[
MàJ - 17 février 2012]
6000 milliards de dollars...
Ce billet n'est pas qu'une mise au point, il est également censé marquer une ligne de partage entre ce qui s'est passé jusqu'à présent, que je considérais une affaire sciemment enlisée, comme le lectorat d'Adscriptor a pu le voir dans la colonne de droite de mon blog ces derniers mois, où tous mes billets publiés sous le tag "134 milliards" étaient regroupés sous le titre
134 milliards $ (affaire étouffée...), et ce qui se passera dorénavant, après qu'un procès ait été intenté au tribunal de New York comme je l'ai annoncé en avant-première, billet dans lequel je précisais en P.S. quelle était mon opinion sur cette histoire :
Il y a énormément de choses que je ne comprends pas dans l'acte d'assignation, d'autres choses que je trouve d'une étrangeté folle et sur lesquelles je suis même incapable d'arrêter un avis précis : pour tout dire, elles me dépassent.
Par contre, dans tous les billets que j'ai consacrés à cette histoire, je me suis contenté d'observer les faits, en essayant de les décortiquer pour, justement, que chacun/e soit en mesure de se faire sa propre opinion.
Car trop de choses ne cadrent pas, et ce ne sont certes pas les informations "officielles" qui ont aidé à débrouiller l'écheveau, au contraire...
Donc le fait que quelqu'un intente un procès de cette ampleur, en citant à comparaître des parties défenderesses à un tel niveau, ne peut signifier que 2 choses :
1. soit il est complètement fou et farfelu,
2. soit il est en possession de preuves, de documents, de justificatifs, etc., en somme de moyens de droit tels qu'il faudra au moins que la justice les examine et les évalue avant d'en tirer des conclusions dans un sens ou dans l'autre...
Or personnellement, je ne pense pas du tout qu'il soit complètement fou ou farfelu. Par conséquent, avant de prétendre qu'une telle action serait sans fondement, il s'agit d'aller au fond des choses, devant un tribunal, où chacune des parties impliquées pourra faire valoir ses droits.
Ainsi, dans les semaines et les mois à venir, si cette action va jusqu'à son terme, mon seul but sera d'essayer de rendre compte des arguments des uns et des autres.
Mais dire a priori que tout cela n'est que complot, conspiration ou que sais-je d'autre, c'est vraiment un pas que je n'oserais franchir. Et du reste, même si au final c'est bien de cela dont il s'agirait, encore faudrait-il comprendre qui est-ce qui tire les fils...
Je voudrais donc tenter de vous récapituler
les FAITS, et uniquement les faits, avant d'expliquer pourquoi et sur quelles bases j'ai décidé de donner foi à l'acte d'assignation que m'a fait parvenir Neil Keenan.
LES FAITS
1. Le 4 juin 2009, à Chiasso, à la frontière Italie-Suisse,
deux japonais sont interpellés avec 134,5 milliards de dollars d'obligations dans le double-fond d'une valise.
2. L'info, confirmée par
un communiqué officiel des douanes italiennes, est étonnamment peu reprise dans la presse et les médias italiens ; je ne la découvre et la publie que
quatre jours plus tard (8 juin 2009).
3. C'est
un scoop que je suis le premier à sortir en France et le début d'une longue enquête de nature "journalistique" (je crois que j'ai lu, vu et entendu tout ce qui pouvait se dire, voir ou entendre autant en Italie qu'aux États-Unis et sur le Web, à propos de cette histoire).
4. Le 13 juin, Rue89 publie un article intitulé "
trop gros pour être vrai", auquel je réplique le lendemain par un "
trop gros pour être faux", tant le nombre de contradictions qui commencent à apparaître autour de la saisie et des événements qui s'ensuivent n'arrête de prendre de l'ampleur...
5. Le
communiqué officiel, n° de protocole 78836 /RU, détaille la saisie : 249 “bonds de la Federal Reserve” d'une valeur nominale de 500 millions USD l'un, plus 10 “bonds Kennedy” d'une valeur nominale de 1 milliard USD l'un (249 x 500 + 10 = 134,5 milliards), outre une
importante documentation bancaire ORIGINALE, selon l'évaluation des douaniers !
