samedi 13 octobre 2007

Facebook : anatomie d'un article fragile

Facebook : anatomie d'un article fragile

Attention, ça va tanguer. Coup de gueule. Motivé par la lecture d'une "analyse" intitulée Facebook : anatomie d'un succès fragile, signée PIERRE DE GASQUET, journaliste au service Enquête des « Echos ».

On va encore me reprocher de mélanger les torchons et les serviettes (ou journalistes et blogueurs, si vous préférez), comme quoi il n'est peut-être pas pertinent (ou serait-ce juste impertinent ?) de mettre en parallèle blogueurs et journalistes (je dis cela sans ironie aucune pour Narvic, dont les analyses sont des analyses, et les réflexions des réflexions sérieuses), mais moi, à la lecture du texte incriminé (peut-on qualifier ça d'article journalistique ?), je me demande vraiment quelle est la différence entre Pierre de Gasquet, qui publie ses enquêtes sur un journal comme Les Echos, et Jean-Marie Le Ray, qui poste ses pauvres billets sur son blog, avec 200 lecteurs dans ses bons jours !

Et ça m'énerve ! Il y a des moments où je ne supporte plus cette asymétrie de crédibilité dans l'information. Un texte que je n'oserais pas même publier bourré ! Bourré de clichés jusqu'au ridicule, qui entasse les stéréotypes les uns sur les autres sans la moindre vergogne, juste pour donner ça en pâture au peuple parce que c'est ce qu'il aurait envie d'entendre, je suppose. Quelle honte !

Moi j'appelle ça prendre les gens pour des cons. J'appelle ça être assez sot, ou imbu, pour croire que les internautes sont incapables de faire la part des choses et discerner par eux-mêmes une véritable analyse d'un véritable torchon.

Faudra quand même qu'un journaliste, un vrai, m'explique un jour ce qu'est - ou ce que devrait être - un journaliste. En 2007. À l'heure d'Internet. À l'heure où les règles ont changé.

* * *

Mais fi de déverser ma bile, venons-en au "succès fragile" de Facebook et citons sur pièces :
Dix milliards de dollars pour Facebook. Qui dit mieux ? Et bla bla et bla bla. Toute la question reste de savoir si, quelques années après l'éclatement de la première bulle Internet en 2001, nous ne sommes pas encore à la veille de l'explosion d'une nouvelle « bulle Web 2.0 », dont la tendance à la survalorisation de Facebook serait un des signes prémonitoires.
Selon certaines rumeurs persistantes, Microsoft et Google seraient prêts à se disputer une participation de 5 % à 10 % dans Facebook pour un montant estimé entre 300 et 500 millions de dollars, soit une valorisation du site communautaire comprise entre 6 et 10 milliards de dollars.
Voilà. Terminé le volet financier de l'analyse. C'est assené clair et net, bulle, signes prémonitoires, rumeurs, survalorisation, avec ça on est fixés. Quand je pense que de son côté le pauvre blogueur s'est fendu d'une longue élucubration sur la valeur de Facebook, je me dis "à quoi ça sert que Ducon il se décarcasse" ! (Ducon, c'est moi dans le cas présent, je précise pour qu'on confonde pas...)

Et ça continue :
Avec 15,7 millions (sic!) de pages vues en août, Facebook est devenu le troisième site communautaire le plus visité aux Etats-Unis, derrière MySpace et YouTube.
On voit là toute l'expertise de l'analyste, qui aurait pourtant pu - et dû - rectifier de lui-même qu'il s'agit de milliards de pages vues, et non de millions : sans trouver bizarre un instant que 42 millions d'utilisateurs actifs (Avec ses 42 millions d'utilisateurs actifs, il est encore loin des 100 millions d'adeptes réguliers revendiqués par le réseau My- Space de Murdoch) (admirez au passage : My - trait d'union - espace - Space, c'est nouveau) ne consultent que 15,7 millions de pages, soit en gros une page vue par mois pour ... 3 utilisateurs "actifs" : avec un tel taux d'activité, il y a survalorisation, c'est clair !

