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mercredi 21 mai 2008

Mobagetown, vous connaissez ?

Mobagetown, vous connaissez ?

Plus de 13 milliards de pages vues par mois !!! Ça vous parle ? Continuons avec les chiffres :

Mobagetown, premier portail de services mobiles au Japon, et probablement au monde, a été lancé en février 2006.

* Novembre 2006 : 2 millions utilisateurs
* Fin 2006 – Début 2007 : 3 millions utilisateurs
* Juin 2007 : +5,5 millions utilisateurs
* Fin 2007 : +7,5 millions utilisateurs
* Mars 2008 : +9,5 millions utilisateurs


Plus de 13 milliards de pages vues par mois, soit plus de 5 000 PV ... à la seconde!!! Énooooooorme, dirait le Chauffeur...

Moi qui me posais récemment la question « Quel contenu Internet pour les mobiles, et quels usages ? », voici donc une première réponse.

Sur la même période, le navigateur Opera Mini pour les mobiles a également connu une croissance exponentielle :

avec plus de 44 millions de téléchargements et d'installations du système sur les mobiles.

Tous les chiffres autour de la téléphonie mobile sont étonnants : Mais ce qui me surprend davantage encore, c'est que la téléphone mobile sert de moins en moins à parler, et de plus en plus à se connecter à Internet ! Essentiellement pour gérer ses courriels, s'informer sur l'actu de dernière minute et ... jouer, filmer, voir des vidéos, écouter de la musique, etc.

Donc en étudiant de plus près le phénomène Mobagetown, la première idée qui s'en dégage est que le Japon, avec un taux de pénétration du mobile supérieur à 80% de la population, anticipe la téléphonie du futur de demain...

Mais de quoi s'agit-il ?

Les concepts clés qui caractérisent Mobagetown sont le gaming sur les mobiles, les avatars et les SNS...

Les deux premiers étant au cœur de l'abonnement et corrélés aux fonctionnalités traditionnelles des réseaux sociaux (SNS : Social Network Sites), à savoir les profils, les amis, les journaux intimes, les photos, les vidéos, les commentaires, les communautés, etc.

D'autres possibilités de produire du contenu éditorial, de publier, de partager des histoires, de la musique, des clips, etc., enrichissent le tout et permettent de fidéliser les utilisateurs et d'agrandir les communautés, les tribus...

En fait, chez les adolescents, le téléchargement de morceaux sur les mobiles est devenu leur première méthode d'achat. Ainsi, sur le site de Mobagetown, les utilisateurs ont le choix entre plus de 10 000 articles virtuels, vêtements, accessoires, etc., payables en "moba gold", la devise du site !

En Asie, l'association mobiles + réseaux sociaux est probablement plus importante encore qu'aux États-Unis, où les 10 premiers réseaux sociaux attirent environ 40% de leur trafic depuis les mobiles :

Myspace
Google
Mocospace
Yahoo!
Facebook
Live
Hi5
Wikipedia
Itsmy
eBay

De plus, l'introduction de la RFID et des QR Codes ouvre des perspectives d'utilisation des mobiles gigantesques, y compris pour les micro-paiements et les paiements tout court. En voici un exemple parlant :

QR Code
Mais le binôme mobile + RFID / QR Code fera probablement l'objet d'un billet à part...

Ce n'est pas pour rien que, selon IBM, la téléphonie mobile est le numéro UN du top 4 de la pub pour les années à venir, devant Internet, la télé interactive et les jeux...

Les marketers de tout poil ne s'y trompent pas, puisque le mobile est le média interactif par excellence, ubiquitaire, que les gens portent sur eux partout et presque constamment, ce qui en fait des cibles parfaites en tout temps et tout lieu, pour toutes les occasions. Last but not least, le mobile peut également servir de connecteur avec les autres médias.