5. Voici ce que dit le
Colonel Mecarelli, interviewé :
Pour l'heure, je peux seulement dire que nous avons de gros doutes sur les 10 bons "Kennedy", d'une valeur nominale de 1 milliard $ l'un, tandis que les bons de 500 millions sont imprimés sur du papier filigrané d'excellente facture, ils semblent plus crédibles.
(...)
Naturellement, nous collaborons avec des experts des services secrets américains, et nous devrions bientôt disposer d'expertises officielles pour éclaircir la question.
(...)
Les japonais, en transit de l'Italie vers la Suisse, ont été interrogés et ont déclaré ce qu'ils avaient à déclarer. Ils sont à présent en liberté, je ne peux en dire plus pour le moment.
* * *
Per quanto riguarda i 10 bond denominati "Kennedy", dal valore nominale di 1 miliardo di dollari, posso dirle soltanto che abbiamo forti perplessità. Mentre per i 240 titoli da 500 milioni, la carta è filigranata e di ottima fattura. Sembrano più credibili.
(...)
Ovviamente collaborano con noi esperti americani del Secret Service. Al termine avremo perizie ufficiali per dirimere la questione.
(...)
I giapponesi, che viaggiavano dall'Italia alla Svizzera, sono stati interrogati ed hanno rilasciato le loro dichiarazioni. Al momento si trovano a piede libero. E naturalmente non posso dirle di più.
6. Ici nous avons une première, grosse, incohérence : les deux japonais ont été relaxés quasi-immédiatement, alors même que les autorités japonaises déclaraient ne pas encore être sûres de leur citoyenneté, et que les autorités italiennes déclaraient ne pas encore savoir si ces bons étaient vrais ou faux.
Car lorsqu'ils ont été contrôlés, selon le communiqué officiel ils "
ont affirmé aux douaniers n'avoir rien à déclarer à leur descente du train en provenance d'Italie" (
scesi da un treno proveniente dall’Italia, al momento del controllo doganale affermavano di non avere nulla da dichiarare).
Donc de deux choses l'une : si les titres étaient faux, ils auraient dû aller en prison, alors qu'en cas d'obligations vraies mais non déclarées, les porteurs risquaient aussi la prison (ce qui est déjà le cas pour des quantités sans aucune proportion avec celles dont nous parlons ici)...
De plus, ce même communiqué précise que si les titres étaient authentiques, le fisc italien aurait pu infliger une sanction de 40% sur l'excédent de la franchise autorisée (de 10 000 euros), soit
38 milliards d'euros d'amende !
Or comment l'Italie aurait-elle pu faire valoir ses droits en les relâchant immédiatement ? Et dans ces conditions, la garde à vue ne s'imposait-elle pas, tout au moins jusqu'à avoir obtenu une réponse fiable à toutes les inconnues susmentionnées : étrange, non, une relaxe aussi précipitée ?
7. La presse et les médias officiels, de qui on serait en droit d'attendre des éclaircissements, se contente de répéter, sans chercher à approfondir le moins du monde, que non seulement nous serions en présence d'une contrefaçon, mais qui plus est d'
une contrefaçon de FAUX (
du jamais vu ;-), facilement identifiable dès le premier jour !
Là où les douaniers italiens déclaraient depuis le début qu'une bonne partie de la documentation bancaire était ORIGINALE et qu'il faudra deux semaines (!) à la SEC pour expertiser les titres...
Car
ce n'est pas tout : le 18 juin, Bloomberg cite
Stephen Meyerhardt, un porte-parole du Trésor américain, déclarant que de toute évidence les titres sont faux : “
They’re clearly fakes” !
En
ajoutant par ailleurs :
Tout ce que nous avons vu, ce sont des photos qui tournent sur Internet, mais cela nous suffit pour affirmer que ces bons du Trésor sont des contrefaçons...
"All we've seen is a photograph that's been moved on the Internet. But just with that we can tell that those are not real Treasury securities."
Questions :
- peut-on assimiler une telle déclaration à l'expertise officielle que les douaniers italiens affirment avoir sollicité plus de deux semaines auparavant ?
- fallait-il attendre 15 jours (du 3 au 18 juin) pour fournir les résultats d'une telle "expertise" sur la base de telles "preuves documentaires" ?
- n'y a-t-il pas une contradiction majeure entre ce constat de faux tellement grossiers que de simples photos suffisent à les identifier à distance, et les premières déclarations de la douane italienne qui font état d'une importante documentation bancaire ORIGINALE et de bons imprimés sur du papier filigrané d'excellente facture, au point de sembler crédibles ?