Mais bon, on n'en est pas à ça près dans l'approximation ! De toute façon, ça passe comme un lettre à la poste auprès du lectorat ignare.
A la base du succès des « réseaux sociaux », bla bla, l'engouement des adolescents et « post-ados » (15-24 ans) pour ces sites fédérateurs qui permettent de se regrouper par affinités. Une forme de résurgence de compagnonnage virtuel. Mais le succès de Facebook commence à se propager à certains milieux professionnels où la « cool attitude » est de rigueur (high-tech, publicité...) et où la limite d'âge théorique ne tient plus. Au point que les employeurs australiens ont récemment estimé à 5 milliards de dollars son impact négatif sur la productivité des salariés. « Mon boss veut devenir mon ami sur Facebook ! », s'alarmait récemment une jeune publicitaire de vingt-six ans dans les colonnes du « Financial Times » du 3 octobre, en s'inquiétant du brouillage entre les sphères privée et professionnelle. Ne dites pas à mon boss que je suis sur Facebook, il y est déjà !
Ici aussi, nous avons une belle brochette d'idées reçues : engouement des adolescents et post-ados, la résurgence du compagnonnage virtuel (bien trouvée, celle-là, je plussoie, et apparemment je ne suis pas le seul...), la « cool attitude » de rigueur chez les high-tech et dans la pub (ça tombe à pic, Adscriptor est très connoté high-tech), tout ça nous amène à l'argument imparable, le coup de massue : « Au point que les employeurs australiens ont récemment estimé à 5 milliards de dollars son impact négatif sur la productivité des salariés. »

Alors là, attention, l'affirmation vaut son pesant de moutarde qu'on s'y attarde. 5 milliards de dollars, nous y revoilà avec les gros chiffres. Et puis c'est pas des millions, comme pour les pages vues, c'est des milliards. En dollars australiens, nettement plus appréciés, techniquement parlant, que les dollars américains, qui font figure de parents pauvres. C'est vrai que quand on parle de milliards, de suite ça fait plus sérieux. C'est du lourd. Et sur un continent où il y a à peu près autant d'australiens que de franciliens en Île de France ! Donc sur 15,7 millions de PV, et en calculant le nombre de pages vues au prorata du pourcentage des utilisateurs "australiens" de Facebook, on comprend bien comment on en arrive à 5 milliards de dollars de pertes.

Et puis je vous dis pas dans le reste du monde... À ce compte, on comprend mieux que Facebook soit survalorisé, vu le paquet de pognon qu'il fait perdre aux employeurs. Va falloir enquêter auprès du Medef, que ça arrive pas en France, ces choses-là.

Bla bla.
Le rythme de croissance du bébé de Mark Zuckerberg fait rêver. Le modèle est simple : on consolide d'abord l'audience, et on « monétise » après à travers la publicité. Aujourd'hui, les sites communautaires sont encore valorisés sur la base d'un « acte de foi »...

Bla bla. La valorisation de Facebook est donc basée sur la double espérance de l'essor parallèle du nombre de ses utilisateurs et de ses recettes publicitaires.
C'est clair, être valorisé à « l'acte de foi » et sur une « double espérance », ne manque plus que la charité pour avoir les trois vertus théologales... Ça fait rêver. Vraiment.
Compte tenu de son profil très « aspirationnel », avec une forte audience de départ dans les universités élitistes et les écoles de commerce du type HEC ou Essec, Facebook est devenu un phénomène de mode particulièrement prisé dans des milieux à fort pouvoir d'achat. Selon Henri de Bodinat (Arthur D. Little), « Facebook est un peu vis-à-vis de MySpace ce que Prada est par rapport à Zara » dans la mode.
Ouh la la ! « profil aspirationnel », universités élitistes, phénomène de mode particulièrement prisé dans des milieux à fort pouvoir d'achat, ça frappe fort ! Pour finir avec la comparaison qui tue : Selon Henri de Bodinat (de chez Arthur D. Little, S.V.P.), « Facebook est un peu vis-à-vis de MySpace ce que Prada est par rapport à Zara » dans la mode.