Un dernier point, d'importance : au fil des mois tous ces adolescents grandissent et deviennent les adultes de demain, puisqu'en réalité, sur Mobagetown l'utilisateur moyen prend de l'âge : en novembre 2006, 69% des utilisateurs avaient moins de 20 ans, 25% de 20 à 30 et 6% plus de 30, des moyennes d'âge qui représentent maintenant, respectivement, 53%, 34% et 15%.

Donc, face à un tel El Dorado, il est évident que les appétits s'aiguisent, de GYM à Webwag, de Netvibes à Goojet, etc., avec des concentrations et des alliances à tout-va. J'aurai l'occasion d'y revenir. @ +



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mardi 18 décembre 2007

Messagerie mobile : tendances mondiales 2006-2011


Gartner vient de publier un rapport intitulé “Market Trends: Mobile Messaging, Worldwide, 2006-2011.

Voici les principales conclusions et prévisions :

« En 2008, 2 300 milliards de messages seront transmis sur les principaux marchés de téléphonie mobile dans le monde, soit 19,6% de plus qu’en 2007 (1 900 milliards). Quant aux revenus liés à la messagerie mobile, ils passeront de 52 milliards $ en 2007 à 60,2 milliards $ en 2008, soit une augmentation de 15,7%.

Pour autant, les marges des opérateurs devraient diminuer, vu la compétition accrue et la saturation progressive des services de messagerie. En fait, sur les principaux marchés mondiaux, le taux de croissance annuel composé (TCAC) des revenus liés aux SMS (Short Message Service), qui était de 29,8% sur la période 2002-2006, devrait être de 9,9% sur 2007-2011, soit une baisse de 33%.

Pour les services de messagerie texte, les marges sont soumises à de fortes pressions, vu la concurrence acharnée entre les opérateurs, déclare Nick Ingelbrecht, directeur de recherche chez Gartner. En parallèle, les consommateurs s'habituent à la pratique des forfaits, qui incluent un nombre illimité de SMS compris dans l’offre de base.

Les opérateurs devraient donc mettre en place des stratégies de développement des plateformes de messagerie, des portefeuilles de services et de tarification davantage orientées à l'acquisition et la fidélisation des clients, plutôt que d’essayer de dégager des marges à court terme.

Les principaux marchés pour la messagerie mobile sont :
  • La zone Asie / Pacifique et le Japon. Gartner estime que les 1 500 milliards de messages envoyés en 2007 devraient devenir 1 700 milliards en 2008, soit +13%.
  • En Amérique du Nord, les prévisions sont de 301 milliards de messages envoyés en 2008, contre 189 milliards en 2007, soit +60%.
  • En Europe de l’Ouest, la croissance devrait s’étendre jusqu'en 2010, avec plus de 6% de progression en 2008 (215 milliards de messages) par rapport à 2007 (202 milliards de messages mobiles ).
  • L’Afrique devrait connaître une croissance soutenue vu le faible prix des SMS comparés aux appels vocaux, ce qui en fait un service idéal sur ce continent où les gens ont un faible pouvoir d'achat, selon Stephanie Pittet, analyste senior chez Gartner.
L’usage des courriels via mobile est de plus en plus fréquent avec l'adoption des smartphones, idem pour la messagerie instantanée, qui va devenir une application massive sur les marchés développés, grâce à différents partenariats entre opérateurs mobiles et fournisseurs de solutions IM.

Dans les prochaines années, selon Mr. Ingelbrecht, les opérateurs devront exploiter le potentiel des réseaux sociaux pour générer du trafic et soutenir leur croissance, en collaborant dans ce sens avec les principaux réseaux.