- et si, comme le laisse entendre le communiqué officiel italien, une importante documentation bancaire ORIGINALE accompagnait les titres, et que les titres sont faux, de quelle importante documentation bancaire ORIGINALE s'agit-il ?
- et s'il est avéré "officiellement" que les titres sont faux, pourquoi les deux personnages interpellés à Chiasso et presque immédiatement relaxés parce que leur avocat se serait porté garant pour eux ne sont-ils pas arrêtés ? A-t-on perdu leurs traces ? Est-on sûrs de leur identité ?
Et encore, en Italie, deux journaux aussi sérieux que
Italia Oggi et
Milano Finanza, commentent ainsi :
Les autorités italiennes considèrent suspecte la précipitation avec laquelle Washington a jugé que les bons étaient faux, vu l'enjeu d'une amende de 38 milliards d'euros. Reste encore à clarifier l'identité des deux suspects japonais et la nature de leurs relations avec la Banque centrale de Tokyo (...), une histoire qui risque maintenant de se transformer en affaire diplomatique.
En titrant : «
Maintenant, que le Japon nous paie 38 milliards $ », et en confirmant :
Selon des sources confidentielles, l'un des deux, Tuneo Yamauchi, serait le beau-frère de Toshiro Muto, ancien vice-gouverneur de la Banque du Japon. Un détail loin d'être négligeable dans l'actuel bras de fer entre les autorités italiennes, japonaises, et la Fed. Car si la Guardia di Finanza avait estimé dès le départ que les titres étaient contrefaits, les deux hommes auraient dû être arrêtés et non pas remis en liberté sans commentaires.
8. Le 30 juin, AsiaNews, dont
la crédibilité est difficile à mettre en doute, publie
un billet intitulé «
Tout porte à croire que les titres américains saisis à Chiasso sont authentiques ! »
Que dit ce nouvel article ?
I. D'abord il revient sur les déclarations du porte-parole du Trésor américain, Meyerhardt, et du porte-parole de la CIA, Darrin Blackford, qui ont affirmé que
les titres étaient faux, tout en s'interrogeant sur la façon dont la CIA est parvenue à cette conclusion (via Internet ?), puisque selon les sources officielles italiennes, la commission d'experts américains attendue en Italie doit encore arriver...
Il précise également que les titres étaient accompagnés d'une documentation bancaire récente et ORIGINALE, et se demande par conséquent comment les autorités américaines peuvent établir que cette documentation aussi est fausse, dès lors qu'elle ne provient ni de la Fed ni du Trésor des États-Unis ?
II. Il insiste ensuite sur l'incarcération d'Hal Turner, qui fut le premier à indiquer -
dès le 20 juin - que les titres étaient en possession de deux employés du Ministère japonais des Finances, et que d'après les numéros de série, les 134,5 milliards $ faisaient partie des 686 milliards $ de la dette U.S. officiellement détenue par le Japon. Il annonçait par ailleurs que dans les jours suivants il aurait été en mesure de communiquer les numéros de série pour prouver leur authenticité (
TRN has been told to expect to receive serial numbers from the bonds as proof they are real. In addition, our source claims he can obtain scanned images of some of those bonds as well. If we are given such information or images, we will report them publicly.)
Or le 24 juin
Hal Turner, personnage fortement controversé, a été incarcéré, apparemment pour des menaces qu'il aurait précédemment proférées contre des juges...
AsiaNews, sans se prononcer sur la crédibilité des infos relatées par Turner, remarque cependant qu'il fut en son temps à l'origine de révélations sur l'
amero...
(BLANC)
AsiaNews observe donc que la coïncidence temporelle et les détails de l'incarcération font naître quelques soupçons sur les motifs réels des américains.
Il est également curieux de constater que la révélation de Turner -
qu'il a été le SEUL à faire - sur les connexions entre les deux japonais et le Ministère japonais des Finances a été corroborée à quelques jours de distance
À PARTIR D'AUTRES SOURCES, d'abord par
AsiaNews puis par deux journaux économiques aussi sérieux qu'
Italia Oggi et
Milano Finanza...
III. AsiaNews termine enfin en revenant sur les fameux titres Kennedy d'1 milliard $ l'un, pour lesquels il précise qu'il ne s'agit pas de
Bonds mais de
Treasury Notes, et que selon des sources confidentielles généralement bien informées,
ce type de billets de trésorerie a bien été émis en 1998, même si cela ne veut pas dire que les billets saisis soient authentiques.
