Par qui ? Par l'utilisateur ou par le moteur ?
Par les deux dirais-je, par les intentions de l'un mixées aux algorithmes de l'autre. Dans l'exemple donné sur son blog :
Olivier Andrieu remarque :
l'espace réellement visible (...) est entièrement accaparé par des liens issus de "la maison Google"...Oui et non : car pour neuf liens sponsorisés (trois en position "premium" et six dans la barre latérale), la liste des 10 liens issus de Google Maps est bien à mettre au compte des résultats organiques. Google le précise clairement :
L'inclusion dans Google Maps et dans les résultats de recherche du site Google est gratuite. Si vous désirez ajouter votre entreprise à Google Maps, suivez les directives ci-dessous. Votre fiche s'affichera automatiquement dans les premiers résultats de recherche sur le site Google lorsque nos algorithmes la jugeront pertinente par rapport à la requête effectuée. Nous n'avons pas d'informations supplémentaires à vous communiquer au sujet du classement de votre fiche.Donc je trouve arbitraire cette affirmation :
Google everywhere... et aucune place pour les autres si ce n'est un demi-résultat peu visible en bas d'écran, à peine au dessus de la "ligne de flottaison"... Bien sûr, on objectera - avec raison - que sur un écran plus grand, les résultats organiques (...) apparaissent.et je m'étonne qu'Olivier Andrieu, fin référenceur, fasse naître une telle confusion dans l'esprit de son lectorat, en donnant à croire que ces 10 liens "Google Maps" ne seraient pas issus de l'index "organique".
D'autant que, personnellement, tels quels, je les trouve encore plus visibles que les liens sponsorisés.
Sans compter que la métaphore du triangle d'or invoquée par Olivier Andrieu comme seul "espace réellement visible", ne fonctionne pas dans le cas présent, comme l'ont démontré les études de ... Gord Hotchkiss, toujours lui :
L'attention de l'œil étant d'abord capturée par l'image (encore faut-il qu'elle remplisse le critère de la pertinence par rapport à la recherche de l'internaute), cela déplace le "centre de gravité" du point d'entrée, c'est-à-dire là où se pose le regard en premier, d'où il commence ensuite à balayer la page.En fait, c'est très exactement ce qui se passe avec la carto de Google Maps de la capture ci-dessus, puisque l'œil, fortement attiré par l'image, va d'abord naturellement se poser sur les liens à droite de l'image (et qui plus est au centre de la page).
Donc que dire là encore, sinon que le critère de la pertinence par rapport à la recherche de l'internaute est ici pleinement rempli...
Dans le même billet il était d'ailleurs question des révolutions qui attendent la traditionnelle page de résultats, tant sur la forme que sur le fond :
Or la personnalisation est fortement mise en avant par Google, Marissa Meyer le dit depuis un moment déjà et l'a encore répété au Web 08 :En fait, si je devais hiérarchiser, je dirais que c'est cette dernière qui passe en premier et subordonne les deux autres, avec par ordre d'importance :
- sur la forme, avec une présentation des liens non plus linéraire mais intégrant, ou, pour mieux dire, amalgamant (blending) photos, vidéos, cartes géographiques, commentaires, etc. (côté pub on peut très bien envisager la présence de widgets interactifs en plus des habituels liens contextuels, d'autres formats riches...) ;
- sur le fond, avec l'émergence de la recherche universelle (celle qui va puiser dans les différents index, ou inventaires), de la personnalisation (celle qui tient compte de vos préférences et de votre profil) et de la verticalisation (celle qui décide des thématiques auxquelles appliquer personnalisation et recherche universelle).
- Verticalisation
- Personnalisation
- Recherche universelle
- search needs to be more dynamic and more personalised
- talks about personalised search... usual caveat about being careful with users' data
- "we don't know what will fuel personalised search, but we think it will be one of the traits of the successful search tools of the future"
- "another part of personalisation is the social aspect"
- par les images
- par les vidéos
- par les cartographies
- par les médias sociaux
- par les widgets
- multiforme et multiformats (blogs, sites, pages de réseaux sociaux, sites de partages de favoris, de documents...)
- par la publicité
Donc en conclusion, la page de résultats est définie par les trois composantes qui la font :
- par les requêtes saisies,
- par l'imagination et l'inventivité de ceux qui décident de leurs stratégies de liens, de trafic, de référencement / positionnement, de mots clés, de pages clés, de noms de domaine, etc.,
- et par la pertinence des algorithmes...
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P.S. Réponse à TomHtml, qui me dit en commentaire :
Parmi les résultats de Google Maps (et par conséquent de sa onebox), il y a des pub "adwords", c'est à dire que des annonceurs paient pour que le marqueur positionnant leur entreprise apparaisse toujours sur la carte quand on fait une recherche à proximité.Depuis le début, Google a toujours mis un point d'honneur, me semble-t-il, à ne jamais induire en erreur ses utilisateurs entre résultats naturels et sponsorisés, ces derniers étant toujours distingués de façon claire et sans équivoque par rapport aux premiers. Voilà pourquoi je dis que dans l'exemple choisi par Olivier Andrieu, les 10 liens issus de Google Maps sont des liens naturels qui compensent autant de liens sponsorisés.
C'est une minorité, mais elle existe... Donc Olivier a en partie raison puisque ces résultats ne sont pas tout à fait naturels.
Chose que je vais essayer de démontrer. Si le commentaire de Tom est une probabilité, il y aurait trois hypothèses. Nous aurions en effet, parmi les liens qui jouxtent la carte :
- soit 10 liens sponsorisés ;
- soit des liens sponsorisés mélangés à des liens naturels ;
- soit 10 liens naturels.
Non seulement la chose n'est signalée nulle part, mais en plus cela nous donnerait toute la partie de la page au-dessus de la ligne de flottaison, comme dit Olivier, truffée de liens sponsorisés, une vingtaine pour être précis. Inacceptable. Et même impossible. Si Google faisait ça, ce serait le déclin assuré de son utilisation par la masse des internautes. Et si Google voulait scier seul la branche sur laquelle il trône, il n'y aurait pas de meilleure solution !
2. Mix de liens sponsorisés + liens naturels
Idem. Inacceptable sans signaler la chose aux internautes. De plus, à ma connaissance, Google n'a jamais fait ça. J'ai testé la même requête directement dans Google Maps, et l'on voit bien dans la colonne latérale gauche, où s'affiche la liste des hôtels, que les liens commerciaux sont clairement mis en évidence en tête et en pied de colonne. Voir la capture :
On peut d'ailleurs constater que les marqueurs ne sont pas les mêmes entre liens naturels (tous identiques) et liens sponsorisés (personnalisés), différence qui se retrouve sur la carte :
Voilà pourquoi je pense que nous avons au final :
3. Dix liens naturels
Que l'on retrouve d'ailleurs mélangés dans les 20 liens naturels présentés directement sur Google Maps (avec un seul lien d'écart).
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2 commentaires:
Parmi les résultats de Google Maps (et par conséquent de sa onebox), il y a des pub "adwords", c'est à dire que des annonceurs paient pour que le marqueur positionnant leur entreprise apparaisse toujours sur la carte quand on fait une recherche à proximité.
C'est une minorité, mais elle existe... Donc Olivier a en partie raison puisque ces résultats ne sont pas tout à fait naturels.
Tom,
Je t'ai répondu en PS :)
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