Le poids des mots, le choc des images. Maintenant, je comprends mieux, tout est limpide, c'est Henri qui vous a dit ça ? Ce que Prada est à Zara, c'est bluffant ! (c'est qui Zara ?) Et d'ailleurs je suis bluffé. Je kiffe, même (je suis plus tout à fait adolescent, mais bon, avec la « cool attitude » de rigueur, y a plus de limite d'âge théorique qui tienne). Je kiffe grave, donc.

Poursuivons :
Le premier qui arrive à conquérir une telle communauté aurait déjà gagné. C'est pourquoi le potentiel de croissance de Facebook serait sans commune mesure avec celui d'un Dailymotion, pâle copie du site de partage de vidéo YouTube. Le seul risque serait le « syndrome Starbucks », où les premiers aficionados se sentent trahis par une banalisation du concept.
J'aime bien au passage le "Dailymotion, pâle copie de YouTube", justifié par quoi en fait ? Parce que Google s'est offert YouTube et pas Dailymotion, probablement. D'où pâle copie. Comme votre "article", mon cher. Et puis le « syndrome Starbucks », les aficionados, certes on est dans la banalisation banalité la plus totale. Affligeant !

Et ça continue :
Tous les experts ne sont pas, pour autant, aussi confiants dans la validité du modèle de « développement viral » de Facebook. Le critère de valorisation du « visiteur unique » reste fragile pour un site dont la valeur ajoutée est nettement moins tangible que celle de plates-formes tels qu'eBay ou Amazon. A la différence de LinkedIn ou itLinkz, Facebook est loin d'être perçu comme un outil professionnel (« au-dessus de 30 ans, être sur Facebook, c'est ridicule », estime un expert).
Bon, et bien j'espère que votre expert il fait également le psy, parce qu'il va falloir que je consulte, moi. Remarquez, si c'est un problème viral, un bon généraliste suffira peut-être.

Et bla bla, bla bla, bla bla... Tout y passe. Et ça insiste, ça se répète : la vogue des réseaux communautaires bat son plein, l'engouement ... symptôme d'une nouvelle bulle Web 2.0, moins disproportionnée que la précédente, mais dont les effets peuvent être brutaux, indices de survalorisation palpables depuis plusieurs mois, d'où il n'est pas exclu que l'engouement croissant pour la nouvelle génération de réseaux communautaires ... alimente une nouvelle bulle spéculative (Steve Ballmer, a lui-même qualifié de « lubie » l'engouement pour les réseaux sociaux en rappelant le déclin de Geocities) (Geocities, Facebook, même combat...), le contenu inepte généré par des utilisateurs qui serait impubliable par toute source professionnelle (certes, compte tenu de vos standards de qualité...), les vieux médias ne mènent plus la danse, la parabole du « visiteur unique » a supplanté la mesure d'audience traditionnelle, l'acte de foi (nous y revoilà, parabole, acte de foi, on est en pleine "évangélisation"), bulle, bulle, bulle, engouement, engouement, engouement, Steve a bien raison !

Et de conclure brillamment (titres qui accrochent et conclusions imparables sont les deux mamelles du journalisme bien compris) :
Même si Facebook n'est pas Google, le succès de la monétisation de son audience sera un test majeur pour la valorisation du Web 2.0.
Point final. Nous en reparlerons donc...

* * *

Bon. Pour résumer, perso j'appelle pas ça un papier, pas même une serviette, mais bien un torchon. C'est mou, ça n'a aucune tenue, aucun relief. Un ramassis de lieux communs. Qui s'appuient sur du vent. Du solide, quoi. Le lectorat ressortira de ce texte plus avancé et plus intelligent qu'il ne l'était en y pénétrant. C'est fou ce qu'on apprend sur le sujet "traité". À proprement parler, un vrai truc de ouf !