Tout en observant que le fait qu'ils ne soient pas du domaine public
tend à exclure qu'ils puissent avoir été contrefaits, puisque cela n'aurait aucun sens pour un faussaire de reproduire des billets qui ne sont pas en circulation et dont personne n'est au courant.
CQFD!
9. Ces fameux titres Kennedy d'1 milliard $ l'un ne sont donc pas des
Bonds, mais des
Treasury Notes, autrement dit de "simples" billets de banque émis par le Trésor américain, en vertu de l'
ordre exécutif n° 11110, voulu en 1963 par
John F. Kennedy, qui utilisa la Constitution américaine pour affirmer :
«
Le Congrès aura le pouvoir de battre la monnaie et d'en réguler la valeur. »
Kennedy mit fin au pouvoir de la Federal Reserve d'imprimer la monnaie et de la prêter au gouvernement avec intérêt en signant l'Executive Order 11.110 le 4 juin 1963. La directive appelait à la production de 4.3 trillions de dollars en billets des États-Unis par le Trésor US et non par la Federal Reserve. Il signa aussi une loi rendant les billets de un et deux dollars convertibles en or ce qui renforça la monnaie nouvellement émise par le gouvernement. James J Saxon, le contrôleur des finances de Kennedy, encouragea plus d'investissements et de pouvoirs de prêts pour les banques qui ne faisaient pas partie du système de la Federal Reserve. Il encouragea aussi ces mêmes banques à traiter directement avec les institutions financières locales et étatiques. En écartant les banques de la Federal Reserve des investissements de capitaux, Kennedy les aurait brisées et détruites.
Une mesure qui n'aurait pas été abolie par la suite (
à vérifier puisque,
officiellement, les
United States Notes n'auraient plus été produits après le 21 janvier 1971...). Donc,
selon Luigi Grimaldi, le journaliste de
Liberazione qui a publié son article hier, en 1998, date d'émission de ces « billets des États-Unis » à l'effigie de Kennedy
par le Trésor US et non par la Federal Reserve (
qui ne ment donc pas en affirmant qu'elle n'a jamais émis de billets de cette valeur...), «
99% des billets en circulation étaient des billets de la Federal Reserve, et 1% des billets des États-Unis »...
Ces derniers se distinguent des précédents en portant la mention « billet des États-Unis » (United States Note) et en ayant des numéros de série ROUGES (vs. VERTS pour les autres, Federal Reserve Notes) :
Or on voit parfaitement plus haut que les numéros de série des billets "Kennedy" sont rouges...
Quant aux relations de parenté
déjà évoquées entre Yamaguchi et Toshiro Muto, ancien vice-gouverneur de la Banque du Japon, dont il serait le beau-frère, Luigi Grimaldi apporte dans son article
un autre élément crucial :
En 1998, à l'époque de la grande crise du yen, l'économie japonaise était au bord de la faillite et risquait un effondrement des marchés financiers semblable à ce que nous connaissons aujourd'hui. Un désastre qui fut évité par le gouvernement américain en soutenant le yen qui dévissait en chute libre, derrière l'intervention personnelle de M. Robert Rubin, le ministre du Trésor de l'époque. Or l'envoyé spécial de Washington fut M. Larry Summers, alors adjoint du ministre et actuel conseiller économique de Barack Obama, qui partit précipitamment à Tokyo le 18 juin 1998 pour rencontrer le ministre des Finances japonais, Hikaru Matsunaga et son adjoint, Eisuke Sakakibara, l'homme connu sur les marchés comme «M. Yen».
Or, toujours en 1998, Toshiro Muto était le Directeur du Secrétariat du Ministère des Finances de Messieurs Hikaru Matsunaga et Eisuke Sakakibara, protagonistes avec les américains du "sauvetage du yen".
M. Sakakibara qui aurait soutenu récemment encore la candidature de M. Muto au poste de gouverneur de la Banque centrale du Japon.
Et le journaliste de conclure :
Tout porte à croire que les titres saisis à Chiasso sont authentiques et qu'ils doivent aujourd'hui donner davantage de maux de tête à l'entourage de l'administration financière d'Obama plutôt qu'aux japonais.
