étant de démontrer qu'ECHOS est une alternative scalable et bon marché aux modèles actuels de service et d'hébergement des données. L'architecture ECHOS sera intégralement mise en œuvre à travers la spécification et l'implémentation des box ECHOS. La gestion et le partitionnement efficaces de ces ressources (box ECHOS) seront assurés par des technologies de virtualisation.
Deux types d'applications interactives - jeux multijoueurs et vidéo à la demande - seront conçues comme preuves de concept. Un banc d'essai à grande échelle sera déployé pour évaluer les avantages et les performances d'ECHOS, dont l'architecture sera soumise aux organismes de normalisation et aux groupes de discussion compétents sur la conception de l'Internet du futur. Ce projet, en phase avec l'agenda stratégique de recherche (SRA) de l'initiative NEM (Network and Electronic Media Platform), devrait aboutir à la commercialisation de box ECHOS. Il en résultera un avantage concurrentiel pour l'industrie et les PME.
Les enjeux sont gigantesques, vu les défis posés par les centres de données et les réseaux P2P actuels.
Ceci dit, si l'UE réussit à gagner son pari, cela pourrait rééquilibrer un peu la suprématie proche de l'hégémonie des américains dans ce domaine, avec Google en tête de liste. Ne préconisaient-ils pas chez Verisign de passer au P2P, si l'on veut faire face aux fleuves de données prêts à déferler d'ici peu, notamment avec le déploiement de l'Internet des choses ?
Selon Verisign, rien que
les sites Web en .COM reçoivent actuellement plus de 35 milliards de requêtes journalières, un niveau qui devrait passer à 100 milliards de requêtes/jour dès 2010, avec une progression qui double tous les 18 mois depuis 2000.Ça en fait du trafic en perspective ! Via Andrew Hendry et Janko Roettgers.
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P.S. Lien connexe : The Future of the Internet (PDF, 2 Mo) (site dédié)
Actualités, ECHOS, NanoDataCenters, P2P, centres de données, Internet des objets, Internet des choses
2 commentaires:
Le communiqué a l'air sorti d'un traducteur automatique !
Cher David,
peut-être bien après tout. Mais si la qualité ne vous satisfait pas, il ne tient qu'à vous de nous éclairer de vos lumières, nous vous en savons gré par avance.
JML
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