La recherche via mobile et la pub devraient également booster considérablement le trafic et l’usage des SMS, même si la plupart des opérateurs sont mal positionnés pour gérer des campagnes de bout en bout et assurer le suivi des métriques nécessaires aux régies et aux annonceurs. »

Ces deux dernières prévisions, sur la collaboration opérateurs mobiles - réseaux sociaux et sur le mauvais positionnement des opérateurs en matière de gestion des campagnes publicitaires, feront certainement couler beaucoup d'encre dans les mois et les années à venir, vu les enjeux économiques considérables qu'il y a derrière. Des enjeux dont certains contestent le montant estimé par Gartner, vu que les revenus de la pub sur mobile ne sont pas toujours à la hauteur des attentes.

Décidément, le volet « contenus et usages Internet pour les mobiles » reste à découvrir...

Cela explique l'éclosion de nouvelles sociétés (Goojet, Qik, etc.), plateformes (Facebook, Android, etc.) et solutions (Netvibes, Webwag, etc.) dédiées, même si nous n'en sommes qu'au tout début !


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P.S. À signaler que Gartner publie également une étude sur le phishing, dont la courbe des attaques croît de façon exponentielle...

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jeudi 6 décembre 2007

Quel contenu Internet pour les mobiles, et quels usages ?

Quel contenu Internet pour les mobiles, et quels usages ?

Dans mon récent billet sur Internet et la communication, je citais ces mots de Vinton Cerf :
... aujourd'hui, c'est tout juste si une personne sur cinq peut avoir accès à Internet. Alors même que la couverture des réseaux de téléphonie mobile touche près des trois quarts de la population mondiale. Dans les dix ans à venir, beaucoup de gens, en particulier dans les pays en développement, accéderont pour la première fois à Internet via un téléphone mobile.
Et Cerf de conclure sur la permanence d'une demande en contenus de qualité, indépendamment du support (Regardless of the medium, there will always be demand for high-quality content).

Or quels types de contenus autorise l'écran d'un mobile ? Sûrement pas les billets à rallonge d'Adscriptor ! Alors quoi ? Pour quels usages ? Quelle utilité ?

Car l'écran des mobiles, qui n'est pas comparable à celui d'un PC, même si leur taille se rapproche de plus en plus de celle des PDA, impose d'exploiter au mieux le peu d'espace à disposition, à peu près compris entre 11-12 cm pour la longueur et 6-7 cm pour la largeur, si l'on prend comme exemple les deux mobiles les plus aboutis que sont, à mon sens, le Blackberry et l'iPhone, deux téléphones aux dimensions assez semblables.


Or le clavier occupant une place précieuse, on lui préférera l'écran tactile de l'iPhone  :


D'emblée, pas de place pour du texte, ou si peu, mais tout juste pour du texto, des icônes et un type de représentation des données qui fait la part belle au graphisme et à l'ergonomie. Voir par exemple l'appli Facebook pour BlackBerry.

Sans compter que cette carence spatiale devra également ménager toute la place qui lui est due ... à la pub !

Ce n'est donc pas un hasard si Google, qui espère depuis longtemps déjà un milliard d'utilisateurs supplémentaires grâce à la téléphonie, vient d'appliquer la technologie AJAX pour faciliter la navigation sur l'iPhone, autour de deux principes directeurs : rapidité & fluidité, fast & fluid. Voici ce que ça donne en images :

1. Outil de suggestion des mots clés


2. Recherche (la pub occupant 50% de l'écran, 1 résultat sur 2, ça va transformer, je vous le dis, surtout si les annonces sont pertinentes...)


3. GMail


Sans oublier µTorrent et les joies du M2M (Mobile-to-Mobile, je suppose, à ne pas confondre avec M2M, ou Machine-to-Machine)...


Voici donc une réalité totalement nouvelle, qui va forcément obliger les producteurs de contenu(s) de toute sorte, de l'artisan à l'industriel, à repenser, à réinventer la notion même de contenu et toutes ses déclinaisons, UGC, CGM, etc., pour adapter contenu(s) et contexte(s) à ces quelques centimètres carrés d'écran...

Une question qui a été abordée, ou, pour mieux dire, survolée, lors du dîner de comm organisé avant-hier à l'initiative de l'actuelle ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.