10. Le 6 juillet, le quotidien "Il Giornale", dont l'éditeur n'est autre que Paolo Berlusconi,
publie un article fort intéressant où l'on apprend deux nouveautés (dans une affaire où les mystères sont largement plus nombreux que les certitudes) :
- parmi les documents saisis aux japonais, le nom d'un contact italien : Alessandro Santi, ex-président du Consortium International des Transports de Rome ;
- parmi les autres pièces saisies, certains documents permettraient de relier des titres à la Dragon Family !
Je rappelle la source, le journal est celui du frère de Silvio Berlusconi...
Une
autre source indique qu'entre jeudi et samedi derniers, la Guardia di Finanza et les services secrets américains ont procédé à plusieurs perquisitions en Lombardie en saisissant mobiles, ordinateurs, documentation, etc., et précise par ailleurs que les passeports des deux japonais circulent déjà sur Internet...
C'est donc la deuxième fois de ma vie que j'entends nommer cette
Dragon Family ! J'y reviendrai...
Mais comme souvent dans cette histoire, des infos que je trouve chez les américains (sources anonymes) sont confirmées par les italiens (sources nommées et identifiables). Tout n'est pas parfaitement recoupable, mais quelques éléments essentiels, oui.
11. Le temps passe, mais nul ne sait encore, publiquement du moins, si ces titres sont vrais ou faux. Au point que des membres du parti démocrate italien présentent, à un mois de distance,
deux questions parlementaires au Ministre de l'économie d'alors, Giulio Tremonti : on attend encore les réponses...
Dans un même temps, personne ne parle plus de cette affaire : silence total sur les ondes, à la radio, la télé, les journaux, etc. Et même sur Internet, impossible d'obtenir des infos à jour...
En septembre, une
autre saisie fait grand bruit mais n'a selon moi rien à voir avec celle qui nous occupe. J'ai même pensé que quelqu'un voulait amuser la galerie...
12. Le 21 septembre, surprise :
apparition d'une piste russe ! Selon
le journal qui en parle :
Les deux japonais auraient dû rencontrer des russes en Suisse, des diplomates, semble-t-il. Tout est à confirmer, bien sûr, mais le rôle d'intermédiaire d'Alessandro Santi résulterait dans des actes notariés, où des pourcentages sont associés à son nom, vraisemblablement le montant des commissions.
Or dans cette "piste russe", s'il s'agit vraiment de diplomates, et vu les liens de "proximité" présumés des japonais avec la banque Centrale du Japon, entre autres, cela pourrait orienter l'enquête vers une implication directe de Tokyo et de Moscou. D'autant plus que lors des perquisitions, les enquêteurs ont trouvé trace de nombreux contacts entre Alessandro Santi et plusieurs "gouvernements étrangers".
Quant à l'authenticité probable des billets d'1 milliard $, elle ne fait qu'ajouter un peu de piment à l'affaire !
Ce regain d'intérêt n'aura été que de courte durée, et cette histoire sombre dans l'oubli général. Mais pas pour moi, qui n'arrive pas à me faire une raison.
Il me faudra près d'un an de réflexion pour publier «
L'opération Lys d'Or et le Traité de Versailles ! », le 2 octobre 2010, billet que j'ai entrepris d'écrire poussé par les conseils d'un lecteur qui me suggérait d'enquêter sur cette opération...
Or ce billet marque un tournant important, car suite à sa publication je serai contacté par plusieurs personnes, ce qui débouchera sur la rédaction de cet autre billet crucial, six mois plus tard, le 10 avril 2011, une première exclusivité : «
Monsieur Yin & Monsieur Yang »...
13. Le 13 octobre 2010
Alessandro Santi est jugé devant le tribunal de Como et, contrairement à ce qu'il avait affirmé, il ne s'est ni présenté ni n'a fait les déclarations qu'il avait annoncé vouloir faire, en s'accordant sur une peine de 16 mois d'emprisonnement. Ce qui signifie chez lui, puisque la législation italienne prévoit la résidence surveillée pour les personnes âgées de plus de 70 ans.
Le 30 juin 2011, les deux japonais sont
condamnés par contumace à trois ans et demi d'emprisonnement.
Rideau.
