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lundi 21 juillet 2008

Google superlatif


Dans mon dernier billet sur les gains de Google par page vue et par visiteur, il y a quand même un chiffre astronomique qui ressort : 4,3 milliards de pages vues par jour !!!



Évidemment, cela veut dire - je suppose - 4,3 milliards de pages vues chaque jour sur l'ensemble du réseau de contenu de Google, qui comprend aussi bien les milliards de pages de résultats générées par le moteur de recherche que les centaines de milliers de "partenaires" - sites et pages Web, blogs, forums, réseaux sociaux, etc. -, sur lesquels s'affichent les pubs AdSense/AdWords :
Il n'existe pas plus grand réseau de publicité contextuelle au monde.
Ajoutez à cela le monopole de Google dans la vidéo avec YouTube, et vous comprenez aisément qu'il ne reste pas grand chose aux autres...

Il y avait toutefois un secteur où Google profileur en série était largement surpassé, notamment par Yahoo! : le "display advertising", ou affichage de bannières, de boutons, de fenêtres pop-up, de pubs en flash, etc.

Un retard largement récupéré grâce à l'intégration de Doubleclick qui affiche la bagatelle de ... 10 milliards de pubs ... par jour !

Et encore, ça c'était avant l'acquisition par Google, dont nous avons vu la part prépondérante de Doubleclick dans les affichages publicitaires :



Le tableau ci-dessus aide d'ailleurs à comprendre les grandes manœuvres auxquelles se livrent actuellement les acteurs cités dans le tableau : Yahoo!, Microsoft, Time Warner Network / AOL et Fox Interactive Media / Myspace.com.

Et à mieux saisir pourquoi - vu qu'au final aucune forme d'accord ne semble plus possible entre Microsoft et Yahoo! - Microsoft se tourne aujourd'hui vers AOL et Yahoo! reprend contact avec Murdoch.

Microsoft qui ferait une erreur stratégique colossale à ne pas racheter Yahoo!, c'est mon avis. D'autant plus lorsque l'on voit que dans un C.A. annuel mirobolant de 67 milliards $, l'activité en ligne de Microsoft est pratiquement la seule déficitaire (en plus du secteur Entertainment & Devices), avec une perte de 488 millions $ sur l'année...

En outre, puisqu'il est acquis que Yahoo! accepterait la fusion à 33$ l'action, soit un chiffre global d'environ 47 milliards $, on se dit que ça ne représenterait jamais qu'un peu moins de 3 trimestres de C.A., et donc on comprend encore plus difficilement pourquoi Ballmer irait se lancer dans un deal avec AOL, nettement moins avantageux pour Microsoft à tous points de vue.

Et si c'est uniquement pour ne pas perdre la face, de toute façon c'est trop tard ! Ce qui ne l'empêchait pas de déclarer il y a quelques jours :
We love what we're doing today in search. If you go to www.msn.com you use our Live Search every day, every month, every year, every release we're making incredible progress in innovation, both on the results that you see, the user experience, the relevance, the advertising, and we love what we're doing, and we're going to drive forward in any event.

(...)

I can't really comment much about what's going on today with Yahoo, but I can tell you that with or without anything going on, on that front, I love what we're building. It's fantastic. If we can accelerate our strategy, great, but we're depending on our own guys, our own engineers, their brilliance, their efforts, their energy, that's what's going to and a lot of hard work, and a lot of patience, and a lot of tenacity, that's what's going to give us the breakthroughs versus Google.
L'important, c'est de garder l'optimisme !

À noter que dès le mois de février, tous ces acteurs étaient déjà présents dans mon petit glossaire pour mieux comprendre les dessous de l'opération Microsoft - Yahoo!

Comme si rien n'avait changé depuis ! En tout cas, quoi qu'il se passe, Google est tranquille pour un bon bout de temps, les concurrents qui lui feront de l'ombre doivent encore naître...



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P.S. Et si au final Apple coiffait tout le monde au poteau et faisait l'acquisition de Yahoo! ?



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jeudi 10 avril 2008

Microsoft, Yahoo!, Google et les autres

Microsoft, Yahoo!, Google et les autres

ou bloc contre bloc : grandes manœuvres et chronologie des événements

Décidément ! J'en reviens toujours à ma théorie du bloc contre bloc, mais cette fois avec deux nouveaux acteurs : Time Warner Inc. (AOL) et News Corp. (MySpace).

Il en était déjà question depuis le début de cette affaire, mais les choses semblent s'accélérer (via Techcrunch).

Voici la chronologie telle que je la vois. En commençant pour le commencement.