Pourtant que ce soit bien clair : sur le fond, je n'affirme pas que c'est moi qui ai raison et vous qui avez tort, qu'on ne me fasse pas dire ce que je ne dis pas. Toutes les opinions sont défendables. Mais qu'on les défende. Qu'on les étaie. Qu'on cite des sources.

En Australie les patrons perdent 5 milliards de dollars à cause de Facebook. Très bien. Depuis quand ? Avec quelle fréquence ? À la semaine, au mois, à l'année, voire à la journée ? Quel est le panel de l'étude qui parvient à cette conclusion. Quelle méthodologie d'enquête. On aimerait en savoir plus. Ça ferait partie de la pertinence et du sérieux d'un journaliste d'investigation, me semble-t-il. Quelle est la source de cette étude ? Reportlinker ? Plus d'études ?

Je ne crois pas qu'en publiant des trucs comme ça vous apportiez beaucoup à l'image de votre profession. Qui n'en sort pas grandie. Au contraire.

Si j'enseignais dans une école de journalisme (mais avec quelles compétences ? je m'interroge !), je ferais de ce texte un cas d'école. En demandant aux aspirants journalistes de le prendre comme base pour rédiger un article, un vrai, qui parviendrait aux mêmes conclusions mais en les justifiant, en recoupant les références, en mettant des liens d'approfondissement, que chaque lecteur/lectrice puisse se faire sa propre opinion en fouillant le sujet, aujourd'hui un article sur Internet se doit d'être ouvert, de renvoyer son lectorat vers des analyses plus pointues, etc.

Ce que s'efforce de faire Adscriptor à longueur de billets, en somme. Pensez qu'il y a encore deux ou trois semaines, jamais je ne m'étais intéressé à Facebook !

Sachez enfin, Mesdames et Messieurs les Journalistes, les vrais, pas les blogueurs de pacotille comme le soussigné, que lorsque vous publiez sur Internet avec au bas de votre prose un lien clicable dont l'encre ancre est "Réagir à cet article", il se trouvera toujours un allumé tel que moi pour réagir. Donc désormais faites bien attention à ce que vous dites, vous êtes surveillés. Et si vous n'êtes pas capables de faire votre métier, changez-en. Boulot, boulot. On n'est pas sur Facebook, quand même !

Tiens, ça me donne envie de conclure en paraphrasant Coluche, qui donnait fort justement à un journaliste le conseil suivant, frappé au coin du bon sens : quand on n'en sait pas plus que ça sur un argument, on n'a qu'à fermer sa gueule !

Je m'excuse pour la citation de mémoire, ni fidèle ni recoupée, mais à chacun sa spécialisation, merde ! Je m'excuse...

Sans rancune,


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P.S. Si vous lisez mon commentaire au bas de l'article en objet, il dit simplement :
Bonjour,

Je ne pense pas que le succès de Facebook soit fragile, et à vrai dire, ce serait même exactement le contraire.
Cordialement,
Jean-Marie Le Ray

Lien proposé : Facebook à la loupe
Il faut dire que je l'ai posté d'impulsion, juste pour donner l'envie à celles et ceux qui passeraient par là d'en savoir plus.

Après quoi, plus j'ai lu et relu la "chose", plus je me suis dit que le meilleur moyen de combattre la désinformation, c'était d'informer. D'où ce billet. CQFD !

P.S. 2 : @ Pierre de Gasquet, si vous me répondez, ce que j'espère, juste une question supplémentaire. Votre contribution a-t-elle été publiée aussi sur la version papier de votre journal ?

