L'état des lieux
La troisième décennie du Web
* * *
L'état des lieux
Il était une fois ... le Web. Déjà, parler du World Wide Web, ça nous situe dans le temps, à la fin des années 80, début de la décennie 90 (puisqu'il faudrait remonter à 1957 pour Internet, l'année de
Au terme des dix premières années, la croissance exponentielle du Web a conduit AltaVista, IBM et Compaq à publier, en mai 2000, une étude intitulée Graph structure in the web, analysant 200 millions de pages et 1,5 milliard de liens, où le graphe qui ressort a la forme d'un nœud papillon :

D'où l'apparition de la bow-tie theory, qui classifie les sites de la façon suivante :
* le cœur du réseau : environ 30% des sites les plus interconnectés qui se partagent et où converge un maximum de liens et de trafic ;Une topographie d’Internet et un constat qui ont donné lieu, notamment avec le dépôt du PageRank en 1998 par Larry Page (nomen omen...), à l'impérieuse nécessité d'élaborer des stratégies de liens, de trafic, de référencement, de positionnement, d'optimisation, y compris de l'écriture Web, des mots clés, du contenant, du contenu, des flux, mais également pour les moteurs de recherche, puis pour les médias sociaux, avec l'émergence de nouveaux influenceurs et d'une recherche "sociale", au point d'amener Danny Sullivan lui-même à qualifier les médias sociaux de nouveaux moteurs de recherche (voir également ici...), etc.
* les sites d’origine : environ 20% des sites d’où les internautes sont dirigés vers le cœur du réseau, avec très peu de liens qui pointent en sens inverse ;
* les sites de destination : environ 20% de pages accessibles depuis le cœur mais n’y renvoyant que très peu ;
* les sites déconnectés : environ 30% d’îlots épars n’ayant que peu de liens et générant peu de trafic.
Or tout cela c'était avant l'arrivée de Facebook, de son graphe social et de sa formidable puissance de frappe marketing et virale, avant la montée en régime de la téléphonie mobile, dont l'usage est destiné à exploser, et surtout avant la notion d'interface sociale, porteuse de gigantesques bouleversements en termes de communication et de ... présence Internet !
Voici donc où nous en sommes : à la veille d'un grand chambardement, annoncé autant par le Web 2.0 que par le Web 3.0, n'en déplaise à tous ceux qui taxent ces déclinaisons successives d'obsolètes. J'ignore par exemple si Twine tiendra toutes ses promesses ou sera à la hauteur de Facebook en termes de révolution des usages, mais ce dont je suis certain, c'est qu'en 2008 le Web est sur le point d'entrer dans sa troisième décennie... [Début]
La troisième décennie du Web
Révolu, donc, le temps où une présence Internet pouvait se limiter à un site Web, pour autant qu'il fût élaboré et connecté, désormais l'heure est à la multiprésence, à la communication multiforme (sites, blogs, microblogging, forums, réseaux, widgets, mobiles, vidéos, événementiel, pub, résultats organiques, etc.), à la multiparticipation active, à la gestion multisupport de son interface sociale, où chacun (entreprise ou particulier) ne se place plus seulement en nœud du réseau, mais en position centrale dans la galaxie Internet :

Ce que David Armano appelle un système social, ou mieux, un écosystème social, au sein duquel, « We are the center of our own micro-universe »...
Donc la rupture avec le passé est évidente :
Hier, le cœur du réseau, c'était « environ 30% des sites les plus interconnectés qui se partageaient et où convergeait un maximum de liens et de trafic » ; aujourd'hui, le cœur du réseau, c'est vous !

Hier j'étais anonyme, aujourd'hui je gère mon identité numérique. Hier j'étais présent sans être visible, aujourd'hui je suis présent ET visible ! Une nuance de taille. Impossible à imaginer hier, réalité aujourd'hui. À nous d'en faire bon usage... [Début]
Partager sur Facebook