Au départ on a GYM : Google + Yahoo! + Microsoft. Avec sur le Web le classement suivant :
  1. Google
  2. Yahoo!
  3. Microsoft
Microsoft qui n'a jamais digéré sa deuxième place.

Ceci dit, les trois compères redessinent la carte du Web, jour après jour, opération après opération.

Et puis en 2007 c'est l'explosion de MySpace, Facebook, et les réseaux sociaux. Qui semblent pouvoir bouleverser la donne vu les "mouvements de foule" qu'ils génèrent sur Internet.

C'est ainsi qu'on en arrive au choc Microsoft vs. Google pour prendre une part dans Facebook. Qui aurait pu déterminer, selon moi, une première opposition bloc contre bloc, avec Google et Facebook d'un côté, Yahoo! et Microsoft de l'autre.

Bon, et puis Microsoft l'a emporté, apparemment, mais ça ne résolvait pas ses problèmes d'éternel second...

D'où une nouvelle vague d'assauts sur Yahoo! :

1. D'abord la déclaration de guerre !
2. Et le refus de Yahoo!
3. Et l'ultimatum de Microsoft !
4. Et le non entêté de Yahoo!
5. Et la première annonce de Yahoo!
6. Et la réponse de Microsoft !
7. Et la deuxième annonce de Yahoo!

Donc, selon les "fuites" révélées par le Wall Street Journal et les informations disponibles à cette heure, nous aurions à présent :
  • un accord possible Yahoo! - AOL (et peut-être en vue un partenariat avec Google pour monétiser la recherche Yahoo! via Adsense)
  • une entente possible entre News Corp. et Microsoft pour prendre le contrôle de Yahoo!
Dans le sondage de Techcrunch, sur plus de 1000 votants, environ 75% considèrent la deuxième solution plus sensée, contre un quart pour l'autre.

Dans le premier cas, Microsoft s'opposerait par tous les moyens pour des questions de régulation et de position dominante (ce qui est un comble !, de sa part...)  dans le deuxième, nous aurions Microsoft + Yahoo! + MySpace + Facebook (qui sont quand même aujourd'hui les deux plus gros réseaux sociaux du monde), à quoi Google s'opposerait par tous les moyens pour des questions de régulation et de position dominante...

Si vous avez une idée de la tournure que vont prendre les événements, je suis preneur !

Personnellement, la première hypothèse me semble désastreuse et marquerait à terme la fin de Yahoo! Car si l'on a dit sous toutes les coutures de Microsoft + Yahoo! que deux perdants ne font pas un gagnant, avec AOL c'est même pas la peine d'en parler. De plus l'impact d'AOL concerne avant tout les États-Unis, alors que le positionnement de ces acteurs se fait à l'échelle planétaire...

J'emprunterai ma conclusion à Michael Arrington :
Their actions, which appear to be based on destroying their market value as a counter to the Microsoft bid, benefit neither their stockholders nor their employees. And by setting up Google as the only real option in search marketing, they are disrupting what little market balance and competition exists in that space today.

Traduction

Les actions entreprises par Yahoo! semblent n'avoir pour fondement qu'une destruction de la valeur de la société sur le marché juste pour contrer l'offre de Microsoft, sans aucun bénéfice ni pour ses actionnaires ni pour ses salariés. Et en choisissant Google comme seule option réelle dans le marketing lié à la recherche sur Internet, Yahoo! casserait le peu d'équilibre et de compétition qu'il reste encore aujourd'hui sur ce marché.
C'est bien mon avis.

Ceci dit, si l'on se retrouve avec, d'un coté, Google (plus éventuellement AOL qui n'aurait plus d'alternative), et de l'autre, Microsoft + Yahoo! + MySpace + Facebook, alors c'est retour à la case départ : bloc contre bloc, l'internaute au centre...


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P.S. Et puisqu'on parle d'une théorie du bloc contre bloc, entre les États-Unis d'un côté, la Chine et l'Asie de l'autre, mon impression est que l'Europe pèsera de moins en moins sur Internet, y compris sur l'Internet des choses...

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mercredi 13 février 2008

Microsoft - Yahoo! : petit glossaire pour mieux comprendre ce qui se passe...

Microsoft - Yahoo! : petit glossaire pour mieux comprendre ce qui se passe...

À lire également :
* * *
  1. News Corp.
  2. AOL
  3. Google
  4. Bataille de procuration (proxy contest, proxy battle, proxy fight)
  5. Pilule empoisonnée (poison pill)
Depuis le refus opposé par Yahoo! à l'offre de Microsoft, les annonces et les articles se succèdent pour essayer de comprendre et d'analyser ce que seront les prochaines décisions stratégiques de Yahoo!