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9 commentaires:

Anonyme a dit…

Les lecteurs des Echos, donc ceux qui financent le journal, ne le lisent pas pour apprendre des choses mais pour se conforter dans leurs idées ou pour savoir ce que la majorité de leur caste pense qu'il est bien de penser.. c'est autre chose que ce qu'on définit comme l'analyse ;-)). Si les journalistes des Echos faisaient de la vraie analyse, le titre ne survivrait pas longtemps.. Lisez à ce sujet un excellent article de Medias il y a quelques temps par l'analyste qui avait le premier parlé des délires de Vivendi, Edouard Tétreau

Jean-Marie Le Ray a dit…

@ Tubbydev : j'ignore ce qu'Emmanuel penserait de votre réponse, mais je vais m'empresser de m'informer sur l'article que vous citez. Merci.
Jean-Marie

Anonyme a dit…

Infos-des-medias.net vient de republier l'article en question

Anonyme a dit…

bonjour,
merci pour tout
;-)

et assez d'accord avec tubbydev : on sait maintenant ce qu'il sera de bon ton de dire dans les cantines de cadre cette semaine... :-))

Anonyme a dit…

Merci Jean-Marie,
j'ai kiffé grave. Aaaah, le coup du syndrome starbucks...
Tous mes amis sur FB ont plus de 30 ans, ça commence à m'inquiéter.
Suis à donf avec votre analyse, en particulier la conclusion.
Mais je crains que la critique des médias par les blogs ne soient que piqures de moustique sur le cul de l'éléphant.

MarcL a dit…

C'est un vrai torchon je vous l'accorde !
Mais bon, si vous avez achetez la revenue Capital de ce mois ci je crois, il parle de Facebook aussi mais via les "fils de ministre" etc... donc en gros pour dire que c'est des fils de riche qui sont sur facebook (on en reviens au Prada).

le souci est simple selon moi, rue89 a fait un trés bon article sur Facebook durant l'été et trés instructif, mais Les Echos je pense que c'est uniquement par dégout.

En plus Dailymotion est né avant Youtube, donc le niveau est pas trés élevé coté informations et en plus ce que je pense c'est que les journalistes sont dépassés par Internet.

Et on en reviens au même problème de Blogger/Journalistes, car là à la lecture (celle de votre blog est quand meme plus marrante avec les commentaires) on comprend bien que c'est le chef qui a vu que son fiston était sur Facebook et qui a demandé a son journaiste de faire un article sur ce "machin qui sert a rien de toute manière hormis crée des groupes à la noix".

Consternant et surtout comme le dis tubbydev, c'est les patrons qui lisent les echos, donc si Facebook c'est caca, ben ils vont pas investir dans ses projets là et encore une fois on va se taper des sites Made in USA qu'on aurait pu faire nous même.

Anonyme a dit…

merci pour le coup de gueule... j'ai ressenti la même chose en le lisant.
sur votre conclusion, il n'y a qu'à voir les difficultés de la PQN et de la PQR... à "torcher" des papiers sans intérêt autre que de bourrer des pages, à employer des "journalistes" qui n'ont que la culture du média, apprise dans leur école, et non plus la culture de leur domaine (éco, social et plus encore technique), les titres de presse vont continuer à fléchir... m'enfin, je dis ça, je dis rien..

Anonyme a dit…

Merci Jean-Marie, pour la rectitude de cette critique ;)
J'ai découvert cette dernière car j'avais été assez perplexe à sa lecture (dans la version papier).
Je me suis fait un authentique plaisir à pointer vers votre analyse dans mon billet de ce jour ...

Stéphane

Anonyme a dit…

Bon l'article ne casse pas des briques c'est clair mais d'une autre côté ça ne veut pas dire que l'opinion soit erronée. Simplement on aimerait des arguments plus précis, je suis d'accord.

Je relève personnellement que quand on parle de survalorisation de Facebook ça pose problème car Facebook n'est justement pas valorisé et que les fameux milliards proviennent justement d'une erreur d'interprétation émise et relayée par la presse. Ce qui me laisse moi aussi assez stupéfait.

Pour le reste ne confondont pas la popularité de Facebook avec la question de sa monétisation, loin d'être résolue. C'est bien ça que je creuserais.