14. En octobre 2011, je suis contacté pour la première fois par Neil Keenan, qui m'avoue que de tout ce qu'il a lu sur le Web, c'est moi qui m'approche le plus de la "vérité" des faits. Et il me promet de combler les lacunes de mon histoire en me faisant parvenir l'acte d'assignation qu'il est en train de préparer, dès qu'il l'aura officiellement déposé au tribunal. Chose faite le 23 novembre 2011, le jour-même il me fait parvenir l'acte, et
le 24 je le publie après m'être accordé 24 heures de réflexion...
Jusqu'ici, les faits !
* * *
LE PROCÈS
Au fil du temps, de tout le temps passé à faire des recherches et à écrire sur ces 134,5 milliards de $, je me suis forgé la convinction suivante :
ces titres sont vrais !
C'est une simple théorie, étayée par de nombreux faits résumés ci-dessus, et il n'est question ni de complot ni de conspiration.
Voilà pourquoi lorsque j'ai eu sous les yeux cet acte d'assignation, qui ose prétendre que ces titres sont bien authentiques et qu'ils ont été volés, c'était trop gros pour y croire, et en même temps c'était trop gros pour ne pas y croire !
Et puis surtout il y a des détails écrits noir sur blanc dans l'acte, notamment à partir du point 56 où Alessandro Santi est nommé pour la première fois, chose que seul pouvait connaître quelqu'un qui a vécu cette situation de près.
Tout en vous rappelant que, la première fois qu'il a été question de Santi dans les médias italiens, la source n'était autre que le quotidien du frère de Berlusconi. Vous étonnerais-je si je vous dis que pas une seule ligne publiée dans ce journal n'est jamais écrite par hasard ?
De même que des n° de série des billets Kennedy, du n° AP11 025691 A au n° AP11 025700 A, il n'en a jamais été question nulle part !
Par conséquent, pour commencer, je me concentrerai surtout sur les défendeurs "Gouvernement italien", "Guardia di finanza" et Berlusconi.
Et cette fois je suis vraiment curieux de voir quand et comment la presse s'emparera de cette histoire...
Partager sur Facebook
134 MILLIARDS DE DOLLARS - CHRONOLOGIE INVERSÉE
XXII.
134 milliards de dollars - LE PROCÈS - II (4 décembre 2011)
XXI.
134 milliards de dollars - LE PROCÈS - I (1
er décembre 2011)
XX.
134 milliards de dollars - Affaire relancée (26 novembre 2011)
XIX.
Exclusivité mondiale Adscriptor ! 134 milliards de dollars : procès civil n° 8500 aux US (24 novembre 2011)
XVIII.
Exclu Adscriptor : Monsieur Yin & Monsieur Yang (xyz milliards de dollars) (10 avril 2011)
(
Version anglaise)
[Exclusive]: Mr. Yin & Mr. Yang (+200 billion dollars more...) (April 10, 2011)
XVII.
134 milliards de dollars - l'affaire évoquée dans les Statelogs de Wikileaks ! (28 novembre 2010)
XVI.
134 milliards de dollars - l'opération Lys d'Or et le Traité de Versailles ! (2 octobre 2010)
XV.
134 milliards de dollars - épilogue ... "officiel" (24 mai 2010)
XIV.
xyz ... milliards de dollars : conférence de presse (22 septembre 2009)
XIII.
314,5 milliards de dollars : la piste russe ! (21 septembre 2009)
XII.
180 milliards de dollars (19 septembre 2009)
XI.
134 milliards de dollars - Autre saisie ! (18 septembre 2009)
Résumé de l'affaire (5 septembre 2009)
X.
134 milliards de dollars - Interrogation parlementaire (3 août 2009)
IX.
134 milliards de dollars - Ordre exécutif 11110 (15 juillet 2009)
VIII.
134 milliards de dollars - Dragon Family (6 juillet 2009)
VII.
134 milliards de dollars - Hal Turner (4 juillet 2009)
VI.
134 milliards de dollars - le mystère continue ! (30 juin 2009)
V.
134 milliards de dollars - les comptes ne tournent pas rond ! (24 juin 2009)
IV.
134 milliards de dollars - les mystères de l'information (16 juin 2009)
III.
134 milliards de dollars - trop gros pour être faux (14 juin 2009)
II.
134 milliards de dollars - suite (10 juin 2009)
I.
134 milliards de dollars (8 juin 2009)
Actualités,
Italie,
134,5 milliards,
Dollar,
Dragon Family,
désinformation,
information,
Keenan,
presse,
médias