Aujourd'hui même, Jerry Yang a envoyé une lettre aux actionnaires pour préciser les motivations du refus, dont le contenu calque très exactement ce billet sur les actifs de Yahoo!

Voici donc un petit glossaire reprenant les différents acteurs impliqués et quelques concepts clés.
  • News Corp. : dernier arrivé dans la course, selon Techcrunch, le groupe de Rupert Murdoch pourrait scinder Fox Interactive Media (MySpace, IGN, Scout Media, Photobucket, Fox Sports, AmericanIdol.com, Flektor, Ksolo, etc.) pour le fusionner dans Yahoo en injectant du cash en collaboration avec un fonds d'investissements partenaire pour un montant d'environ 15 milliards $. Dans cette opération, Yahoo! serait évalué autour de 50 milliards $...
    Des précisions ici et en anglais, ou en français. [Début]

  • AOL : un partenariat entre Yahoo! et la filiale de Time Warner (également maison mère de DMOZ) a longtemps été envisagé, puis définitivement abandonné. Or il semble bien que les deux sociétés aient de nouveau entamé des négociations pour se rapprocher, même si les analystes penchent plutôt pour de la poudre aux yeux afin de faire monter les prix côté Microsoft. [Début]

  • Google : l'invisible présence de mes billets consacrés à cette affaire (PDF, 100 pages, 2 Mo), qui attend son heure, tapi dans son coin, prêt à bondir. Dans les deux cas ci-dessus, toute la partie recherche et monétisation publicitaire de Yahoo! serait externalisée à Google, qui doit bien sûr préférer ça à une fusion Microsoft-Yahoo!... [Début]

  • Bataille de procuration (proxy contest, proxy battle ou proxy fight) : selon Carine Girard (thèse : Une typologie de l’activisme des actionnaires minoritaires en France), technique américaine (...) « qui consiste à prendre contact individuellement avec les actionnaires afin de les convaincre de leur délivrer des pouvoirs pour voter aux assemblées en faveur de tel ou tel candidat au Conseil d’administration, ou pour tel ou tel projet de résolution. »
    L'idée pour Microsoft, ce serait bien sûr d'acquérir un poids significatif au sein du Conseil d'administration pour pouvoir peser sur ses décisions. Même si la société de Ballmer ne le fait pas encore ouvertement, il semble qu'elle ait déjà commencé à collecter des actions de Yahoo!, y compris avec l'aide de quelques dissidents...

    [MàJ - 15 février 2008] Des mouvements sur plus de 300 millions d'actions en une semaine, près d'un quart du capital de Yahoo!, serait-ce le signe d'un dénouement proche ? En tout cas, si Microsoft finit par contrôler, directement ou indirectement, une part importante de ces actions, à savoir plus que le seuil de 15% du capital, Yahoo! pourrait alors faire jouer sa clause « Poison Pill »... [Début]

  • Pilule empoisonnée (poison pill) : clause statutaire généralement destinée à empêcher une offre publique d'achat (OPA), adoptée en mars 2001 dans le cas de Yahoo!, qui permet à la société de prendre des contre-mesures au cas où plus de 15% des parts seraient réunies en une seule main sans l'accord du Conseil d'administration. Or comme on l'a vu, Microsoft ne devrait pas être loin, si ce n'est chose faite...

    Parmi les contre-mesures à disposition de Yahoo! :
    • les actionnaires auraient le droit d'acheter des actions privilégiées à 250$ l'une, qui pourraient être échangées ensuite contre 500$ de valeur nominale en actions ordinaires ;
    • la société pourrait également émettre jusqu'à 10 millions d'actions privilégiées à n'importe quel prix...
    Cependant, cela aurait un impact fortement négatif chez les actionnaires actuels, vu que leur portefeuille s'en trouverait considérablement dilué... [Début]
Voilà pour ce bref tour d'horizon. L'analyse la plus fréquente que l'on peut lire Outre-Atlantique, c'est que les négociations - réelles ou fictives - de Yahoo! n'ont qu'un but : faire monter l'offre de Microsoft, auquel cas le deal pourrait rapidement aboutir.

Même si selon le scoop de Techcrunch sur News Corp., en donnant pour acquis que l'info est vraie, la finalisation d'une telle alternative pourrait bien changer la donne.

En attendant, reste à savoir si et de combien Microsoft serait disposé à relever le prix ! Avec à l'heure actuelle un capital constitué de 1 336 444 000 actions ordinaires, chaque fois que l’offre augmente de 1 $, ça signifie automatiquement 1 336 444 000 $ de plus à débourser...


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