Dont Sébastien Billard nous rapporte que « Fredéric Cavazza reste persuadé que le web mobile est réservé à une utilisation d'appoint », contrairement à l'avis d'autres convives et de Gilles Klein, qui énonce fort justement :
La querelle des terminaux me paraît tout aussi vaine. Ordinateur fixe, ou portable téléphone mobile ou iPhone démocratisé, peu importe, un terminal adapté aux usages de chacun fait l'affaire. Si c'est par le mobile avec des forfaits data illimités que certains découvrent un bout de l'Internet par le petit bout de la lorgnette, peu importe. Le taux d'équipement en ordinateur ne me semble pas non plus très significatif. Tout dépend de l'usage réel que l'on en fait.
L'usage ! Et bien parlons-en, puisqu'il en est question. Quel usage en feront les parties prenantes, fournisseurs, producteurs de contenu et utilisateurs (qui sont parfois aussi producteurs ou co-producteurs eux-mêmes) ?

À voir les captures d'écran qui précède, le positionnement des moteurs et autres acteurs majeurs est plutôt clair, en ce qu'ils seront des passages obligés pour les "téléphonautes". Ça va d'Android à Webwag mobile en passant par l'interface multiplateforme de Streamezzo et ... tout ce que vous voulez !


Car il est clair qu'on ne fera pas un même usage d'un terminal mobile, nomade par définition, que lorsqu'on est confortablement installé devant son ordi. Il n'empêche... Voir à ce propos le site de Libé pour l'iPhone, créé par groupeReflect (via Resnumerica 3.0). Voir également le projet Goojet, qui vient d'être boosté par une levée de fonds d'amorçage de 2,3 millions €, preuve que le secteur est en pleine effervescence ! Du reste l'annonce de Goojet au Web 3 fera compagnie à celle de Ginger par Netvibes...


Les captures d'écran nous donnent d'ailleurs une idée de la façon dont Goojet nous permettra de personnaliser notre bureau en agrégeant Web et mobile, utilisations personnelles et professionnelles probables, telles que (la liste n'est pas exhautive) :

- téléphoner, envoyer, recevoir des SMS, des courriels
- prendre des photos, tourner des vidéos, les transmettre, télécharger, écouter de la musique, regarder la télé (cf. Roundbox)
- rester en liaison avec son domicile, son bureau, ses amis et connaissances
- ouvrir des documents sous différents formats (PDF, Office, jpg, etc.)
- gérer son agenda et ses RV en liaison avec son organisateur, ses répertoires, se synchroniser avec son ordinateur, etc.
- rédiger en bénéficiant de différentes fonctionnalités telles que correcteur orthographique, dictée vocale, traducteurs, etc. (cf. Transclick)
- naviguer, bien sûr, au propre et au figuré, aussi bien sur le Web que "dans la vie réelle", en bénéficiant d'un navigateur satellitaire, d'un GPS, etc.
- et s'orienter au niveau local, enfin, dans une dimension de proximité : restaurants, cinémas, pharmacie, magasins, etc.

C'est d'ailleurs sur les services de proximité (cf. Marchex) que le binôme Internet - téléphonie mobile s'avérera probablement le plus utile et potentiellement riche en nouveaux produits/services, notamment pour la pub, mais aussi pour l'éclosion de fonctionnalités telles que la traçabilité des marchandises et la domotique, avec le déploiement à grande échelle de l'Internet des choses...

Sans oublier l'arrivée des QR Codes. Nous assisterons alors à une nouvelle ère de l'Internet, avec ses nouveaux territoires à explorer, à conquérir, etc. Allez, on va s'arrêter là pour aujourd'hui !


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P.S. Et puisque j'en parle, signalons que la France vient d'obtenir le contrôle d'une racine régionale de l'ONS (Object Naming Service), le futur réseau de l'Internet des objets. Une nouvelle vraiment digne d'être remarquée...

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